6e temps et meilleure V-max : les bons débuts confirmés de Zarco

Le début des tests de Losail a vu Johann Zarco prendre ses marques avec la nouvelle Ducati, une évolution par rapport à sa moto de l'an dernier, qu'il a déjà prise en main sans écueils.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco s'est classé sixième de la première salve d'essais réalisée ce week-end au Qatar, qui marquait le début de la préparation du championnat. Après avoir cumulé 100 tours de piste en deux jours, le pilote nouvellement arrivé dans le team Pramac a posté un temps de 1'54"356 qui le positionne à quatre dixièmes du chrono de référence et représente pour lui-même un gain de deux dixièmes par rapport à sa performance de l'an dernier à pareille époque.

Déjà rassuré samedi de voir qu'il avait pu reprendre le guidon sans pâtir des trois mois de pause, le Français a poursuivi sur cette lancée dimanche. "Je suis plutôt content d'avoir été capable d'aller vite assez rapidement. La vitesse est là", se félicite-t-il. "Dès qu'il y a besoin de rouler vraiment vite je peux être dans le coup. Ça, j'ai vu que c'est vite revenu, après il faut trouver plus d'aisance pour enchaîner tous les tours comme ça. Je pense que c'est possible. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais clairement j'ai réattaqué en étant presque là où j'ai fini l'an dernier, et c'était mon but."

Déjà tourné vers l'étape suivante, Johann Zarco observe avec envie le style "instinctif" d'un Jack Miller sur la Ducati. "Il faut que je sache prendre vraiment confiance dans ma capacité à avoir cette vitesse, et donc me relaxer pour pouvoir bosser sur d'autres choses, [travailler] plus sur du rythme ou encore sur de la décontraction sur la moto", décrit-il.

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"Dans mon time attack, j'ai senti un énorme potentiel qui permet d'être vraiment très rapide, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Pour autant, même si je sens que je n'ai pas tout pu vraiment bien faire, le chrono est plutôt bon pour le moment. Ça veut dire que j'ai les choses sous contrôle, et pendant ces deux jours j'ai plutôt piloté selon ma façon naturelle, afin de fournir des commentaires et d'essayer de comprendre comment on peut adapter la Ducati à mon style. Je sais qu'il y a des caractéristiques spécifiques de la moto par rapport auxquelles j'ai besoin de mieux piloter, comme le fait Jack : il a fait un très bon temps à la fin, et c'est super d'avoir ce genre de comparaison."

S'il sent qu'il a encore des progrès à faire, Johann Zarco sait aussi qu'il doit se montrer patient, lui qui n'était doté que de la GP19 l'an dernier. Il découvre avec la version la plus récente de la machine une évolution plus marquée que celle dont bénéficient les pilotes de l'équipe officielle.

"Globalement, le commentaire que je fais c'est que je patine parfois trop. Peut-être qu'il me manque juste du grip arrière, mais ce n'est pas juste ça, parce que trouver du grip arrière ça n'est pas compliqué. Ensuite, il faut réussir à avoir le bon compromis", explique-t-il. "Ça peut patiner à cause du style de pilotage, ça peut patiner à cause de la moto, il peut y avoir 100 raisons. Mais, même s'il y a plusieurs choses que je ne peux pas faire comme je le voudrais, je suis malgré tout compétitif, alors ça veut dire que c'est un bon début."

Johann Zarco, Pramac Racing

Si Miller s'est effectivement affirmé comme la référence dans le clan Ducati ce week-end, Zarco a tout de même devancé l'autre pilote officiel, Pecco Bagnaia, et il a pu figurer de façon régulière dans la partie haute de la feuille des temps. Autre élément de satisfaction, voir que c'est sa Desmosedici qui a affiché la meilleure vitesse de pointe du week-end, un pimpant 351,7 km/h. Autant de signes, selon lui, de l'évolution de son statut engendrée par son changement d'équipe, ce "step en plus qui est nécessaire pour jouer les podiums".

Le pilote français, qui bénéficie de la confiance de Ducati et retrouve Gigi Dall'Igna dans son stand à chaque fin de run, ignore pour le moment s'il pourra bientôt bénéficier du package aéro testé par les pilotes officiels et qui, selon Miller, apporte un gain de stabilité. "Je ne sais pas, pour l'instant je laisse faire. C'est vrai que j'ai vu Miller avec un carénage noir, donc c'est tout à fait autre chose, mais je n'ai pas eu le temps de voir de près quelle était la différence. Si c'est validé par le team officiel, en général Pramac en bénéficie très rapidement. Après, il faut aussi avoir le temps de construire tout ça en deux exemplaires pour chaque pilote : si j'en bénéficie, ça fait déjà six carénages à faire, donc ça n'est pas si simple pour l'usine."

Il salue en tout cas le travail continu des ingénieurs Ducati, qui ont créé un nouvel élément de curiosité avec un variateur de hauteur placé cette fois à l'avant. "C'est assez intéressant", juge Zarco. "C'est une sorte de gadget, un autre truc à essayer, mais c'est vraiment marrant parce que quand on fait tout bien, ça fonctionne vraiment bien. C'est une chose de plus pour maintenir la moto au sol, et quand la moto est plus basse on peut clairement utiliser plus de puissance parce qu'il y a moins de wheelie. C'est toujours dans le style de Ducati de trouver des stratégies pour gagner sur les autres dans toutes les situations."

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