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Leopard Racing intéressé par une place en MotoGP pour 2022

Si l'on parle beaucoup de l'éventualité de voir le team VR46 accéder au MotoGP en 2022, l'équipe basée à Tavullia n'est toutefois pas la seule à souhaiter franchir ce pas.

Lorenzo Dalla Porta, Leopard Racing, vainqueur devant Marcos Ramirez, Leopard Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Dorna Sports, promoteur du MotoGP, est actuellement sous contrat jusque fin 2021 avec les 11 équipes engagées dans le championnat, ainsi que six constructeurs, le tout formant une grille de 22 pilotes considérée comme étant le nombre idéal de participants dans la catégorie reine. La porte reste ouverte pour que deux places supplémentaires soient créées à partir de 2022, date à laquelle la Dorna et les participants au championnat entameront une nouvelle ère contractuelle, ce qui permettrait à une formation supplémentaire de s'engager. Une opportunité souvent évoquée depuis quelques années et qui, comme l'a plusieurs fois déclaré Carmelo Ezpeleta, pourrait être concrétisée en privilégiant le team VR46 de Valentino Rossi.

En plus des constructeurs qui chacun alignent une équipe d'usine (Honda, Yamaha, Ducati, Suzuki et KTM), la Dorna est sous contrat avec six équipes : Petronas qui fait office d'équipe satellite Yamaha, LCR pour Honda, Pramac et Esponsorama (anciennement Avintia) pour Ducati, ainsi que Tech3 pour KTM, tandis que Gresini occupe une place à part en soutenant Aprilia avec un statut mixte entre privé et officiel.

Ces dernières semaines, des rumeurs ont circulé sur la viabilité et l'avenir du team Esponsorama, propriété de Raul Romero. La structure basée en Andorre a renforcé son partenariat avec Ducati en novembre dernier afin de devenir une équipe satellite à part entière et de rendre possible l'arrivée de Johann Zarco, qui bénéficie d'un soutien technique direct auprès du constructeur de Borgo Panigale. Son coéquipier, Tito Rabat, ne jouit pas du même traitement, et bien qu'il ait entamé l'année en disposant déjà d'un accord jusque fin 2021, le fait qu'il soit directement sous contrat avec Esponsorama a fait naître des spéculations sur l'éventualité qu'il puisse être exclu de l'équipe afin que Ducati favorise un autre pilote, en l'occurrence Luca Marini, frère de Valentino Rossi et actuel leader du Moto2.

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Seulement, les difficultés de l'équipe à boucler le budget minimum requis pour participer au championnat ont également alimenté les rumeurs selon lesquelles Romero pourrait vendre sa formation. L'équipe VR46 et le team Leopard Racing seraient alors des repreneurs possibles et solides, l'une détenue par Valentino Rossi et déjà engagée en Moto3 depuis 2014 et en Moto2 depuis 2017, l'autre une structure italo-luxembourgeoise appartenant à Flavio Becca et arrivée en Moto3 en 2015. Les deux équipes ont déjà connu les lauriers, avec trois titres pilotes pour Leopard en Moto3 (Danny Kent en 2015, Joan Mir en 2017 et Lorenzo Dalla Porta en 2019) et un titre Moto2 pour VR46 (avec Pecco Bagnaia en 2018).

Ces dernières semaines, Valentino Rossi a toutefois à plusieurs reprises exclu l'hypothèse de voir son équipe compléter son engagement en Moto3 et Moto2 par le MotoGP dès 2021. "C'est un peu tôt", a-t-il notamment répété lors du dernier Grand Prix en date. "Le MotoGP va changer pour 2022 et peut-être que l'on pourrait avoir l'opportunité de faire un team VR46 en MotoGP. Mais très franchement, il est vraiment très tôt et pour nous ça n'est pas facile, car la dimension de notre organisation est bonne pour le Moto3 et le Moto2, mais le step serait grand pour le MotoGP. Alors franchement je ne sais pas." Malgré sa prudence, le nonuple Champion du monde a tout de même admis avoir "déjà un peu discuté" avec Lin Jarvis, directeur exécutif de Yamaha Motor Racing, quant à l'éventualité de fournir des Yamaha à cette hypothétique future équipe MotoGP…

Quant au team Leopard Racing, il ne cache pas son intérêt, mais lui aussi en excluant l'éventualité que cela se fasse dès l'année prochaine. "La catégorie MotoGP est toujours attrayante pour une équipe. Des négociations sont en cours, mais nous sommes encore loin de pouvoir arriver en MotoGP," a déclaré Christian Lundberg, directeur de la structure avec Miodrag Kotur, dans un entretien avec Motorsport.com. "Nous aussi nous aimerions pouvoir faire quelque chose en MotoGP en 2022, mais nous verrons : si nous sommes prêts et si l'organisation a une place pour notre équipe, les choses pourraient se faire."

À ce jour, KTM est le seul constructeur à s'être engagé auprès de la Dorna pour cinq années supplémentaires en MotoGP. Honda, Yamaha, Ducati et Suzuki ont la même intention, et ce ne pourrait être qu'une formalité pour ces marques de renouveler leur engagement. Le cas particulier d'Aprilia ouvre plusieurs possibilités, notamment celle que le constructeur de Noale s'établisse en tant qu'équipe d'usine et conserve Gresini comme formation satellite en portant à quatre le nombre de ses motos sur la grille.

Mais, à l'instar de Gresini, les autres équipes privées doivent également, parallèlement à leur contrat avec le promoteur, négocier leurs accords avec leur constructeur respectif et des changements de partenariats ne sont pas à exclure. Alors que l'avenir d'Esponsorama en MotoGP n'est pas des plus prometteurs, il faudra voir si la Dorna va offrir deux places supplémentaires jusqu'ici "réservées" pour VR46 et si les places de l'équipe andorrane seront proposées à de nouveaux candidats.

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