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Le MotoGP, un laboratoire pour Michelin

Si par le passé Michelin défendait farouchement le concept de concurrence, c'est en manufacturier unique que la marque fait son retour en MotoGP cette saison.

Pneus de tests Michelin MotoGP

Photo de: Michelin Sport

Pneus de tests Michelin MotoGP
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Ducati
Pneus de tests Michelin MotoGP
Pascal Couasnon, Directeur de Michelin Motorsport
Des ingénieurs Michelin
Dani Pedrosa, Repsol Honda Team, Honda
Pascal Couasnon, Directeur de Michelin Motorsport; Nicolas Goubert, Directeur Technique Michelin Motorsport
Des ingénieurs Michelin
Pneus de tests Michelin MotoGP
Nicolas Goubert, directeur technique Michelin Motorsport, et des ingénieurs Michelin
Bradley Smith, Monster Yamaha Tech 3
Pneus de tests Michelin MotoGP
Le vainqueur Jorge Lorenzo, Movistar Yamaha MotoGP, Yamaha
Yonny Hernandez, Aspar MotoGP Team, Ducati et Bradley Smith, Monster Yamaha Tech 3, Yamaha

Une décision parfaitement assumée et qui tend vers un objectif immuable : développer la technologie pneumatique, encore et toujours.

Avec la catégorie reine de la compétition moto, Michelin veut retrouver le meilleur terrain d'essais qui soit pour affiner ses produits, ensuite transférés sur le marché. Dans ce contexte, deux éléments déclencheurs ont été déterminants pour convaincre la marque de réintégrer la discipline après sept ans d'absence.

"Au travers des sports mécaniques, nous avons un formidable laboratoire pour tester des idées, développer des solutions et prouver si elles sont bonnes ou non. Nous voulions vraiment être à nouveau en mesure de travailler avec les meilleurs pilotes, avec le top du top de la moto", affirme Pascal Couasnon, directeur de Michelin Motorsport.

"La seconde [raison], c'est que nous sommes complètement en phase avec l'esprit de ce que veulent faire la Dorna et la FIM", souligne le Français. "L'une des grandes discussions ayant entouré notre retour était de savoir comment nous pouvions vraiment créer du sens entre la piste et la route. Les discussions que nous avons eues au sujet du pneu avant de 17 pouces étaient très importantes : toutes les grosses motos, sur la route, ont des 17 pouces."

"Apprendre des choses en piste et transférer aussi vite que possible ce que nous avons appris [vers le produit], c'était un point déterminant. Nous sommes parfaitement en phase avec notre philosophie et nous sommes ravis que la Dorna ait été d'accord sur ce point."

Michelin ajoute donc une discipline à un programme déjà riche. Hors de question de faire des choix, car chaque championnat constitue un défi à part entière, qui permet à la marque de développer des produits différents et de répondre à la variété de ses besoins commerciaux.

"Nous sommes impliqués en rallye avec le WRC, en endurance avec le WEC et les 24 Heures du Mans, nous sommes également désormais impliqués en Formule E et de retour en MotoGP", rappelle Pascal Couasnon. "On me demande parfois si nous avons des difficultés à choisir, mais ce n'est pas une question de choisir. Nous avons véritablement une stratégie bien définie : nous voulons apprendre, or chaque championnat a sa propre stratégie."

"Par exemple, en rallye, il faut concevoir des pneus qui sont à la fois très, très rapides, mais aussi très solides puisqu'ils doivent absorber des chocs incroyables. Ce que nous y apprenons est très utile pour certains de nos pneus, fournis dans des pays difficiles où les routes ne sont pas adaptées. Nous développons donc du matériel spécifique", explique le patron de la compétition.

"La Formule E est également un championnat intéressant. De plus en plus, on demande aux voitures d'être performantes tout en ayant un impact moindre sur l'environnement : le fait d'avoir un pneu performant mais aussi éco-énergétique c'est important. La Formule E est un excellent terrain pour essayer des idées et réaliser des tests, afin d'apporter des innovations sur le marché."

"Quant au MotoGP, il y avait un trou dans notre portfolio : nous allons pouvoir apprendre la régularité dans la performance", souligne Pascal Couasnon. Et Nicolas Goubert, de retour en MotoGP en tant que directeur technique, le promet : cet apprentissage se traduira par un développement continu afin de répondre aux besoins qui se présenteront. "La raison pour laquelle nous sommes ici, c'est que nous voulons développer la technologie. Nous allons donc continuer à développer les pneus tout au long de l'année. Nous allons tenter d'améliorer la performance globale", assure-t-il.

Après une parenthèse de sept ans durant laquelle Bridgestone a rempli le rôle de manufacturier unique, Michelin retrouve une plateforme ultra compétitive, qui correspond à ses attentes. "La façon de travailler avec les équipes, le degré d'expertise et la façon dont nous utilisons par exemple les simulations a beaucoup évolué", constate Pascal Couasnon.

"C'est également une bonne nouvelle, car ce sont des domaines dans lesquels nous sommes en mesure de travailler et qui seront très utiles pour notre centre de recherche. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles nous sommes très heureux d'être de retour car cela va nous forcer à continuer à progresser", conclut-il.

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