Zarco sera "très performant" s'il progresse au freinage

Johann Zarco est satisfait de sa première journée d'essais au Red Bull Ring et se sent performant quelles que soient les conditions mais juge des progrès encore nécessaires, en particulier au freinage.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix de Styrie a débuté par une journée sans accroc pour Johann Zarco. Son neuvième temps dans la matinée n'a rien de spectaculaire mais il lui permet d'être provisoirement qualifié pour la Q2, aucun pilote n'ayant pu faire mieux dans la deuxième séance en raison de l'arrivée de la pluie. Le natif de Cannes estime pouvoir améliorer sa machine avant la deuxième journée, en particulier dans les phases de freinage, où il n'était pas parfaitement à son aise quelles que soient les conditions.

"Une bonne journée", résume Zarco. "Je suis plutôt content que les sensations soient déjà bien meilleures que l'an dernier, mais c'est la preuve des progrès effectués depuis le début de la saison et c'est vraiment important pour nous sentir compétitifs et sentir encore une marge de progrès. C'est toujours très bien pour une première journée. Dans l'après-midi, la pluie a aussi été intéressante, ça nous a aidés à jouer un peu plus avec la moto et à trouver des sensations différentes. C'est une piste difficile où on peut bien travailler au freinage, même sous la pluie, et ce n'est pas facile parce que parfois on peut avoir un blocage et chuter immédiatement. J'ai besoin d'un peu de temps pour avoir de bonnes sensations mais la journée a globalement été bonne."

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Ducati s'étant imposé tous les ans sur cette piste depuis 2016, les Desmosedici étaient présentées comme favorites avant l'entame du week-end mais Zarco, meilleur représentant de la marque italienne dans les deux séances disputées ce vendredi, a été devancé par des pilotes roulant pour Honda, Suzuki, Aprilia et Yamaha. Il n'est pas surpris de voir plusieurs motos dans le coup mais estime que la sienne reste adaptée au tracé autrichien.

"[Francesco] Guidotti [team manager de Pramac] s'y attendait : tout le monde disait que ça serait une piste Ducati mais Marc [Márquez] se battait jusqu'au dernier virage depuis plusieurs années face à une Ducati, et l'an dernier les Suzuki étaient bonnes. Ils ont bien débuté cette année. C'est assez serré mais pour moi, ça reste une piste où on se sent mieux qu'à Assen. C'est mieux pour nous mais ça ne veut pas dire que ça sera facile. C'est mieux qu'à Assen mais les autres ont aussi des points forts. Je crois que Rins a signé le meilleur deuxième secteur ce matin, et il est fait d'accélérations et de freinages donc ça signifie qu'ils gèrent bien ça. Si je fais des progrès au freinage, je pense que je serai très performant."

Auteur du deuxième temps en EL2 sur une piste séchante, des conditions où il excelle régulièrement, Zarco estime avoir besoin de faire mieux sur un circuit intégralement sec ou totalement humide : "Ça s'est asséché à la fin et comme d'habitude j'étais à l'aise dans ces conditions. J'ai de bonnes chances, qu'il pleuve ou que ce soit sec. J'ai des progrès à faire dans les deux conditions. J'ai demandé des progrès à l'équipe pour demain. Ce serait plus facile de progresser sur le sec parce que sous la pluie, le pilote doit décider de prendre des risques ou pas, et on gagne du temps grâce à ça quand il pleut. Mais j'ai besoin de meilleures sensations quelle que soit la situation. La longue pause fait peut-être que ces sensations mettent un peu plus de temps [à revenir], mais nous sommes dans le coup sur cette piste."

Comme les autres pilotes, Zarco a néanmoins été en délicatesse dans certaines portions du tracé, en particulier dans les freinages en ligne : "Il y en a deux, en grosse montée et un en grande descente. C’est là où si l’on freine fort on peut vraiment bloquer la roue, je ne sais pas dire si c’est le relief ou pas, parce qu’à cet endroit-là il y a un manque de grip, en raison d'un trop gros dépôt de gomme, je ne sais pas. Mais je pense que c’est ça, le fait que l’on soit un peu sur des œufs, parce que sur le reste de la piste, quand on commence le virage 4, 5, 6, 7, 8, je trouve que ça accroche bien. À mon avis, c’est plus pour les virages du côté droit qu'il faut freiner fort, et [il faut] des réflexes si on freine aussi fort que sur le sec : la roue peut se bloquer, donc on tombe."

La perspective d'un Grand Prix troublé par de fortes averses inquiète certains pilotes mais pas particulièrement Johann Zarco, qui estime néanmoins avoir besoin de plus de données dans ces conditions : "Ça ira pour moi parce qu'il faut se concentrer et faire au mieux pour jouer avec les risques sans en prendre trop et en étant suffisamment rapide. C'est toujours ce jeu et ce n'est pas facile. Si la piste est totalement sous la pluie, sans aucun test au préalable, ça pourrait être difficile. Cet après-midi, on a eu six ou sept tours sous la pluie et ça donne des sensations. Si c'est encore le cas demain et qu'il pleut dimanche, ça sera plus sûr."

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Avec Margaux Levanto

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