Interview

Loris Baz - "Je n'ai pas montré mon potentiel au début de l'année"

Rude deuxième campagne MotoGP pour Loris Baz. Désormais engagé sur Ducati après une année d'apprentissage au guidon d'une Open, il a cumulé les déconvenues depuis le début du championnat.

Loris Baz, Avintia Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing, et une charmante gridgirl
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Chute de Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing, Hector Barbera, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing
Loris Baz, Avintia Racing

Lorsque nous lui demandons quel regard il porte sur cette saison, le représentant français de la catégorie reine met un point d'honneur à retenir le tournant connu en août au lieu de s'appesantir sur les difficultés, qu'il espère appartenir désormais au passé.

"Je pense que je séparerais [la saison] en deux parties. Les neuf premières courses ont été un désastre. Ma 'deuxième saison' a débuté en Autriche", résume-t-il dans un entretien accordé à Motorsport.com, voyant dans cette première moitié de championnat "le moment le plus difficile de [sa] carrière."

Ça a clairement été ma blessure la plus importante, mais ce n'est qu'un pied, ça va. Il faut juste attendre.

Loris Baz

Divers faits de courses, des chutes, un problème technique en Argentine, des sensations difficiles à trouver avec ses pneus… Nombreux sont les paramètres qui ont pesé dans l'équation d'un championnat frustrant. Pour ne rien arranger, aux performances insatisfaisantes est venue s'ajouter une importante blessure au pied, qui l'a éloigné plusieurs semaines.

Le Haut-Savoyard s'évertue toutefois à remettre les choses en perspective : "J'ai déjà connu des blessures dans ma carrière, par exemple quand j'étais chez Kawasaki [en WSBK] je me suis cassé une vertèbre (en 2013, ndlr), ça n'est pas mieux. Mon pied, ça a clairement été ma blessure la plus importante, mais ce n'est qu'un pied, ça va. Il faut juste attendre. Quand tu te casses une vertèbre, tu as toujours un peu plus peur."

Aujourd'hui, Loris va beaucoup mieux et sa blessure ne l'empêche pas de disputer les week-ends de course comme il le faut. "Ça reste douloureux quand je marche, je ne peux pas m'entraîner comme je le voudrais, mais je ne pense pas à mon pied quand je suis sur la moto. Quand je baisse la visière, mon pied ne me dérange pas", assure-t-il.

Une équipe compréhensive

Le pilote Avintia est d'autant plus soulagé que cette blessure, intervenue alors que le marché des transferts battait son plein, ne l'a pas empêché de conserver son guidon pour la saison prochaine. "Je me suis cassé le pied au pire moment, quand il fallait montrer son potentiel. Mais le team a été très sympa de ce point de vue-là, parce qu'ils m'ont dit de ne pas m'inquiéter pour mon pied et de ne pas revenir le plus vite possible pour montrer ce que je pouvais faire. Ils m'ont dit de prendre mon temps et on a fini par réussir à signer le contrat."

"C'était très sympa de leur part, même si on a connu neuf courses terribles et que je n'ai rien montré de mon potentiel. Ils savaient que j'avais fait une solide pré-saison et ils connaissaient mon potentiel. Pendant toute la pré-saison, j'ai bataillé contre Héctor et on voit à présent où il se trouve au classement. Je suis content et je veux leur montrer qu'ils ont fait ce qu'il fallait faire."

Une spirale positive semble désormais enclenchée. Après avoir réduit son retard sur la concurrence tout au long du Grand Prix d'Autriche, qui marquait la rentrée à la mi-août, Baz a quitté Spielberg revigoré. Quelques jours plus tard, Brno lui a permis d'être récompensé, puisqu'il y a décroché une belle 4e place en tirant parfaitement bénéfice des conditions de piste et de son choix de pneus. "Je vais essayer de mener ma saison de la bonne manière pour les dernières courses, parce que jusqu'ici on a connu tellement de malchance."

Pas la même moto que Barberá en 2017

Loris Baz disposera l'année prochaine de la GP15, une moto plus évoluée que celle qu'il pilote actuellement (la GP14.2), mais moins récente que la GP16 qui sera confiée à son coéquipier, Héctor Barberá. Une légère déception, sur laquelle il n'a pas l'intention de s'appesantir. Baz est homme à aller de l'avant et il souhaite désormais prouver à Avintia et Ducati qu'ils n'auront pas à regretter leur choix.

"Bien sûr, j'aurais aimé avoir la 16, mais Ducati doit partager ses motos et ils ont déjà huit machines sur la grille. Je pense qu'ils le font en prenant en compte le potentiel des pilotes. Comme je l'ai dit, je n'ai pas montré mon potentiel au début de l'année", rappelle-t-il.

"En tout cas, on peut quand même obtenir de très bons résultats avec une moto de deux ans d'âge, comme Héctor le montre cette saison. Si je peux faire l'année prochaine la même saison que celle qu'il fait cette année, je pense que ça me permettrait d'avoir une meilleure moto l'année suivante."

Propos recueillis par Toni Börner

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