Marc Márquez se sent "coincé" dans sa convalescence

Marc Márquez ne perçoit pas d'amélioration dans son bras droit depuis qu'il a fait son retour en MotoGP. Le #93 reconnaît une "grosse limitation" sur un circuit du Mugello réputé pour être exigeant physiquement.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La convalescence de Marc Márquez s'effectue par paliers depuis l'été 2019 et les deux opérations qui ont suivi sa chute à Jerez puis la casse de la plaque qui avait été posée sur l'humérus fracturé. La consolidation osseuse ne s'est pas déroulée comme les médecins l'espéraient mais depuis la greffe pratiquée à la fin de l'année 2020, le sextuple Champion du MotoGP a fait des progrès spectaculaires et alors que des experts lui prédisaient une absence de six mois supplémentaires, il a pu retrouver la compétition au Grand Prix du Portugal, quatre mois et demi après l'intervention pratiquée en décembre.

Depuis ce retour, Márquez a pourtant éprouvé des difficultés physiques, principalement au niveau de l'épaule droite, déjà touchée avant la chute de l'an passé. Après avoir souffert au Grand Prix d'Espagne, l'homme fort des dernières saisons a même envisagé de se mettre à nouveau sur la touche, avant d'obtenir la confirmation des médecins que les tours passés sur sa Honda l'aidaient dans sa convalescence. Mais à l'issue de la première journée en piste au Grand Prix d'Italie, Márquez a une nouvelle fois évoqué ses doutes quant à ses capacités physiques, ne voyant pas de véritable progrès depuis qu'il a retrouvé le MotoGP.

"La journée a été marquée par l'aspect physique, dès le début j'ai vu que ça serait assez difficile, j'ai surtout souffert dans la deuxième sortie, c'était dur en quittant les stands, et dans la dernière c'était un peu mieux", a expliqué l'Espagnol. "On verra l'évolution au cours du week-end. Ça semble dur à expliquer parce que [près de] deux mois se sont écoulés depuis Portimão et que ça devrait être mieux, mais je suis presque au même niveau qu'à l'époque, coincé, avec une mauvaise épaule [droite] qui ne fonctionne pas bien, et je le ressens vraiment sur ce circuit."

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"J'ai immédiatement senti que j'avais une grosse limitation sur ce circuit, mais c'est comme ça", a-t-il précisé. "Après les EL1, j'ai voulu faire une comparaison avec 2019 pour voir où je perdais le plus. Et ce sont les trois gros changements de direction, où je perds deux dixièmes à chaque fois, par rapport à 2019. Dans les autres virages, je ne me sens pas mal. Il faut être patient. Aujourd'hui, j'ai juste roulé à mon rythme, je me suis concentré sur des choses sur la moto. J'espère que de plus beaux jours nous attendent."

La condition physique de Marc Márquez l'empêche aussi d'apporter une contribution significative au développement de la Honda, même s'il constate que les problèmes de traction déjà présents avant sa blessure ont subsisté : "Si on fait la comparaison avec un tour de 2019 ici, la moto bouge deux fois moins parce que je ne peux pas la contrôler, il faut être à la limite sur tout le tour et je ne peux pas le faire", confesse-t-il.

Et alors que Takaaki Nakagami a décidé de rouler avec le châssis 2021, après avoir utilisé celui de la saison passée lors des dernières courses, Márquez préfère rouler sans les évolutions les plus récentes : "Sincèrement, je ne sais pas quelle est la situation et ce que chaque pilote utilise, j'ai une moto très similaire à celle de 2019, avec quelques nouveautés. Petit à petit, en me sentant mieux, je prendrai des pièces 2020. Nous sommes repartis à zéro de mon côté et quand je serai meilleur, je franchirai un cap. C'est la seule façon de comprendre si nous allons dans la bonne direction avec mon style de pilotage."

Maintenant, on arrive à un stade où on oublie [la situation]. On ne parle plus du bras dans le garage. On parle juste de la moto, on essaie des choses, la position sur la moto est ce qu'elle est, et ça prend du temps.

Marc Márquez

Marc Márquez s'efforce désormais d'oublier au maximum ses contraintes physiques et de se concentrer sur ce qu'il peut faire pour piloter sa moto de la meilleure façon possible, et c'est dans cet esprit qu'il a roulé avec le pneu dur ce vendredi, même s'il doit encore plus solliciter son bras pour bien exploiter cette spécification : "J'ai beaucoup travaillé, surtout à Portimão et Jerez, pour adapter la moto à mon nouveau style de pilotage, à ma nouvelle position, pour trouver une solution, essayer de nouveaux réglages, essayer des positions sur la moto... Mais je n'ai pas pu trouver une nouvelle position. C'est dans les virages à droite que je souffre le plus. Dans ceux à gauche, c'est comme ça a toujours été."

"Maintenant, on arrive à un stade où on oublie [la situation]. On ne parle plus du bras dans le garage. On parle juste de la moto, on essaie des choses, la position sur la moto est ce qu'elle est, et ça prend du temps. Sinon, on perdra du temps. Il faut être patient et faire ce que je peux dans mon pilotage. Je sais que rouler est bon pour moi maintenant, mais je ne suis évidemment pas à mon niveau. Je ne peux pas rouler à mon niveau, mais c'est bien que je n'aie pas perdu la vitesse, la compétitivité. Je sais que je perds des performances mais je pilote comme ça parce qu'on pense que ça va s'améliorer."

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Des perspectives d'amélioration se dessinent pour Marc Márquez. La plaque posée sur son bras lors de la troisième opération ne le gêne pas et le #93 devrait bientôt être en mesure de stopper le lourd traitement antibiotique mis en place pour traiter une infection du bras, également détectée en décembre : "Concernant la plaque, elle est conçue pour rester là. Il n'est pas nécessaire de l'enlever. Évidemment, s'il y a une douleur sur l'os, que la plaque a un effet que les médecins n'aiment pas ou que j'ai une sensation étrange, on devra l'enlever. Mais pour le moment, ce n'est pas une option. Concernant les antibiotiques, si le prochain examen est bon, après la Catalogne, j'arrêterai le traitement, donc ça sera bon pour ma condition physique."

Comme Márquez l'expliquait jeudi, c'est surtout son épaule droite qui lui pose problème, et de nouveaux examens sont prévus dans les prochaines semaines afin de déterminer le traitement le plus approprié : "C'est une chose qu'il faut bien comprendre. Dans les prochains examens après la Catalogne, on essaiera de mieux comprendre ce qui se passe au niveau de l'épaule. Ce qu'on m'a le plus dit depuis un an, c'est d'être patient. Les sensations changent. L'épaule est plus stable depuis un mois. C'est ma plus grosse limite."

Avec Germán Garcia Casanova  

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