L'impact avec Rossi, "un moment très effrayant" pour Lorenzo
Le pilote Ducati est resté sur ses roues malgré un choc à grande vitesse contre son ancien coéquipier. Il a par la suite obtenu la septième place, après avoir longtemps mené la course d'Assen.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Jorge Lorenzo s'est fait une belle frayeur, ce dimanche, pendant la course d'Assen, lorsqu'il a été tamponné à plus de 200 km/h par Valentino Rossi alors qu'il était en tête. Le pilote Ducati venait de risquer la chute lorsque sa roue avant s'est dérobée et c'est en coupant subitement son accélération qu'il a surpris son poursuivant.
"Ça a été un moment très effrayant, mais je ne savais pas ce qui se passait derrière moi, je ne savais pas si quelqu'un était tombé avec cet impact : je ne savais même pas quel pilote c'était, si c'était Márquez ou quelqu'un d'autre, et finalement c'était Valentino. On a eu beaucoup de chance", estime-t-il.
"Avec Michelin, on a un peu plus de grip sur le flanc du pneu arrière que sur celui de devant. Au Mans, j'ai déjà perdu l'avant à grande vitesse et ici à nouveau. J'étais juste un peu plus à l'intérieur, j'ai touché la ligne blanche et l'avant s'est dérobé. Pour éviter la chute, j'ai dû couper ma vitesse, or Valentino ne s'attendait pas à ce manque de vitesse dans ce virage et il m'a heurté à l'arrière. [J'ai eu] beaucoup de chance, [c'était] un moment très effrayant, parce que si j'étais tombé avec tout le groupe derrière ça aurait pu être très dangereux."
Le T4 a eu raison des ambitions de victoire
Finalement, la GP18 #99 n'a gardé que quelques stigmates de ce choc, sans que cela compromette la suite de sa course, et jusqu'à une dizaine de tours de l'arrivée, Jorge Lorenzo a réussi à se maintenir tantôt en tête tantôt à proximité immédiate du leader, dans un premier groupe très compact. C'est lorsque le rythme s'est élevé qu'il a montré des signes de faiblesse et a rapidement rétrogradé.
Finalement septième, le Majorquin est plus étonné d'avoir tenu si longtemps que d'avoir perdu autant de positions en quelques tours. "J'ai été très surpris de mener la course aussi longtemps, parce que je n'avais pas le rythme. J'étais de cinq à six dixièmes plus lent que Marc par exemple, par contre j'étais bien concentré."
Bien concentré… et diablement bien parti ! Car Lorenzo était peut-être resté sur sa faim samedi en ne se qualifiant que dixième, mais dès l'extinction des feux il a bondi, grillant la politesse aux trois rangs le devançant pour plonger dans le premier virage à la troisième place, puis en gagner une autre dans le virage suivant. À la moitié du premier tour, il était déjà en tête !
"J'ai fait de très bons premiers mètres et j'avais surtout une bonne accélération. Et puis j'ai eu de la chance que tout le monde ait pris l'intérieur du virage, j'ai donc eu plus de place pour freiner fort et avoir une bonne vitesse dans le virage", relate-t-il. "J'ai pris un bon départ, donc j'ai dépassé Marc au freinage, où j'avais une bonne stabilité. Ensuite j'ai essayé de bien piloter, malheureusement il y avait ce T4 où l'on n'a pas pu résoudre [notre manque] de vitesse de tout le week-end."
"Je n'ai pas tellement perdu pendant la première partie de la course, mais quand le pneu arrière a commencé à se dégrader et que l'énergie n'était plus la même – parce que j'ai eu besoin de puiser beaucoup d'énergie pour être plus rapide que le rythme que je pouvais afficher –, alors j'ai beaucoup perdu dans le T4. Deux ou trois dixièmes, c'était trop pour rester avec les leaders", concède le Majorquin. "On n'avait pas le rythme dans le T4, on perdait beaucoup, c'est la seule chose qui nous a empêché de jouer la victoire jusqu'au bout." Et d'ajouter, malicieux : "L'année prochaine je crois que je vais progresser dans ce secteur."
Sa série de victoires s'arrête donc, néanmoins Jorge Lorenzo confirme qu'il a bel et bien passé un cap dans sa maîtrise de la Ducati et sa capacité à se battre aux premiers rangs, même sur une piste qui peut lui poser des difficultés. "Je me trouve mieux avec la moto et j'arrive à faire beaucoup plus de tours avec un bon rythme qu'en début de saison ou que l'année dernière", retient-il, après avoir disputé cette course avec le même châssis qu'à Barcelone, écartant pour aujourd'hui la nouvelle évolution qu'il a testée hier.
Et c'est avec le sourire que le #99 conclut cette course excitante, toujours septième du championnat : "Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une course avec autant de dépassements, avec beaucoup de pilotes sur une si courte distance, pendant toute la course, jusqu'à la fin où Marc s'est échappé."
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