Martín mal inspiré sous la pluie : "La prochaine fois, je suivrai Pecco"
Jorge Martín estime avoir compris dès la sortie des stands qu'il avait fait le mauvais choix stratégique en s'arrêtant pour changer de moto lorsqu'il a senti la pluie arriver.
Jorge Martín aura bien du mal à voir ce Grand Prix de Saint Marin comme autre chose qu'une énorme déception.
Après une victoire en sprint qui avait mené le pilote Pramac dans la confortable position de leader du championnat avec l'équivalent mathématique d'une course d'avance sur Pecco Bagnaia, une erreur de jugement sur la stratégie à adopter au moment d'une averse en course, dimanche, a eu pour conséquence de le voir chuter au 15e rang, à un tour de retard. Il a ainsi concédé 19 points à son rival italien. Son avance au championnat au terme du week-end n'est désormais plus que de sept unités.
La course avait pourtant bien débuté pour celui qui partait une nouvelle fois avec la pression d'un Bagnaia poleman et avec deux autres Ducati devant lui sur la grille. Capable à nouveau de bien s'élancer, Martín s'était immédiatement présenté en seconde position et évoluait derrière Bagnaia lorsque les conditions de piste ont commencé à évoluer et que des gouttelettes sont venues intimider les pilotes et leur faire se demander s'il convenait de rester en piste ou entrer aux stands pour changer de moto et passer des pneus pluie.
Avec des clients du flag to flag comme Marc Márquez, Brad Binder ou Jack Miller derrière lui, Martín a pris la décision de ne pas suivre Pecco Bagnaia, resté en piste alors que celle-ci s'humidifiait, et s'est embarqué avec conviction dans la pitlane : mauvais choix, alors que l'essentiel du plateau décidait que les conditions n'imposaient pas un changement, ni à ce moment-là, ni plus tard. Exaspéré, Martín devait même repasser une seconde fois dans les stands, quelques minutes plus tard, pour reprendre sa moto pour piste sèche, et assister au passage du peloton de tête, qui lui prenait un tour.
Le reste de la course de Martín , 15e, consistera à veiller à ne pas gêner le groupe de pilotes se trouvant devant lui, parmi lesquels Fabio Quartararo, tout en espérant la chute d'autres concurrents, ce qui n'arrivera pas. Dans les derniers tours, Martín devra même se méfier de Maverick Viñales, lui aussi malheureux dans son choix stratégique, et à l'affût du dernier point en jeu. Le pilote Aprilia fera finalement chou blanc.
Interview à chaud à avec le leader du championnat, forcément déçu, au terme de cette course.
Jorge, qu'est ce qui t'a fait décider de rentrer ?
Car il pleuvait [soupir] ! Que voulez-vous que je vous dise ?
Était-il possible d'attendre un ou deux tours ?
Oui, c'était possible. C'était le bon choix. Il est certain que je n'ai pas pris la bonne stratégie. Peut-être que je pensais plus à la course qu'au championnat. Je pensais que si je voulais gagner la course, il était mieux de m'arrêter, alors je me suis arrêté. La prochaine fois, j'attendrai juste derrière Pecco et ferai la même chose [que lui].
À quel point était-ce mouillé ?
Je crois que Morbidelli a chuté, donc c'était certainement mouillé. Je pense que si c'était resté aussi mouillé que ça l'était, j'aurais gagné, mais d'un tour à l'autre, ça s'est arrêté brutalement. Dès que je suis sorti du box, j'ai réalisé qu'il allait falloir attendre un peu pour qu'il pleuve encore, mais ensuite j'ai senti que la meilleure option était à nouveau de rentrer et voilà, au moins j'ai pris un point.
Tu dis maintenant qu'il aurait sans doute fallu suivre Pecco, qui était devant…
C'est ce que je dis, oui. La prochaine fois, je suivrai mon rival, voilà.
Quand tu avais préparé la course avec ton équipe sur la grille, t'avaient-ils dit qu'il y aurait plus de pluie ?
Non, non. On n'en avait pas parlé. Je ne savais pas exactement ce qui arrivait, et c'est peut-être la raison pour laquelle je me suis arrêté. Il est certain qu'il est important de communiquer avec l'équipe et nous allons comprendre. Je veux dire, ce n'est pas à 100% de ma faute, mais oui, c'est toujours utile d'avoir des informations avant la course. J'ai pris ma chance.
Penses-tu que Marc [Márquez] se trouve désormais dans la lutte pour le championnat avec toi et Pecco ?
Je ne sais pas. S'il y a une chance mathématique, c'est possible.
Tu disais que toi, tu pensais à la course et pas au championnat. Quand as-tu réalisé que ton pari n'avait pas marché ?
Dès que je suis sorti du box. Il ne pleuvait plus. J'essayais de faire de mon mieux. J'étais derrière un groupe que je ne pouvais pas dépasser et j'attendais peut-être un drapeau noir.
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