Actualités

Pour Lorenzo, une remise en question permanente chez Ducati

C'est peu de dire que le pilote espagnol a connu des débuts compliqués avec Ducati cette saison, mais il compte bien rebondir en poursuivant son adaptation chez les Rouges.

Jorge Lorenzo, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Jorge Lorenzo, Ducati Team, Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Jorge Lorenzo, Ducati Team, Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Jorge Lorenzo, Ducati Team

Important défi que de changer de structure après avoir passé pas moins de neuf saisons dans la même équipe. C'est pourtant ce qu'a fait durant l'intersaison Jorge Lorenzo, en rejoignant Ducati après avoir passé l'intégralité de sa carrière en MotoGP chez Yamaha. 

Une décision censée redonner un coup de fouet à sa motivation, légèrement émoussée par une ambiance quelque peu délétère au sein de la marque aux trois diapasons ces dernières années. Pour le Majorquin, il a donc fallu se remettre en question et tout réapprendre, ou presque, sur une nouvelle machine pour le moins atypique qui requiert une phase d'adaptation considérable – un processus qui est toujours en cours pour le numéro 99.

Si le triple Champion du monde était sans doute conscient avant même de prendre le guidon de la GP17 de la complexité de la tâche qui s'offrait à lui, celui-ci ne s'attendait sans doute pas à autant de difficulté pour parvenir à être compétitif.

Si les progrès sont constants et tangibles depuis le début de la saison, la dernière manche du championnat, disputée sur le Sachsenring avant la trêve estivale, a été symptomatique du début de saison délicat de l'Espagnol.

Après une honorable séance de qualifications, bouclée à la sixième place, le nouveau pilote Ducati a surpris tout son monde en sautant à la troisième place dans le premier tour de course. Une position qu'il n'a finalement pas réussi à conserver bien longtemps face à la dégradation prématurée de son pneu arrière, avant de chuter irrémédiablement jusqu'au 11e rang. 

Moitié moins de points que Dovizioso à mi-saison

Cinq points et un maigre bilan alors que l'Espagnol a bien besoin de gonfler son total, lui qui n'évolue à mi-saison qu'à la neuvième place du championnat, avec 65 unités, alors que son coéquipier Andrea Dovizioso détient pour sa part un bilan comptable presque deux fois supérieur au sein, avec 123 points et est en bonne posture pour se battre pour le titre alors qu'il navigue en troisième position au général.

Une situation embarrassante alors que Lorenzo était censé fournir un regain de performance à la marque de Bologne, mais qui ne l'inquiète pas outre mesure. "J'ai beaucoup d'expérience, ce qui me permet de rester calme autant que possible", explique-t-il. "Je suis ici car c'est ma passion, je veux rester ici du fait de la passion, pas parce que c'est une obligation. J'ai besoin de piloter, quoiqu'il arrive."

Lorenzo sait qu'il lui faut trouver la clé de la compétitivité avec sa nouvelle machine lors de la seconde partie de saison pour répondre aux nombreuses attentes qui pèsent sur ses épaules. "C'est très différent de quand j'étais un petit gosse et que j'avais besoin de bons résultats pour être dans ce sport", reprend-il. "À présent, beaucoup d'entreprises, de sponsors, investissent beaucoup d'argent pour que je sois compétitif avec la moto. C'est le souhait de tout le monde. Je comprends cela, et évidemment je suis celui qui a le plus de volonté... ou qui a le plus de pression... je ne me sens pas très bien avec cette situation. Je veux sortir de cette situation le plus vite possible."

Vainqueur d'au moins une course lors de chacun des exercices auquel il a pris part depuis son arrivée en MotoGP en 2008, le Majorquin est encore loin d'être en capacité de poursuivre cette excellente série.

Pourtant, celui-ci fait plutôt bonne figure en termes de vitesse pure en qualifications par rapport à Dovizioso. Sur les neuf premières manches de l'année, l'Ibère s'est en effet qualifié à quatre reprises devant son coéquipier, avec en point d'orgue une deuxième place sur la grille en Catalogne. 

Une course qu'il terminera finalement à la quatrième place, derrière Dovizioso, vainqueur ce jour-là. Un résultat qui souligne le chemin qu'il reste encore à parcourir pour que l'Espagnol soit en mesure de rivaliser sur toute la longueur d'une course avec son voisin de garage. 

Progrès constants

Mais une chose est sûre : celui-ci s'attelle à la tâche avec assiduité. "J'ai beaucoup de capacités, beaucoup de talent, et quand je me sens bien sur la moto, je suis capable de grandes choses", martèle-t-il comme pour mieux se rassurer. "En ce moment, je ne me sens pas bien, j'essaie de faire de mon mieux dans toutes les conditions. Je travaille pour me sentir aussi bien que possible sur la moto, travailler avec les ingénieurs sur la moto, mettre cela en adéquation avec mon pilotage et être plus compétitif."

Un travail de longue haleine qui porte donc essentiellement sur un changement de son pilotage pour répondre aux exigences de la Ducati. Car de l'aveu même de l'Espagnol, le comportement de la Desmosedici est à l'opposé de celui de la Yamaha, une moto plus neutre et agile en virage, là où la GP17 se montre plus difficile à contrôler, tout en proposant à l'inverse une meilleure stabilité au freinage.

Lorenzo s'est donc efforcé jusqu'ici à faire évoluer son style de pilotage, que ce soit en ajustant sa position sur la moto, en bien en recourant au frein arrière – par un mécanisme activé avec la main gauche –, quelque chose que l'Espagnol n'avait pour ainsi dire jamais utilisé chez Yamaha.

Le pilote Ducati tente par ailleurs d'appliquer les principes du trail braking – qui consiste à poursuivre le freinage en entrée de virage alors que la moto est déjà inclinée – pour conserver un maximum de  vitesse de passage en courbe. Un processus peu naturel mais nécessaire. "J'essaie aussi de continuer à ajuster mon pilotage. J'essaie d'être plus doux en milieu de virage avec l'accélérateur pour avoir moins recours au contrôle de traction, ce qui au final procure plus de stabilité sur l'avant. Donc étape par étape je suis en train de mieux comprendre la moto."

On le voit bien, malgré son statut de Champion du monde, Lorenzo s'est engagé dans un processus de remise en question, qui doit lui permettre de mieux cerner sa machine et à terme de pouvoir jouer de nouveau des coudes avec les leaders.

En attendant, l'Ibère a tiré un trait sur ses chances de titre cette année, et compte bien aider son coéquipier dans la quête du Graal. Mais pour cela, il faudra réussir lors de la seconde partie du championnat à venir perturber la hiérarchie de tête, et donc à être davantage performant.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Pour progresser, Lowes a besoin de plus de temps selon Crutchlow
Article suivant Un rythme de développement toujours plus soutenu pour KTM

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France