Une première journée d'adaptation concluante pour Márquez

Tous comme ses homologues du MotoGP, Marc Márquez a enfin eu l'occasion ce vendredi de faire la connaissance du circuit de Buriram, sur lequel se rend pour la première fois la catégorie reine, et qui accueillera la 15e des 19 manches prévues en 2018.

Et sur un tracé qu'il fallait donc découvrir, l'ordre du jour n'était sans doute pas d'aller d'emblée chercher de la performance, mais plutôt de se familiariser avec les spécificités du circuit thaïlandais.

Une première prise de contact qui s'est bien déroulée pour le pilote Honda, qui a conclu cette première journée de tests à la troisième place, après avoir longtemps occupé la tête avant de s'en faire déposséder dans la dernière heure par Cal Crutchlow et Álex Rins.

Mais clairement, l'important n'était pas là pour l'Espagnol. "Quand c'est un nouveau tracé, c'est toujours sympa de piloter, parce que vous trouvez toujours quelque chose de nouveau", explique-t-il. "Dans la matinée, nous nous sommes concentrés à trouver les trajectoires, un bon équilibre avec la moto, mais aussi des réglages sur l'électronique."

Travail sur l'électronique

Pour le moment, le Champion du monde en titre ne s'est pas encore risqué à procéder à des simulations de course, prévues demain et après-demain, et qui seront pourtant encore plus importantes qu'à l'accoutumée pour engranger de précieuses données qui ne seront réutilisées par la suite qu'au mois d'octobre. "J'ai trouvé un bon rythme, et pour la [distance de] course, nous verrons demain et le dernier jour où nous nous situons."

Mais le mot d'ordre de Honda sur cette deuxième séance d'essais reste de développer le moteur qui sera utilisé cette saison, et sera gelé à compter de la première manche au Qatar, dans à peine plus d'un mois.

Le temps est donc compté pour la marque à l'aile dorée, qui n'était pas encore totalement satisfaite du rendement de son bloc à l'issue des essais de Sepang. L'accent a donc été mis sur l'électronique au cours de cette journée, pour tenter de rendre plus commode son usage. "Pour le moment, nous avons juste essayé de nouveaux paramètres sur le plan de l'électronique", confirme Márquez. "Nous nous concentrons là-dessus, et demain nous allons essayer des choses différentes. Il y a eu des choses aussi dans le domaine du châssis, des choses que nous avions déjà essayé en Malaisie mais que nous avons besoin de tester sur d'autres circuits."

Mais à l'instar du circuit de Sepang, le profil en "stop and go" du circuit de Buriram ne met pas en exergue la supposée trop grande agressivité du moteur Honda. Un aspect qui peut mener à une interprétation biaisée des progrès effectués sur ce point. "L'impression que j'ai, c'est que nous avons besoin de plus de couple", constate le numéro 93, qui s'était pourtant plaint d'une transmission de puissance trop sauvage en Malaisie. "Mais sur d'autres circuits, notamment en Europe, plus petits et qui nécessitent des rapports de boîte plus resserrés, nous en aurons peut-être trop."