Lorenzo : "Un peu bizarre de choisir un pneu pour une seule piste"

Le Grand Prix d'Italie voit la mise en place d'une nouvelle allocation, qui s'enrichit du fameux pneu avant à construction dure que les pilotes connaissent depuis la fin de la saison dernière, mais qui avait laissé la place à une carcasse plus souple en début de championnat.

Les demandes de certains pilotes de pouvoir à nouveau compter sur ce type de pneu ont fini par être entendues et, après que la majorité a voté "pour" suite aux derniers test, Michelin a donc modifié sa gamme. Il y avait pourtant quelques opposants à ce projet, parmi lesquels Jorge Lorenzo. "Ça n'est pas que je ne le voulais pas", explique le pilote majorquin, "mais pour moi il valait mieux attendre un peu plus pour voir comment le pneu réagit sur un plus grand nombre de pistes."

"Quand on essaye ce pneu sur le test de Sepang, il ne plaît à personne, puis à Jerez, il plaît à tout le monde, alors c'est un peu bizarre de choisir un pneu pour une seule piste. Ma proposition était juste d'attendre un peu plus pour avoir ces deux pneus et voir lequel était meilleur sur la plupart des pistes, mais ils étaient convaincus."

"La décision est prise, alors il faut juste oublier cela et penser de façon positive", poursuit Jorge Lorenzo, lui-même satisfait par les sensations que ce pneu avant a pu lui procurer lors des récents tests qu'il a pu réaliser.

"À Montmeló ça allait, d'autant que le bitume était bon et qu'il faisait beau. Pour moi, le problème va probablement se présenter quand il fera froid, comme en Autriche, à Silverstone, Phillip Island et ce genre de pistes, quand il fera 10°C le matin – le pneu sera probablement trop dur. Mais c'est comme ça, j'ai gagné à Valence avec ce pneu et à Montmeló il était OK, alors il faut qu'on fasse avec ce qu'on a."

Pour sa part, Andrea Dovizioso avait fait savoir que les deux pneus avant ne changeaient que peu de choses pour lui. "Je confirme mon feeling", indique-t-il aujourd'hui, "et je le vois aussi avec les autres pilotes, comme Jorge qui s'est beaucoup plaint et qui, à Barcelone, a été très compétitif. On a beaucoup parlé de ces deux pneus, mais à mon avis on a fait beaucoup de bruit pour rien", tranche le pilote italien.

Une évolution permanente chez Ducati

S'il est un autre sujet qui suscite beaucoup de curiosité chez Ducati en cette veille de Grand Prix d'Italie, c'est une hypothétique évolution de châssis. Interrogé sur le sujet, Andrea Dovizioso l'a habilement contourné tout en confirmant qu'un travail de fond se poursuit intensément chez les Rouges afin de trouver des solutions à une compétitivité moindre que celle qui était attendue cette année.

"On travaille", répond l'Italien. "On a travaillé à Barcelone et on continue, il n'y a encore rien de définitif, on teste. Le travail et l'évolution continuent. Logiquement, en cette période où l'on essaye toujours de combler notre retard, il n'y a jamais de moment où l'on n'introduit rien. Il y a toujours quelque chose, et peut-être que ce quelque chose ne change rien à la performance mais il y a une évolution continue – surtout avec deux jours de test à Barcelone où l'on a fait des tests, un peu sur tous les fronts. Ceci dit, on ne résout pas encore nos limites, on ne peut donc pas s'attendre à piloter différemment ici."