Lorenzo : "Ce sera un cauchemar pour tout le monde"
Le pilote espagnol vient de réaliser sa meilleure qualification avec Ducati, sur un circuit qui lui est cher. S'il n'exclut pas de jouer la victoire demain, il juge qu'il faudra d'abord maîtriser les conditions de course.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
C'est un secret de polichinelle : le tracé de Barcelone fait partie des favoris de Jorge Lorenzo, qui s'y est imposé à neuf reprises par le passé. Et même si le Majorquin a changé d'équipe cette année en rejoignant les rangs de Ducati, celui-ci n'a pas dérogé à la règle en signant pour la neuvième fois d'affilée un temps sur la première ligne de la grille à Montmeló.
Une véritable performance, et sa meilleure qualification chez les Rouges à ce jour, qui doit beaucoup au caractère peu énergivore de sa Desmosedici en Catalogne, et à la relative aisance de celle-ci sur un asphalte présentant peu d'adhérence – comme ce fut déjà le cas à Jerez il y a un peu plus d'un moins, où le numéro 99 s'était déjà illustré en décrochant son premier podium pour le compte des troupes de Bologne.
Cette vitesse à Barcelone, Lorenzo en avait d'ailleurs déjà eu un aperçu lors des essais privés auxquels a participé Ducati à la fin du mois de mai, lorsqu'il avait déjà réalisé le deuxième meilleur chrono, derrière une autre Honda, celle de Marc Márquez. "Nous avons vu lors du test qu’ici, j’ai la vitesse et la confiance pour faire bien mieux qu’au Mugello", confirme-t-il, tout en expliquant avoir trouvé la clé de la compétitivité dans la matinée. "Ce matin, j’ai eu un petit peu de mal, nous avons effectué un changement radical sur la moto et je me suis bien mieux senti durant l’après-midi."
Moto économe en pneus et capacité d'adaptation
Sa bonne forme sur le tracé catalan, Lorenzo la doit donc selon lui à une moindre dégradation des gommes par rapport à la concurrence, en particulier sur l'avant. "Le bon point de notre moto, c'est que nous générons un peu moins de graining sur l’avant", analyse-t-il. "Ce sera très important demain, parce qu’il semble que la Yamaha et surtout la Honda surchauffent un peu l’avant, et ce n’est pas bon quand on commence à perdre l’avant dans les virages."
Le triple Champion du monde estime aussi avoir réussi à mieux s'adapter que d'autres aux conditions, en ajustant au mieux son pilotage, même s'il n'aborde pas la course de demain comme une partie de plaisir. "Demain, ce sera un cauchemar pour tout me monde. Je progresse dans ces conditions, j’essaie d’être plus doux sur l’accélérateur, je vois des améliorations. Donc, voyons si demain je peux piloter comme aujourd’hui."
Deuxième sur la grille, la victoire trotte forcément dans un coin de la tête d'un pilote du calibre de Lorenzo. À plus forte raison que son coéquipier Andrea Dovizioso, septième aujourd'hui en qualifications, a déjà montré la voie la semaine dernière, à domicile... "Personne ne s’attendait à ce que Dovizioso gagne au Mugello", admet-il, sans toutefois tirer un trait sur ses chances de succès demain. "Tout est possible en MotoGP. Nous avons eu des éclairs à chaque fois lors des trois dernières courses. À Jerez, j’ai fini sur le podium. Au Mugello, j’ai mené la course pour la première fois. Et ici, c’est la première fois que je suis sur la première ligne [avec Ducati]. Je pense que nous y arrivons, petit à petit. Nous sommes plus près."
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