La Dorna appelée à changer de rôle après le clash Rossi-Márquez

La décision de la Direction de Course de pénaliser Valentino Rossi après son accrochage avec Marc Márquez lors du Grand Prix de Malaisie a ouvert un vaste débat, notamment pour les conséquences qu'elle a eues sur la finale du championnat.

Rossi a concentré ses accusations sur son rival espagnol, suggérant qu'il avait pu s'entendre avec Jorge Lorenzo pour le favoriser dans la course au titre. Dans le même temps, Dorna Sports s'est également trouvée sous le feu des critiques, l'ancien Champion du monde Phil Read allant même jusqu'à affirmer que le promoteur s'était comporté tel "une mafia espagnole".

Afin d'éviter que ces critiques puissent se représenter à l'avenir, Carmelo Ezpeleta, PDG de la Dorna, a indiqué que le promoteur ne fera plus partie des instances dirigeantes dès que la Commission Grand Prix aura approuvé la proposition qui lui a été faite pour former une nouvelle structure.

"Nous avons pris une série de mesures qui seront rendues publiques lorsqu'elles auront été approuvées par la Commission Grand Prix", a fait savoir Carmelo Ezpeleta à Marca, rappelant : "Des personnes nous ont accusés d'avoir agi en nous basant sur nos propres intérêts. Ils ont dit : "La décision a été prise en ce sens parce que la Dorna y gagne d'un point de vue médiatique."

"Ce n'a pas été une solution simple à prendre, [mais] nous ne ferons plus partie des instances dirigeantes", annonce le PDG d'un promoteur que beaucoup ont jugé devenir au fil des années trop influent au regard de la Fédération. "C'est un travail qui parait rendre nos vies plus compliquées et c'est quelque chose dont nous n'avons pas besoin, la Dorna ne fera donc plus partie des instances dirigeantes."

Promoteur, mais aussi médiateur

Carmelo Ezpeleta rappelle par ailleurs qu'il a tenté d'apaiser les tensions entre Valentino Rossi, Marc Márquez et Jorge Lorenzo, et ce même s'il considère que ce n'était pas son rôle.

"Je leur ai parlé", explique-t-il. "Ils doivent savoir qu'ils sont adultes et qu'ils doivent faire ce qu'ils pensent devoir faire. J'étais avec Márquez en Autriche et avec Valentino à Barcelone. La plupart d'entre nous sait ce qui s'est passé. Cela ne sert à rien de continuer à en parler."

Au final, Ezpeleta se dit fier de la façon dont la Dorna a géré cette situation et assure que Bridgepoint, son actionnaire majoritaire, partage ce point de vue : "Ils pensent que nous l'avons bien gérée et je le pense également. Dans une situation comme celle-ci, vous ne pouvez jamais penser que vous avez bien agi, mais nous avons essayé de faire ce que nous avions à faire : éteindre l'incendie. L'accord que nous avons trouvé pour Valence était bon. Et les pilotes le pensent également."

La Commission Grand Prix se réunira jeudi 4 février. Outre le rôle de la Dorna, il est attendu qu'elle statue sur la réorganisation de la Direction de Course.