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Limites aéro : les MotoGP devront rentrer dans une "boîte" en 2019

On en sait plus sur la manière dont seront contrôlées les limites imposées aux constructeurs MotoGP en matière d'aérodynamique, en 2019.

Des appendices aérodynamiques Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Un amendement au règlement MotoGP a été voté au début de l'été, avec pour but d'apporter plus de limites qu'à l'heure actuelle dans le domaine aérodynamique. Alors qu'il avait notamment été annoncé que les dimensions des carénages seraient limitées, le directeur technique du championnat a désormais fourni des précisions sur ce point et particulièrement sur la manière dont les contrôles seraient effectués à l'avenir.

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"Nous avons restreint d'une certaine façon les dimensions de la partie aérodynamique. Alors qu'avant l'ensemble était de 600 mm, du sommet à la base, la moto doit à présent répondre à de nouvelles dimensions", explique Danny Aldridge. "La partie la plus haute est toujours située à 600 mm. La plus basse, en dessous de 550 mm [par rapport au sol], est de 550 mm de largeur, et au-dessus de 550 mm cette largeur limite passe à 600 mm."

Afin de s'assurer qu'une moto correspond aux limites règlementaires, des contrôles seront pratiqués à l'aide d'une "boîte" en métal.

"Nous allons contrôler cela en construisant une boîte pour vérifier, un peu comme en NASCAR", précise le directeur technique du MotoGP. "Globalement, la moto devra rentrer dans cette structure. C'est une boîte comprenant tous les paramètres de la réglementation. Si la moto rentre dedans, c'est qu'elle satisfait à la réglementation. Mais si ce n'est pas le cas, alors elle est techniquement illégale."

"Selon l'accord que nous avons passé avec les constructeurs, la règle finale quant à la manière de mesurer la moto dit globalement que nous allons probablement placer la boîte sur la moto, plutôt que l'inverse. La moto sera mise en position, les fourches seront réglées à une certaine longueur et la roue arrière sera légèrement surélevée, de 2 ou 3 mm au maximum, puis nous placerons la boîte."

Des ailerons sur la moto de Marc Marquez, Repsol Honda Team
Vue détaillée des appendices aérodynamiques de Ducati Team

Un test de simulation a été mené en marge du Grand Prix d'Autriche, à l'aide d'un modèle en carbone, l'occasion de se rendre compte que certains constructeurs auraient besoin d'ajuster leur partie aéro si les limites annoncées pour 2019 étaient d'ores et déjà mises en place. Certaines machines utilisées sur la manche du Red Bull Ring touchaient en effet les bords de cette boîte, mais le directeur technique se refuse de donner des noms.

"Nous avons fait un modèle en carbone, pour que nous et eux comprenions ce que nous ferons l'année prochaine", souligne Danny Aldridge. "Nous avons essayé sur leurs motos et certaines d'entre elles touchaient sur les côtés, mais c'était fait en carbone et ce n'était donc pas véritablement représentatif. Ils comprennent ce qui doit être fait et ils vont procéder à des ajustements."

Les évolutions restent possibles

Conformément à 2018, les constructeurs seront toujours autorisés à faire évoluer leur carénage en cours de saison et à introduire des nouveautés, mais ceci se fera dans un cadre strict. "La carrosserie dédiée à l'aérodynamique est construite en deux parties : le carénage principal et le garde-boue avant. Ils ont donc la possibilité d'introduire des nouveautés sur le carénage principal et le garde-boue avant, mais pas en même temps. Seulement une option à la fois. Ils peuvent donc le faire à la première course ou à la dernière course, c'est leur choix", précise Danny Aldridge.

En retouchant le règlement, les instances dirigeantes souhaitent par ailleurs s'assurer que les constructeurs ne profitent plus de faille similaire à celle existante, qui leur permet d'ôter ou d'ajouter des éléments sur la base d'une version homologuée dans sa forme la plus riche. Une manière détournée, mais pour l'heure légale, d'utiliser un plus grand nombre d'options aéro que ne voudrait le permettre le règlement.

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Cela ne sera plus possible l'an prochain, car bien qu'il soit toujours autorisé d'introduire une évolution de carénage en cours de saison, chaque version homologuée devra rester en l'état pour la suite du championnat. Le MotoGP entend ainsi restreindre les libertés prises par les constructeurs et, in fine, contenir les coûts.

"À la différence de cette année, où vous voyez les constructeurs ajouter ou retirer des éléments du carénage principal qu'ils ont homologué, à partir de 2019 nous leur ferons homologuer un carénage en début de saison et ils devront utiliser ce carénage. Ils ne pourront plus retirer un élément pour une séance ou le remplacer pour la suivante, et faire différentes versions", explique le directeur technique.

"Pour 2019, ce que vous homologuez est ce que vous allez devoir utiliser durant tout le week-end et sur tous les événements, jusqu'à ce que vous introduisiez une évolution de ce carénage, comme cette année. La permission de faire évoluer le carénage va perdurer, mais la différence est que, contrairement à cette année où vous voyez beaucoup de versions du même carénage, selon les pièces qui en sont ôtées, cela va cesser. C'est la principale restriction."

Avec William Zinck

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