La Commission de Sécurité va se pencher sur les dangers de Motegi

Le grave accident subi samedi par Alex de Angelis, puis la chute - heureusement sans conséquences - de Pol Espargaró dimanche, ont à nouveau braqué les projecteurs sur la sécurité de la piste de Motegi.

Dani Pedrosa, Repsol Honda Team

Photo de: Repsol Media

Le vainqueur Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Maverick Viñales, Team Suzuki MotoGP
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Douze ans après la disparition de Suzuka du calendrier MotoGP suite à l'accident qui fut fatal à Daijiro Kato, le Twin Ring reste solidement ancré au championnat pour y représenter le Japon, pays de trois des constructeurs de la catégorie reine.

Or, des voix s'élèvent pour pointer du doigt des standards de sécurité moins bons que sur les circuits européens les plus modernes. C’est notamment la présence de glissières métalliques qui paraît obsolète, tant elles multiplient le danger en cas de chute.

Si la question doit être abordée vendredi en Commission de Sécurité, pour que les pilotes livrent leur sentiment sur cet épineux sujet, Valentino Rossi a déjà fait savoir jeudi qu’il jugeait ce dispositif dangereux :

"Motegi a toujours des rails de sécurité très proches de la piste, en ligne droite. L’endroit où Espargaró est tombé (au bout de la longue ligne droite en descente, ndlr) était lui aussi très dangereux. Demain on en parlera ensemble, avec les autres pilotes. En temps normal, Motegi est une piste plutôt sûre mais il y a quelques endroits qui peuvent s’avérer dangereux comme lors des chutes d’Espargaró et, surtout, de De Angelis."

"Alex est tombé à un endroit où l’on s’attend très difficilement à une grosse chute," précise Valentino Rossi, "parce qu'il est sorti d’un virage par l’intérieur alors qu’on se concentre toujours sur l’extérieur. Ceci dit, avec ce type de motos et une telle puissance, il est parfois difficile de comprendre où la moto veut aller."

Les pilotes sont-ils impuissants?

Lui aussi interrogé sur le sujet, ce jeudi en conférence de presse, Andrea Dovizioso s’est montré quelque peu fataliste : "La Commission de Sécurité et la Dorna ont vraiment fait du bon travail tout au long des années, mais pour nous il est impossible d’avoir une piste sûre à 100%. On aurait besoin de quatre fois l’espace [de dégagement] que l’on utilise à l’heure actuelle."

"On doit en parler chaque week-end et sans cesse essayer d’améliorer la situation, parce qu’il y a toujours une marge de progression. Un endroit comme celui où De Angelis est tombé, il y en a beaucoup sur chaque piste," estime le pilote Ducati.

Rappelons que les rails métalliques ne sont qu’un type des protections que l’on trouve en bord de piste, mais que chacune des autres options est elle aussi sous observation permanente. Le risque zéro n'existant pas, des améliorations ne sont jamais exclues, notamment pour les murs de pneus et la façon dont ils sont mis en place, ou bien encore pour l’airfence, solution plus moderne mais qui n’est pas sans risques selon la dynamique de l’impact.

La meilleure solution? L’espace, répond Dovizioso. "Plus il y a de place, partout, mieux c’est. Malheureusement il n’est pas possible d’obtenir une sécurité à 100% dans tous les virages," juge-t-il toutefois. "La plupart du temps, il n’y a pas la place pour [améliorer la sécurité] ou bien le travail pour améliorer le virage est trop important. Malheureusement pour notre sport, il est difficile d’avoir une piste complètement sûre."

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