Lorenzo : "Je n'arriverai jamais à me sentir à 100%" avec la Ducati
Ses progrès lui ont d'ores et déjà permis de remporter deux victoires et le mènent à se battre régulièrement aux avant-postes, néanmoins le #99 voit les limites du couple qu'il forme avec la Ducati.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Jorge Lorenzo a livré à Brno une performance qui en a surpris plus d'un. Patient durant toute la course, il a fait parler tout son mordant dans les phases finales, se montrant bien plus efficace que d'aucuns l'auraient pensé dans la confrontation directe, et ce même face au gros client qu'est Marc Márquez.
Cette performance, fruit indéniable des progrès qu'il a accomplis ces derniers mois avec la Ducati, le pousse-t-il à penser qu'il pourra désormais se battre sur toutes les courses contre le redoutable binôme du #93 avec la Honda ? Sans aller jusqu'à s'emballer, Lorenzo semble considérer en tout cas que la suite du championnat le verra évoluer plus près de celui qui fait aujourd'hui office de référence.
"Au Sachsenring, on n'a pas pu se battre. Même si je pensais qu'on aurait été plus proches, la course a démontré que la Honda est toujours supérieure au Sachsenring. Je pense qu'on retrouvera des pistes comme ça, probablement Phillip Island", suggère-t-il. "J'espère qu'il n'y aura que celle-là et j'espère quand même y être beaucoup plus proche que l'année dernière. À part Phillip Island, je pense qu'en conditions normales on peut se battre. Les forces sont assez égales en ce moment et selon les pistes on sera tantôt plus forts tantôt plus faibles."
Pour autant, Jorge Lorenzo se rend à l'évidence : ses progrès lui permettent uniquement d'améliorer une situation initialement critique, sans espoir de retrouver le niveau de performances fluides qu'il pouvait réaliser lorsqu'il évoluait sur la Yamaha. Le point de départ était trop éloigné de ses goûts et de ses automatismes, et le temps finira par lui manquer puisqu'il quittera le navire en novembre.
"Je pense que, malheureusement, je n'arriverai jamais à me sentir à 100% avec cette moto", anticipe le Majorquin auprès de Sky Italia, "principalement parce que ça n'est pas encore une moto avec laquelle on peut avoir une bonne vitesse en virage et beaucoup s'incliner, et elle ne le sera jamais. Si j'étais resté avec Ducati, on aurait sûrement amélioré encore plus cet aspect."
Une carte en plus pour l'avenir
En attendant, il doit donc continuer à s'adapter autant que possible aux points forts de la Desmosedici, qu'il lui faut exploiter au maximum pour se montrer performant, et ce même s'ils impliquent un changement radical dans son pilotage car il s'agit de "freiner très fort, entrer fort dans les virages et profiter de notre puissance à l'accélération".
"Ce sera comme ça jusqu'à la fin de la saison", assure-t-il. "J'ai beaucoup progressé dans la gestion des pneus, je change de petits détails de pilotage afin d'épargner plus d'énergie en course et cela me rend plus compétitif à la fin des courses comme je pense l'avoir démontré [à Brno]."
"La Ducati est très stable au freinage et elle me permet de freiner en étant beaucoup plus en confiance que je ne le faisais par exemple avec la Yamaha pendant la majeure partie des années. Mais il est clair que la Ducati m'a en quelque sorte obligé à utiliser le frein arrière et à faire glisser l'arrière au freinage, ce que je ne faisais pas auparavant avec la Yamaha, et ce sera assurément une capacité en plus que j'aurai à l'avenir."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires