Lorenzo met les choses au clair sur ses qualités de pilotage
Le pilote officiel Yamaha, 3e sur la grille à Sepang, n'a pas hésité à expliquer qu'il avait déjà été compétitif sous la pluie, avant de mener une analyse de son sport et de sa réputation.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Jorge Lorenzo, si souvent raillé pour son manque d'adresse et de confiance lorsque la chaussée devient humide, a fait taire ses détracteurs en décrochant une place sur la première ligne du Grand Prix de Malaisie.
L'Espagnol n'avait pas vécu d'excellentes séances le vendredi. Mais il croyait en son étoile, en expliquant avoir déjà été à son aise sous la pluie de Malaisie par le passé. Encore fallait-il qu'il le prouve : ce qu'il a réalisé, en étant en permanence en lutte pour un chrono dans le haut de la hiérarchie. En réalité, sa 3e position sur la grille aurait pu se transformer en 2e place, sans une perte d'adhérence liée à l'usure du pneu arrière. "Il était trop chaud, je n'ai pas pu chercher les trois ou quatre derniers dixièmes dans le rush final. Avec sept tours cumulés lors des qualifications, je n'étais pas assez explosif pour la pole", explique Lorenzo.
Le Majorquin, que l'on connaît bougon, dresse un bilan optimiste ce samedi soir. "Je suis compétif sur le sec et aussi sur le mouillé. Le rythme est très bon. L'adhérence de la piste est super, vraiment fantastique. Sans les bosses de l'année passée, le circuit est bien mieux. Il reste deux virages, qui ont un dévers assez étrange." On ne se refait pas !
"Votre valeur ne se fait que sur les dernières courses"
Le pilote porteur du numéro 99 en profite pour régler ses comptes avec ses détracteurs. "C'est faux de dire que je n'ai jamais été compétitif sur le mouillé. Cela s'est certes vu avec les Michelin, sur les deux premières épreuves pluvieuses de cette saison, où je n'étais pas confiant avec la gomme avant. Or, avec les pneus Bridgestone, j'étais à l'avant et j'ai gagné des courses, inscrit des poles positions. Quand on n'est plus confiant au guidon, c'est pas facile d'être premier. On peut même être très, très lent, d'autres pilotes ont vécu ça", poursuit-il.
Le triple champion du monde MotoGP ne mâche pas ses mots. "Dans ce sport, votre valeur ne se fait que sur les dernières courses. Quand je fais des mauvaises courses, les gens en profitent pour parler très fort, mais quand je gagne ils se taisent. C'est juste quand je perds qu'ils se mettent à parler. Je pense que ça n'est pas correct, mais c’est le sport, et je ne peux pas contrôler ces choses-là."
Concernant la lutte annoncée avec Maverick Viñales pour la dernière marche du podium final, Lorenzo est certain de ses chances. "Ici, sur le sec, quatre pilotes ont le même rythme, comme on l'a vu aux EL3. Sur le mouillé, je me sens très à l'aise, je pense avoir une meilleure allure que Viñales. Mais tout peut arriver, on peut chuter dans chaque virage. C'est pour cela que je préférerais rouler sur piste sèche demain", avoue-t-il.
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