Luca Marini voit les résultats d'une meilleure préparation
Avec désormais un an d'expérience du MotoGP, Luca Marini rattrape le retard qui a pu le pénaliser l'an dernier et gagne en aisance et en performance au guidon de la Ducati. Avec une petite victoire à la clé, aujourd'hui à Mandalika !
Luca Marini a signé le meilleur temps de l'avant-dernière journée d'essais de pré-saison, en Indonésie. Le pilote italien, qui a fait ses débuts dans la catégorie reine l'an dernier après s'être battu pour le titre Moto2 face à Enea Bastianini en 2020, le prend comme un signal positif en dépit de la pertinence souvent limitée que peuvent avoir les classements des tests, compte tenu des stratégies différentes suivies par les équipes dans leur préparation.
"Pour moi, ça a énormément de valeur, même si ce ne sont que des essais. Évidemment, il n'y a pas de points en jeu, mais aujourd'hui j'ai vu que tout le monde était très motivé, tout le monde tentait un time attack, mesurait le potentiel des motos et de la piste, alors on était tous plus ou moins dans les mêmes conditions et c'était bien de réussir à être premier", commente-t-il.
Mais ce qui importe le plus à Luca Marini à ce stade, c'est de finaliser une bonne préparation hivernale afin de réussir son début de championnat et de se donner le bon élan pour la suite. Il y a un an, il payait le prix de la réduction drastique des essais d'intersaison dans le contexte d'une crise sanitaire toujours virulente, et était ainsi parti du mauvais pied dans sa première saison parmi l'élite.
"Physiquement, cette année je me suis mieux préparé, mais c'est parce que je savais très bien à quoi m'attendre. L'année dernière, le problème c'est que je n'ai pas eu les tests en novembre et j'ai donc fait ma préparation hivernale habituelle, en me basant plus ou moins sur les sensations que j'avais eues en Moto2, sachant que j'allais très bien et que, quand je finissais une course, j'aurais pu en faire facilement une autre. Or je me suis retrouvé dans une situation un peu compliquée", explique-t-il.
"Je n'ai même pas eu la possibilité de préparer la moto pour me sentir à l'aise. Ensuite, pendant la saison, ça a été difficile de travailler sur l'ergonomie car pendant les week-ends de course, il n'y a pas le temps ; on ne veut qu'aller le plus vite possible alors on n'a pas le temps de se focaliser sur ces détails, qui en réalité sont fondamentaux car si on est mal à l'aise pendant 45 minutes… C'est comme ça, ça n'est ni ma faute ni celle de l'équipe ou de Ducati. C'est juste qu'étant donné qu'il n'y a pas eu de tests en novembre, je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai ensuite cherché à rattraper ce retard durant toute la saison."
Luca Marini
"Cette fois, on a eu plus de temps, tout a été plus facile, alors j'ai atteint un bon compromis, je me sens beaucoup mieux. On verra ce qu'il en sera avec les premières courses, car évidemment tout est plus simple pendant les tests", concède le pilote VR46, néanmoins conscient que sa performance du jour découle déjà du fait qu'il se sent plus à l'aise et en confiance.
"Ce n'est pas si dur de décrocher ce résultat quand tout est bon", suggère-t-il auprès du site officiel du MotoGP. "Maintenant, tous les pilotes ont une moto officielle. Il y a 24 motos fantastiques en piste. Je pense que toutes les motos sont plus ou moins au même niveau, donc le pilote doit faire quelque de plus et être à 100% dans tous les domaines pour être le plus fort. Ça ne sera facile pour personne cette saison. La saison dernière a été difficile, donc j'espère bien débuter et être performant toute la saison, parce que j'ai de gros objectifs et j'ai toujours le même rêve."
Pour autant, le pilote italien, très grand par rapport à la moyenne du plateau, souhaite encore améliorer sa position sur sa Ducati et son ergonomie. "J'y travaille encore. C'est incroyable, je pense que je suis pire que Jorge Lorenzo ! J'en demande beaucoup et Ducati va peut-être me détester", sourit-il en référence aux exigences du Majorquin à son arrivée à Borgo Panigale en 2018. "Mais cette année, je me sens bien mieux sur la moto. Il y a un peu plus de place sur la G22 et c'est fantastique. J'espère qu'on pourra faire quelque chose de plus pour le Qatar, car actuellement, pour me sentir plus à l'aise, je perds un peu en ligne droite. Ici, la vitesse n'est pas importante, par contre elle l'est au Qatar, alors on réfléchit encore à des choses pour être plus compétitifs au Qatar et que je me sente aussi à l'aise que maintenant."
C'est d'autant plus important que sa réussite sur le tour lancé aujourd'hui ne masque pas le travail à faire pour les Grands Prix, qui doit être orienté différemment. "Je pense que faire un time attack est beaucoup plus simple que faire une course", estime d'ailleurs Marini, qui voit les défauts des motos en partie masqués par l'aide d'un pneu tendre et neuf, et l'effort à fournir dans le time attack moindre qu'en course. "Et puis, il y a énormément de variables en plus : il y a les autres pilotes, les conditions de piste sont bien moins bonnes car on court après le Moto2, il faut gérer les pneus… Beaucoup de variables pour lesquelles il faut beaucoup d'expérience afin d'être au niveau des meilleurs."
"Cette année, c'est assurément le progrès que je veux obtenir, mais avant toute chose il faut se sentir bien avec la moto. Heureusement, durant ces deux jours, j'ai eu de très bonnes sensations dans le pilotage et j'ai réussi à me donner à 100%, à m'exprimer vraiment comme j'aime le faire."
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