Malgré une lourde chute, Rossi satisfait de sa première journée

Ce n'est pas encore la panacée, mais force est de constater qu'il y a déjà du mieux chez Yamaha à l'issue de la première journée d'essais à Valence. Preuve en est, la première place de Maverick Viñales, avec un chrono qui a tôt fait de faire oublier un dernier week-end catastrophique pour le numéro 25, puisque celui-ci a été de neuf dixièmes plus rapide que tous ses temps réalisés lors du Grand Prix.  

Pour Valentino Rossi, la journée a été un peu plus mouvementée, puisque l'Italien a pulvérisé sa moto vers midi après que celle-ci a décroché de la piste dans le virage 10. Pas de blessure pour l'Italien, mais une belle frayeur qui a réduit son temps de roulage. Mais cela ne l'a pas empêché pour autant de reprendre la piste un peu plus tard, et de se porter à la quatrième place, non sans avoir effectué une autre excursion hors-piste à une demi-heure de la fin de la journée.

Toujours un problème de traction avec la moto de 2016

"La journée n'a pas été si mauvaise, nous continuons à travailler, nous avons encore un peu de temps pour travailler sur le châssis de 2016, et je me sens bien", a livré Rossi dans la soirée. "Je me sens fort. La journée a été très positive car j'ai eu un bon rythme, et avec des pneus neufs j'ai pu faire de bons temps au tour. Je suis dans le top 4, pas si loin de la tête. Les sensations avec la moto sont très positives, nous sommes capables de trouver le bon équilibre. Mais le problème, comme nous le savons, c'est la dégradation du pneu arrière. Je veux dire, la moto de 2016 n'est pas suffisante [au niveau de l'amélioration qu'elle apporte]. Nous avons besoin de travailler, mais je confirme que je suis capable d'aller plus vite avec l'ancienne moto."

Si Viñales a réalisé la référence de la journée sur une machine disposant du châssis 2016 et du moteur 2017, cela n'a pas empêché l'équipe de se tourner d'ores et déjà vers l'an prochain. Rossi a ainsi étrenné une ébauche de ce qui devrait être le bloc propulseur intégré à sa M1 pour 2018, mais l'expérience fut malheureusement courte, puisque ce fut lors de son run avorté en raison de sa chute.

"La priorité était le moteur, qui est le premier prototype du moteur de 2018", confirme le transalpin. "Mais malheureusement je n'ai fait que deux tours [avec] avant de chuter. J'espère […] que nous allons pouvoir l'utiliser une nouvelle fois demain [aujourd'hui], de sorte que je puisse comprendre [son fonctionnement]. Je pense que le moteur peut être un peu plus rapide, mais il n'aide pas vraiment au niveau du pneu arrière."

Comme il a déjà eu l'occasion de le souligner en préambule de ces deux jours d'essais, la marque aux trois diapasons a du pain sur la planche si elle veut se montrer compétitive l'an prochain. Aussi de nombreuses réunions techniques sont à l'ordre du jour, afin d'essayer d'adopter une approche méthodique et ne pas se faire déborder par l'ampleur de la tâche qui s'annonce.

"Sincèrement, je ne sais pas quelle direction Yamaha va prendre", reprend Rossi. "J'ai entendu que Zarco a essayé la moto de 2017, et qu'il s'est senti à l'aise avec. Ce que nous pouvons faire c'est d'essayer de donner nos sensations autant que possible, et après Yamaha va décider du chemin à suivre. Nous essayons de discuter avec Yamaha, et leur donner les informations. Ce sont eux qui décident. Nous savons qu'avec la moto de 2017, nous avons quelque chose de bien pour résoudre le problème de cette année, mais nous avons également essayé de travailler avec différents châssis durant l'année pour recréer le feeling de 2016."