Lorenzo : "Comme Andrea, j'ai roulé au-delà de la limite en course"

Les pilotes officiels de Ducati n'ont pas vu l'arrivée de la dernière manche de la saison, après en avoir trop demandé à leurs machines, et surtout à leurs pneus, pour combler l'écart de performance qui les séparait de la tête de course.

Chute de Jorge Lorenzo, Ducati Team

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Miquel Liso

Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Chute de Jorge Lorenzo, Ducati Team
Chute de Jorge Lorenzo, Ducati Team
Chute de Jorge Lorenzo, Ducati Team
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Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team

En arrivant sur le circuit Ricardo Tormo de Valence, Ducati savait pertinemment que la tâche n'allait pas être facile face aux Honda. Avec un fort retard sur Márquez et sur un circuit sinueux peu enclin à mettre en avant les qualités de la Desmosedici, les deux pensionnaires de la marque italienne ont dû trouver des ressources pour tenter d'aller arracher la victoire.

On connaît la suite : après une séance de qualifications peu favorable, où Lorenzo et Dovizioso s'étaient classés respectivement aux quatrième et neuvième positions (n'oublions pas également la wild-card de Michele Pirro, sixième sur la grille), les deux hommes sont finalement allés au tapis à cinq tours du but, consacrant prématurément Marc Márquez.

Le début de course a pourtant été prometteur, puisque les deux Ducati sont parvenues à prendre un envol convenable, pour rouler de concert aux quatrième et cinquième positions, à portée de tir des deux Honda et de Johann Zarco en tête.

"Ici, j'ai toujours été compétitif et je l'ai aussi été avec la Ducati, mais il nous a manqué [quelque chose] dans certaines portions de la piste, en particulier dans les virages lents pour faire tourner la moto", a ainsi expliqué après coup Lorenzo. "Le fait de prendre le pneu avant dur n'a pas aidé, mais on avait peur que le soft puisse avoir du graining à un certain moment de la course, alors d'une manière ou d'une autre c'était notre seul espoir."

Les deux pilotes Ducati en sur-pilotage 

Las, cette situation n'a pas tenu jusqu'au bout, Lorenzo et Dovizioso pilotant vraisemblablement au-delà de la limite. Et même avec la monte de la gomme la plus dure à l'avant dans les deux cas, cette solution pneumatique n'a pas tenu la distance.

"J'ai eu beaucoup de mal", reconnaît le Majorquin. "Comme Andrea, j'ai roulé au-delà de la limite en course. Zarco et Dani ont fini par baisser un peu de rythme, mais à ce moment-là je commençais à perdre l'avant dans pratiquement tous les virages, c'est donc arrivé au mauvais moment. Si le pneu avant avait été plus stable et offert plus de grip, on aurait eu le rythme en fin de course pour se battre pour la victoire. Mes chances de tomber étaient très élevées parce que je pilotais au-delà de la limite et l'avant se dérobait, c'est donc ce qui s'est passé quand je suis tombé."

Dovizioso a donc connu le même sort, quelques dizaines de secondes plus tard alors que, de son propre aveu, le fait d'avoir longtemps suivi son coéquipier (le message "Mapping 8" a été indiqué à Lorenzo dès le 13e tour, et celui-ci était toujours devant l'Italien dans le 25e) n'a en rien constitué un handicap, mais bel et bien une opportunité de développer un pilotage plus fluide.

Ce repère disparu, le deuxième du championnat 2017 a donc subi la même conséquence issue des mêmes causes. "J'étais complètement exténué à ce moment-là", admet le numéro 4. "Quand j'ai vu Marc faire une erreur, j'étais troisième, mais je ne pensais pas au podium, je voulais juste gagner. Je n'avais pas le rythme, mais à ce moment-là j'ai tout essayé et j'ai freiné très fort dans le virage 8, car c'était un bon endroit pour moi sur la piste. Mais je n'ai pas pu freiner la moto comme lors des cinq tours précédents. J'ai glissé avec l'arrière, je suis parti large puis en dehors de la piste. J'étais totalement au-delà de la limite."

 Avec Léna Buffa

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