Johann Zarco s'est bien sorti d'une séance "compliquée"

Johann Zarco s'est qualifié à la troisième position au Mugello, un bon résultat dans un week-end où il a souvent été en difficulté quand la température de piste a monté.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco s'est qualifié en première ligne pour la première fois depuis le GP du Portugal, prenant une troisième place presque inespérée après un début de week-end en demi-teinte, puisqu'il a éprouvé des difficultés à rester performant au moment où la température monte, et donc dans l'après-midi. Des progrès ont été faits ce samedi matin, ce qui a permis au Niçois d'assurer sa qualification directe en Q2, mais il était à nouveau en délicatesse en EL4, une séance conclue à la 16e position.

"C'était assez dur hier après-midi", a rappelé Zarco en conférence de presse. "Aujourd'hui, le défi était de trouver des solutions pour être rapide. Dans la matinée, j'étais content de voir de gros progrès. Il semble que quand il fait un peu plus frais, j'ai de meilleures sensations que dans l'après-midi. En EL4, je n'avais pas un très bon rythme, les performances n'étaient pas très bonnes, mais le pneu était très usé et ça s'empire [dans cette situation]. C'est dur de comprendre si c'est la chaleur ou le pneu usé qui a posé problème."

"J'étais en difficulté dans le secteur 3 hier mais il nous manquait encore quelque chose [aujourd'hui]", a-t-il ajouté. "Dans les virages très rapides, Arrabbiata 1 et 2, c'est difficile, et dans le virage 12 aussi. Mais les gros progrès que j'ai faits ce matin m'aident dans ces virages et un peu partout. Les deux premiers secteurs ne sont pas identiques, mais similaires, parce qu'il y a beaucoup de changements de direction. Quand on peut bien positionner la moto, ça aide dans la plupart des virages. On a fait ces progrès aujourd'hui. On verra si je pourrai être à l'aise partout demain pour avoir plus de chances."

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Pour briller en qualifications, Zarco savait donc qu'il lui était nécessaire de prendre la roue d'un pilote plus à l'aise que lui, afin de se calquer sur un bon rythme. Après avoir échoué à rester dans celle de Pecco Bagnaia, il a finalement pu se positionner dans le sillage de l'autre pilote du team Ducati factory, Jack Miller, ce qui va lui permettre de devancer l'Australien de deux positions sur la grille.

"Les sensations évoluent sur la moto, et en qualifs le début était compliqué, mais clairement, comme dans l'après-midi ça manque un peu de grip pour moi, il me fallait quelqu'un", a reconnu Zarco au micro de Canal+. "Quand j'ai eu Jack devant moi, ça l'a bien fait et avec une bonne concentration, quand la moto va, le chrono vient aussi."

Johann Zarco espère maintenant rester dans la lutte pour les premières places, notamment face à Fabio Quartararo, dont la Yamaha a des forces très différentes de la Ducati. Si le pilote du team Pramac peut s'attendre à être plus performant en ligne droite, il devra redoubler d'effort dans les portions plus sinueuses du tracé, plus favorables à la machine de son compatriote.

"J'ai l'avantage de la première ligne, donc il faut partir du mieux possible pour rester aux avant-postes et voir comment se battent les autres pilotes. On connaît les forces de Fabio, qui a une capacité de vite doubler et de tenter de s'échapper, et c'est là qu'il faudra être malin. Si moi je n'ai pas autant de vitesse dans toute la partie sinueuse, pouvoir rester à son contact – et c'est le même discours pour Bagnaia et Miller –, rester au contact de Fabio et utiliser à chaque fois notre moteur pour, non pas le bloquer mais essayer de calmer son rythme sur la première moitié de course. Parce qu'ensuite, sur la deuxième moitié, il a moins d'avantage dans toute la partie sinueuse et ça nous permet de mieux jouer notre coup."

Zarco pense aussi que la vitesse de pointe de la Ducati sera un plus gros avantage qu'en qualifications. "Notre avantage de puissance aide beaucoup en course, pour ralentir les mecs comme Rins et les pilotes Yamaha," expliquait-il vendredi. "S'ils sont très bons en courbe et qu'on peut les stopper un peu, ça joue en notre faveur. Parfois, pour un tour très rapide, ce n'est pas ce qui aide le plus. C'est pour ça que pendant les essais, l'avantage de puissance n'est pas si clair."

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Johann Zarco a par ailleurs reconnu des difficultés à conserver sa concentration après l'accident de Jason Dupasquier en Moto3, le pilote suisse se trouvant dans un état très grave. Alors que la quatrième séance d'essais libre était repoussée, pour que les premiers soins soient prodigués sur le circuit, Zarco a préféré s'isoler pour ne pas être confronté à des images qui faisaient craindre le pire.

"Quand je me concentrais, avant les EL4, et que je suis entré dans le box, j'ai vu que la séance était reportée, et je n'ai pas pu rester dans le garage. Quand on ne voit pas les images, ça veut dire qu'il y a peut-être un problème. C'était très long, même avant l'arrivée de l'hélicoptère. Donc je suis resté dans mon camion. Je me suis un peu échauffé pour me préparer pour ma séance. Je ne voulais pas trop le voir et être trop touché dans le cœur et le corps par ça. C'est toujours étrange quand on sait qu'on doit monter sur la moto comme si de rien n'était. C'est un peu dur. Ça empire peut-être avec l'âge pour moi, quand je vois ça. Ça me perturbe beaucoup, donc je dois travailler pour préparer ma séance."

Avec Basile Davoine

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