La chute de Johann Zarco provoquée par un souci de boîte

Un problème pour enclencher le bon rapport est à l'origine de la chute de Johann Zarco à Portimão. Le Français donnait tout pour tenter de suivre le rythme des leaders.

VIDÉO - Johann Zarco craque à Portimão !

C'est sur une chute que s'est terminé le Grand Prix du Portugal de Johann Zarco. Leader dans les premiers tours après un départ depuis la troisième place, le pilote du team Pramac n'a ensuite pas pu contenir Fabio Quartararo et Álex Rins, avant d'être confronté à la menace de Joan Mir et Pecco Bagnaia. Peu après le dépassement réalisé par l'Italien, Zarco a perdu l'avant au virage 10, après avoir rencontré un souci technique au niveau de la boîte de vitesses, et sa course s'est arrêtée là.

"Un peu déçu, évidemment, c'est toujours mieux de sauver quelques points que de finir à terre", a déploré celui qui était arrivé à Portimão à la première place du championnat. "On a vu que j'avais eu un petit souci avec la boîte de vitesses, c'est pour ça que je n'avais pas le bon rapport au bon moment. Le régime moteur était critique. Ça fait que je ne suis pas trop déçu et ça me permet de mieux comprendre la chute."

Le problème rencontré par le Français a déjà été vu chez Pramac par le passé, même si l'équipe n'en connaît pas encore la cause exacte : "Quand j'ai rétrogradé mes deux rapports [dans le virage], je me suis retrouvé en première donc c'est que je n'avais pas bien enclenché la quatrième auparavant. Le team m'a bien rassuré en me disant que je l'avais bien mise et que j'avais passé le virage précédent en quatrième, mais avec notre système seamless, elle ne s'était peut-être pas bien enclenchée."

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"Et au moment de rétrograder, la troisième était déjà revenue, j'ai fait mon mouvement automatique pour rétrograder de deux rapports et j'ai fini en première. Là où je pensais avoir fait une erreur en amont, ils m'ont rassuré en disant 'Non, on n'a déjà eu ce petit souci avec d'autres pilotes' et on est tombé dessus. Un peu de malchance, mais même dans cette malchance, l'analyse est qu'on était un peu trop limite."

Zarco estime en effet que ce problème a pu être causé par le rythme très soutenu de la course, qu'il avait du mal à tenir : "Il me manquait quelques dixièmes aujourd'hui et j'attaquais peut-être un peu trop pour rester avec les autres. Peut-être que les passages de rapports n'ont pas été aussi propres que ce qu'il fallait. Je pense que c'est l'une des causes."

Le Cannois commençait également à avoir des difficultés avec l'état de sa gomme avant, un problème qui a selon lui contribué à la chute : "Puisque le pneu avant n'était pas en très bon état sur le côté droit, il n'a pas pu soutenir ça et c'est pour ça que j'ai immédiatement chuté. On n'avait pas eu ce problème mais peut-être que faire beaucoup de tours en 1'38"9 n'est pas évident."

"Je pense que [le pneu] a trop chauffé, en restant derrière Mir", a-t-il détaillé. "À mon avis, ce rythme en dessous de 1'40 m'a obligé à passer un cap niveau pilotage et on s'est rendu compte qu'on était sans doute un peu limite devant. Il aurait probablement fallu d'autres réglages, peut-être dans la direction de Bagnaia. Techniquement, je ne sais pas bien. Mon chef mécano m'a dit qu'on aurait eu besoin de faire des progrès pour moins solliciter le pneu. Malheureusement on ne les a pas faits. Il y a eu de très bons progrès entre vendredi et samedi et rester à ce niveau n'a pas suffi pour dimanche. Un rythme en dessous de 1'40, c'est plutôt rapide."

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Cette course ne laissera pas que des mauvais souvenirs à Johann Zarco car même s'il s'est montré un peu trop agressif pour compenser son incapacité à tenir le rythme imprimé par Fabio Quartararo, il a tout de même une nouvelle fois figuré parmi les leaders : "J'ai beaucoup attaqué et je pense qu'il me manquait quelques dixièmes aujourd'hui. Je n'étais pas à l'aise partout, donc ensuite, il fallait donner un peu plus d'énergie pour compenser et la course est devenue plus difficile."

"Malgré ça, j'étais là, à espérer jouer le podium. C'est positif. L'avantage en ligne droite reste important et je savais que je pouvais faire la différence sur cette montée dans la ligne droite, et j'ai pris du plaisir à en profiter. [...] Rins et Fabio se sont échappés, c'était un peu dur de rester avec lui. Je m'attendais à rester derrière Pecco mais j'ai fait l'erreur presque immédiatement après son dépassement."

Dans un week-end marqué par plusieurs cabrioles et par les sérieuses blessures de son équipier Jorge Martín, Johann Zarco s'en tire sans la moindre douleur : "Sur l'angle, j'ai juste glissé, et on ne va pas très vite, parce qu'on arrive en quatrième, on a eu le temps de décélérer. Je ne dirais pas que c'est la 'chute standard' parce qu'il ne faut pas s'habituer, mais quand on a chuté à 300 km/h, c'est 'easy' [rires]."

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