"Une leçon parfaite" et une bonne place pour Johann Zarco

Johann Zarco monte en puissance. Huitième des EL1 jeudi, il s'est hissé au quatrième rang lors de la deuxième séance avant de faire son entrée dans le trio de tête durant la troisième, disputée vendredi soir. Cela lui permet de figurer au quatrième rang du classement cumulé et de garantir ainsi largement son accession directe à la phase finale des qualifications, qui se disputeront ce samedi.

Contrairement à d'autres concurrents, le pilote français a pu améliorer sa performance à chaque séance, mais aussi réduire son retard sur Maverick Viñales, solide leader au guidon de la Yamaha officielle. Si l'Espagnol s'en tient pour l'heure au chrono qu'il a établi jeudi soir, Zarco a vu son retard initial de 1"476 passer à une seconde puis à 0"692.

Après ces 2h15 d'essais libres, Johann Zarco se félicite d'avoir progressé sur le point faible qu'il avait identifié jeudi soir, à savoir sa capacité à tirer la quintessence du pneu tendre dès le premier tour. "Mes sensations du premier jour étaient bonnes et j’ai pu aussi voir les vidéos pour comprendre ce que faisait Maverick, car il s'en sort très bien avec la Yamaha. J'ai donc cherché à comprendre cela et à bien bouger sur la moto, et la confiance est venue", explique-t-il.

"Aux EL2 puis aux EL3, on a utilisé un pneu tendre car on voulait se maintenir dans le top 10, pour garantir ma place en Q2. Étant donné que mon feeling s’améliorait, même en pneus usés, et que j’avais de bonnes sensations sur l’avant, beaucoup de confiance, cela m’a aidé à attaquer dès le premier tour avec le pneu tendre."

L'effet en a été immédiat, car Johann Zarco s'est installé au sommet de la feuille des temps à chacun des deux premiers tours de son dernier run. Après avoir atteint les 1'55"230 puis les 1'55"008, il a encore pu enchaîner deux tours en 1'55"200 et 1'55"312 pour clore cette ultime série au rendement des plus solides. En dépit du fait que Maverick Viñales et Andrea Iannone l'ont fait rétrograder à la troisième place de la séance, la performance n'était plus à démontrer.

"En EL3, on a encore plus travaillé avec des gommes usées. Ce n’était pas facile mais mon feeling s'améliorait même si mes chronos n’étaient pas si rapides. Puis quand nous avons chaussé les soft, j’ai aussi eu de la chance car dans mon premier tour, quand je devais pousser, Maverick était juste devant moi. Le pilote dont je veux apprendre était juste là, avec des pneus frais tout comme moi. J’étais vraiment content de le suivre correctement, de voir à quel endroit je pouvais perdre du temps, où je peux être à l'aise. C’était une leçon parfaite ce soir et un bon chrono qui me permet d'être déjà en Q2."

Cette observation de l'homme qui mène grand train avec la Yamaha officielle a permis à Johann Zarco de tirer de précieux enseignements. "Ce que j’ai pu apprendre, c’est que je ne suis finalement pas si mauvais en amorce de virage. J'ai toujours pensé que je peux faire mieux, mais quand j’étais dans son sillage, j’ai vu que l'entrée dans le virage n’est pas un point faible. Maintenant avec la moto, je suis à l’aise pour bien tourner."

"Peut-être qu’en sortie de virage, il peut mieux contrôler la puissance, avec son électronique ou l’adhérence via les suspensions. Mais ce n’est que le début du travail que l'on réalise avec mon équipe. Aujourd’hui c’était bien, et on doit continuer à travailler car on a toutes les cartes en main pour trouver une solution", conclut Johann Zarco.

Avec Medhi Casaurang-Vergez