Jorge Martin a craint de revenir à Portimão après son accident

Lourdement accident à Portimão pendant les essais de son troisième Grand Prix MotoGP, Jorge Martín a eu un peu peur lorsqu'il a su qu'un deuxième Grand Prix aurait lieu sur place cette saison.

Jorge Martin, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Jorge Martín a admis avoir eu quelques craintes lorsqu'il a su que le MotoGP disputerait un second Grand Prix à Portimão cette saison. Lourdement accidenté lors du Grand Prix du Portugal qui faisait office de troisième manche à ce championnat, en avril dernier, il avait quitté les lieux avec huit fractures aux poignets et aux chevilles et en avait été quitte pour près de deux mois d'absence.

Sa convalescence, douloureuse, a été une période très compliquée pour lui, durant laquelle il a même cru que sa carrière pourrait s'arrêter net. Aussi n'a-t-il pas caché avoir eu peur de revenir sur place pour ce second Grand Prix, lorsque son ajout au calendrier a été annoncé mi-septembre, mais il garantit également qu'il a dépassé cela depuis.

"Sincèrement, quand j'ai su qu'on allait revenir ici, […] j'ai dit à mon équipe : 'OK, je serai testé positif au COVID-19, comme ça je ne courrai pas là-bas !' Mais au final, je dois affronter cette peur et le problème que j'ai eu ici, et essayer de bien apprendre la piste, pour me montrer régulier l'année prochaine. On revient, c'est comme ça, et je suis prêt pour tout", assure-t-il à présent.

"Maintenant, je me sens prêt à reprendre la piste et à courir ici. Mais pendant toute l'année, depuis que j'ai su qu'on allait revenir à Portimão, j'avais un peu peur, car au final cela a un peu changé ma vie. Après cette chute, je ne savais pas si j'allais pouvoir remonter sur la moto, alors c'est un peu étrange. Il est clair que quand je vais passer le virage 7, je serai un peu plus relax que la dernière fois, mais je suis prêt. Je pense que la moto fonctionne bien et qu'on pourra faire du bon travail. Il n'y a pas de peur, juste un peu de respect."

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Depuis son retour, Jorge Martín a réussi à remporter sa première victoire, en août en Autriche, mais il continue malgré tout de soigner un corps encore meurtri. Pour autant, cet accident, dont il dit qu'il lui a "un peu changé [la] vie", lui a aussi apporté du positif, selon lui.

"Je pense que j'ai beaucoup appris de Portimão", a-t-il expliqué il y a quelques jours dans une interview pour le site officiel du MotoGP. "J'ai profondément revu ma façon d'aborder les courses. Quand j'arrive sur une nouvelle course, le vendredi matin je suis beaucoup plus calme, pour comprendre ce qu'il faut améliorer et où prendre des risques, parce que je ne veux pas refaire la même erreur."

Pas d'opération de la jambe pour le moment

Sans lien, assure-t-il, avec cette chute, Martín continue à être gêné depuis le Grand Prix d'Aragón, en septembre, par ce qu'il appelle un leg-pump, soit un problème musculaire à la jambe comparable à l'habituel syndrome des loges que les pilotes connaissent à l'avant-bras. Et puisque cela ne passe pas, il évoquait même une possible opération à l'issue du dernier Grand Prix, il y a dix jours.

"Je pensais être opéré juste après Misano, mais la meilleure option était finalement de suivre un type de thérapie, ce que j'ai fait", explique-t-il à présent, indiquant avoir pris exemple sur des soins suivis avec succès par Jack Miller pour le même problème. "J'ai fait cela pendant ces deux semaines et j'espère ne plus avoir ce problème. Si ça devait être le cas, je serais opéré après le test de Jerez [18-19 novembre, ndlr]. Cette année, ça n'est pas très important que je finisse comme ça, je veux juste essayer d'être aussi en forme que possible pour l'année prochaine."

Le pilote Pramac reçoit également l'aide de son équipe, afin de se sentir plus à l'aise au guidon de la Ducati et que le pilotage soit moins éprouvant physiquement. "On a changé beaucoup de choses", indique-t-il. "On a changé le réservoir, on a mis de l'adhésif sur les côtés pour que je sois détendu au freinage, ce qui est important car c'est très physique. Et on a aussi mis de la mousse à l'arrière de la selle, juste pour relaxer un peu les muscles quand j'accélère."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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