KTM aimerait une troisième équipe en MotoGP

KTM exprime son désir d'avoir six machines en MotoGP mais les différents accords entre constructeurs et équipes satellites rendent un tel projet peu probable à court terme. La marque sent un déséquilibre face à Ducati, représenté par quatre structures en 2022.

Iker Lecuona, KTM Tech3

Iker Lecuona, KTM Tech3

Gold and Goose / Motorsport Images

KTM souhaite continuer à étendre sa toile dans le Championnat du monde. Le constructeur est impliqué en Moto3 sous son nom mais aussi via les marques Husqvarna et GASGAS, avant l'arrivée de CFMOTO l'an prochain ; il a un partenariat très fort avec le team Ajo en Moto2 et il est présent en MotoGP depuis 2016. Cette implication s'est renforcée en 2019 quand Tech3 est devenu son team satellite et KTM n'exclut pas d'avoir une équipe supplémentaire dans la catégorie reine.

"Avec autant de talents venant des deux plus petites catégories, nous pourrions avoir un embouteillage avec quatre places en MotoGP", a expliqué Stefan Pierer, le directeur général de KTM, à Speedweek. En 2022, la marque fera en effet monter Remy Gardner et Raúl Fernández en MotoGP et l'arrivée de Pedro Acosta, solide leader du Moto3, est déjà programmée pour 2024, des espoirs étant constamment recrutés par la KTM GP Academy.

L'une des seules chances pour que la marque autrichienne renforce sa présence en MotoGP à court terme est représentée par le team LCR, dont le contrat avec Honda ne court que jusqu'à la fin de la saison 2022, mais une prolongation est très probable entre deux partenaires liés depuis 2006 au plus haut niveau. "Il y a eu des discussions avec Lucio [Cecchinello, patron de l'équipe] il y a deux ans mais il a l'air être un partenaire très loyal envers Honda", a précisé Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport. "C'est pour ça qu'il n'y a jamais eu de discussion approfondie."

KTM semble donc dans une impasse. Le plateau sera composé de 11 équipes en 2022, le maximum souhaité par la Dorna, et des contrats à long terme ont été finalisés ces derniers mois, en vue du prochain cycle couvrant les saisons 2022 à 2026. Rien n'a bougé pour Yamaha, Honda et KTM, tandis que Suzuki a envisagé de s'allier à un team satellite, sans pousser les négociations très loin.

Des mouvements ont été vus dans d'autres équipes. Avintia, qui engage des Ducati, va quitter la catégorie et VR46 va la rejoindre, tandis que Gresini va se séparer d'Aprilia, qui aura désormais sa propre structure. Le constructeur italien espérait que Gresini reste un partenaire mais ce dernier s'est finalement liée à Ducati, comme VR46.

La firme de Borgo Panigale va également conserver son allié Pramac, ce qui signifie que quatre équipes utiliseront des Desmosedici, créant un gros déséquilibre face à des marques comme Aprilia et Suzuki, toujours limitées à deux machines officielles. Yamaha, Honda et KTM sont dans une situation intermédiaire avec deux formations satellites mais Pit Beirer perçoit un certain désavantage.

"Nous n'avons pas fait de recherche active ces dernières années parce que la Dorna nous a dit qu'ils souhaitaient que chaque constructeur ait deux équipes. C'est pour ça que nous n'y sommes pas allés quand nous avons vu que des choses se passaient avec Avintia et Gresini. Mais maintenant, nous voyons Ducati avec quatre équipes, et nous en avons deux. Nous avons un peu l'impression d'avoir été mal informés. C'est sûr que ça donne un certain pouvoir d'avoir quatre équipes."

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