Lorenzo - "Pas normal de faire autant de fautes"
Le Champion du monde en titre a vécu un samedi cauchemardesque, marqué par deux chutes soudaines et une médiocre 11e place sur la grille.
Photo de: Toni Börner
De mémoire de passionné de MotoGP, on n'avait jamais vu Jorge Lorenzo en telle difficulté. L'Espagnol est passé à côté de sa journée du samedi. Incapable de se classer dans la première moitié de tableau en Essais Libres 3, il a été contraint de passer par la case Q1.
Une opération sauvetage à la portée du champion majorquin, qui partait toutefois à la faute dans un virage relativement rapide dans son dernier tour lancé. Qu'importe, puisque le mulet l'attendait dans son garage pour la phase finale des qualifications. Mais dès son premier tour chronométré, le pilote Yamaha est retombé dans ses coupables travers, en perdant le contrôle de sa machine au freinage du premier virage. Les deux motos hors d'usage, Lorenzo ne pouvait que rentrer au stand et regarder la fin de séance sur les écrans.
Trois chutes dans le même week-end, c'est plus que sur toute sa saison dernière ! ''Quand je tombe en Q1, je prends le virage trop à la corde, je monte sur le vibreur et ça m'expédie par terre. J'étais habitué au comportement des Bridgestone qui permettait de rouler dessus. Puis en Q2, je n'avais probablement pas suffisamment fait chauffer mes gommes lors de mon tour d'installation, ce qui fait qu'au premier freinage violent, j'ai perdu l'avant'', relate-t-il.
La faute aux pneus
À demi-mot, Lorenzo n'est pas satisfait du nouveau manufacturier unique. ''Je dois être plus conscient de l'attitude de mon pneu avant. Il ne permet pas d'attaquer comme avant. Il faut s'adapter jusqu'à ce que Michelin effectue une autre avancée, car c'est très difficile de récupérer la moto quand l'avant s'en va. Il faut être vigilant.''
''Je suis quand même content car nous avons compris pourquoi nous étions lents vendredi. Je peux enfin voir de grandes améliorations, séance après séance, sur mon rythme. En Q2, je n'avais pas de pneu neuf en stock, mais sinon j'aurais sans doute été en mesure de réaliser un 1'21''500, et ainsi de me retrouver dans le haut du panier.''
''Ce n'est pas normal que je fasse autant de fautes'', reconnaît un Lorenzo lucide. ''Les plans pour la course s'en retrouvent changés. Avant tout, je dois rester sur la moto, et ensuite tenter d'aller vite. Et puis, avec les températures basses, je peux remonter dans le classement."
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