Johann Zarco piégé par un avant "très limite" à Jerez

Johann Zarco explique sa chute par un manque d'adhérence au Grand Prix d'Espagne.

Johann Zarco continue à enchaîner les performances en dents de scie. Une semaine après le podium du Grand Prix du Portugal, le pilote tricolore a abandonné à cause d'une chute sur le circuit de Jerez. En délicatesse avec sa Ducati tout au long du week-end, il était neuvième et à la lutte avec Marco Bezzecchi quand il a brutalement perdu l'avant dans le très rapide virage 5. 

"Pas de bobo déjà, c'est important", a souligné le pilote Pramac sur Canal+. "C'est difficile. Il y avait une vitesse intéressante pendant la course mais j'avais déjà vu pendant les essais et pendant le warm-up – même si les sensations étaient meilleures – qu'en combat avec les autres, il y avait trop de différences, et des points trop importants où, comme souvent, je perdais [du temps], donc ça m'empêchait d'attaquer comme je le voulais."

"Derrière Bezzecchi, c'était difficile de pouvoir le doubler. J'attendais qu'il ralentisse un petit peu et il commençait à avoir un petit peu de mal avec le grip, mais globalement avec la chaleur, on sentait que ça accrochait moins. J'avais du mal à bien ralentir et on sentait l'avant très limite. Et en préparant [un dépassement] et en essayant d'être le plus proche possible pour l'attaquer dans le virage 6, j'ai chuté dans ce virage 5. La moto a vraiment décroché, ça m'a désarçonné. "

"Je n'ai pas pu rester sur la moto et c'était mieux de tomber parce que j'étais déjà éjecté", a ajouté Zarco lors de sa rencontre avec les journalistes. "C'est dommage mais comme je l'ai dit, il me manquait quelque chose ici. C'est positif que Pecco [Bagnaia] ait gagné. Ça va apporter de bonnes informations à Ducati et c'est une bonne façon de voir que quand il manque quelque chose, on ne peut pas tout faire soi-même. C'était mon problème aujourd'hui."

Zarco a précisé qu'il ne pouvait "pas bien" se battre en course en raison d'un manque de grip et que sa Ducati ne "tenait pas", ce qui a finalement contribué à sa chute : "Après la mi-course, il semble que le rythme des leaders est devenu légèrement meilleur, ou légèrement plus constant donc l'adhérence était meilleure. [Le manque de grip] était la combinaison de la chaleur et de la course du Moto2. Mais on le sait, on a un peu d'expérience de ça. Demain [pendant le test organisé sur le circuit], je vais essayer de trouver ce qu'il manquait parce qu'il semble qu'on a bien travaillé et qu'on progressait bien, mais pas suffisamment pour nous battre en course."

Zarco a laissé filer sept point dans sa chute, ce qui lui aurait permis de conserver la cinquième place du championnat. Il regrette de ne pas avoir été en mesure de sauver un résultat acceptable dans un week-end difficile : "C'est dommage parce que, même s'il n'y avait pas un podium à jouer, on peut toujours jouer une huitième ou une septième place. C'est important."

Trois positions perdues dans le premier tour

Avant sa chute, Johann Zarco avait déjà vécu une entame de course difficile, passant de la sixième à la neuvième place dans les premiers virages. Marco Bezzecchi, Takaaki Nakagami et Joan Mir ont vite pris l'avantage et le Provençal a ensuite été à la lutte avec Brad Binder et Jorge Martín, qui est tombé juste devant lui au dernier virage.

"J'étais calme [dans les premiers tours]. C'est vrai que le moment initial du départ n'a pas été top, après je suis bien resté dans le régime moteur et ça a bien avancé. J'aurais aimé freiner plus tard mais ça bouchonnait devant. Et en partant tout à l'intérieur, si on n'arrive pas à prendre l'avantage, ça fait comme un entonnoir."

"Bezzecchi est bien parti, et quand il était un peu devant moi, j'ai senti que si j'essayais de le doubler, en n'ayant pas l'aisance, on cherche à en doubler un mais c'est tellement petit qu'on peut en percuter deux. Je n'ai pas voulu oser ça parce que par expérience, je sais que ça peut être délicat. J'ai bien tenu ma place. Martín m'a attaqué dans le virage 5, il s'est écarté, je suis repassé devant, Binder est passé aussi, au freinage il s'est écarté, je suis repassé devant... Au niveau freinage et attaque, il y avait ce qu'il fallait, j'arrivais à tenir correctement la position. C'était plus difficile pour attaquer Bezzecchi."

"À la fin du premier tour, quand j'ai raté un peu ce freinage au virage 13, Martín s'est raté à l'intérieur et il est tombé juste devant moi. Ça aurait été le même résultat, mais je pense que pour pas grand-chose, ma course se serait arrêtée beaucoup plus tôt. Je n'aurais même pas eu la chance d'avoir quelques sensations."

"Après, j'ai déjà perdu du temps sur le groupe de devant. J'ai pu le rattraper. Dès que la piste était un peu plus claire, j'étais bien, mais malheureusement, c'est un circuit difficile pour moi. C'est positif d'avoir des tests demain parce qu'avec cette expérience, je peux voir que parfois, le même problème reviens. Je dois essayer de gérer la moto autrement parce que si j'arrive à avoir le confort qu'ont les autres, normalement je peux aller vraiment vite."

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