Zarco : Un rythme "intéressant" et un record "particulier"
Johann Zarco pense avoir la capacité de briller en course à Losail, grâce à de bonnes performances dans ses relais longs et des progrès dans la gestion des pneus. Le Français se satisfait d'avoir établi le nouveau record de vitesse de pointe.

Johann Zarco s'élancera de la deuxième ligne au Grand Prix du Qatar, après avoir pris la sixième place des qualifications, moins d'un dixième derrière Jack Miller. Plus que cette prestation dans le time attack, c'est le rythme de course qui donne confiance au nouveau représentant du team Pramac, et notamment sa capacité à suivre des pilotes sans trop en demander à ses pneus, ce qui devrait lui permettre de gérer plus facilement la dégradation de ses gommes tout au long de l'épreuve.
"Une bonne soirée !" a résumé Zarco. "Les EL4 ont été assez intéressants, un bon chrono immédiatement, et ensuite je pense que le rythme était intéressant. J'ai pu suivre de bons pilotes et voir que je suis à l'aise en les suivant. C'est une chance pour demain, pour contrôler les pneus sur toute la distance de la course, parce qu'en partant de la sixième place, en deuxième ligne, je pense que c'est une bonne position."
"Avec un bon départ, je peux être rapide dans les cinq à sept premiers tours, et après, quand tout le monde aura le rythme, on verra comment on pourra utiliser notre force, le moteur, face aux trois Yamaha, qui ont des forces différentes. Ce sera assez intéressant. Je pense que j'ai la possibilité d'être bon, parce que par rapport à l'an dernier, j'ai bien plus de capacité à préserver les pneus."
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La journée de Johann Zarco a également été marquée par un record, celui de la vitesse de pointe la plus élevée mesurée durant un week-end du MotoGP. Sa Ducati a atteint 362,4 km/h en EL4, une performance due selon lui à "deux choses : l'aspiration et un freinage tardif" : "Il faut associer les deux", a ajouté Zarco, dont le freinage a été si tardif qu'il a dû traverser le bac à gravier du premier virage. "Je pensais que les 360 km/h étaient possibles mais pas les 362 km/h donc je suis content, parce que c'est toujours un moment particulier. Même si je freine très tôt, je pense que j'ai de grosses chances en course, que je n'avais jamais eues, pour rester facilement derrière d'autres pilotes."

Zarco a donc tous les éléments pour briller sur un circuit qui lui a souvent réussi par le passé. Le Français y a mené plusieurs tours quand il a fait ses débuts en MotoGP en 2017 et il a signé la pole l'année suivante. Il reconnaît n'être pas encore capable de faire aussi bien sur la Ducati à Losail car il doit gagner en sensations et mieux appréhender les limites de la Desmosedici.
"Je pense qu'il manque encore de la confiance pour balancer la moto où il faut, quand il faut. Confiance qui va avec le feeling. Ce feeling progresse mais quand j'ai des limites à dépasser, je me demande si ça va passer. C'est presque 'ça passe ou ça casse' quand on dépasse ces limites. Tu ne peux pas le faire tout le temps, sinon tu tomberais plus souvent. C'est ça : vraiment la sensation de bien diriger ta moto pour ensuite utiliser la puissance entre chaque virage. Pecco [Bagnaia, auteur de la pole avec la même machine] le fait depuis un moment mais pas tout le temps, mais quand il le fait, ça fait de sacrés chronos. C'est ça : confiance, feeling."
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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP du Qatar |
Catégorie | Q2 |
Lieu | Losail International Circuit |
Pilotes | Johann Zarco |
Équipes | Pramac Racing |
Auteur | Vincent Lalanne-Sicaud |
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