Marc Márquez fatigué mais rassuré après son retour en piste

Ses retrouvailles avec le pilotage d'une MotoGP ont laissé Marc Márquez fatigué, mais heureux des sensations que lui ont procuré ses deux jours de piste à Sepang.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: MotoGP

Marc Márquez a admis être fatigué à l'issue des deux jours de tests de Sepang, qui marquaient son retour au guidon d'une MotoGP pour la première fois depuis plus de trois mois. Victime de troubles de la vision depuis un accident à l'entraînement, fin octobre, le pilote espagnol n'a pu sortir de son repos forcé que dans le courant du mois de janvier pour reprendre graduellement le motocross, le karting et s'essayer au pilotage d'une moto puissante à Portimão, et retrouver sa RC213V était la dernière étape qu'il lui restait à franchir.

Durant deux jours, il aura bouclé 111 tours, soit 615 km sur la piste de Sepang, dans l'atmosphère chaude et humide qui caractérise les lieux et en égrenant une liste kilométrique de tâches à réaliser. Il lui fallait retrouver les sensations du pilotage d'une MotoGP mais aussi rattraper son retard après avoir manqué la première séance de l'intersaison, en novembre, et évaluer toutes les nouveautés proposées par Honda.

Il a non seulement été à la hauteur du temps de piste des autres pilotes de la marque, mais il les a aussi devancés chaque jour au chrono, et ce sans s'être senti capable de se donner à fond. "Je n'avais pas assez de condition physique pour vraiment pousser et faire un bon temps de façon constante", a-t-il assuré.

À l'issue de ces deux jours, cette performance suscite l'admiration de son team manager. "Il faut se souvenir qu'il a cessé de courir à Misano alors ce qu'il fait, c'est incroyable", observe Alberto Puig au micro du site officiel du MotoGP. "Il a passé pratiquement tout l'hiver à regarder le ciel, et maintenant il est venu là, il est monté sur la moto et il est déjà rapide. Il a eu beaucoup de chance avec son œil et nous en sommes super heureux et reconnaissants. Il va petit à petit revenir à son niveau, mais son niveau est déjà rapide, comme d'habitude."

Trop tôt pour être rapide durablement

Les médecins ont récemment rassuré Márquez sur la bonne guérison du nerf optique qui lui avait causé une vision double depuis fin octobre et qui a pu récupérer grâce uniquement à du repos, sans avoir besoin d'opérer. Mais le champion espagnol soigne également toujours un bras meurtri, depuis sa fracture de l'humérus en juillet 2020 et l'infection qui a suivi. S'il avait réussi à faire son retour à la compétition et à gagner à nouveau l'an dernier, il n'était pas encore totalement remis lorsque sa saison a été stoppée à deux manches de la fin et n'a pas pu suivre sa préparation habituelle depuis. Son état de forme général laissait donc quelques doutes, et le pilote a confirmé dimanche que ces deux jours avaient été éprouvants, mais il est rassuré : son épaule va bien.

"Je peux dire que j'ai retrouvé une condition similaire à celle de 2018 et 2019. C'est vrai que je me sens bien désormais, mais j'ai commencé mon entraînement physique il y a deux semaines. Donc, par exemple, [samedi] j'ai réussi à bien piloter, et [dimanche] matin quand j'ai voulu attaquer j'ai bien roulé, mais ensuite pendant la journée… Pour le moment, il m'est impossible de garder un rythme constant toute la journée, d'être régulier et rapide et de pousser", a-t-il expliqué.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez

Dimanche, avant même que la pluie ne fasse son arrivée à la mi-journée, il avait dû interrompre son travail. "On avait prévu de continuer à rouler à midi, c'était le plan, mais j'ai demandé à l'équipe d'arrêter. Je ne roulais pas bien et il valait mieux s'arrêter et revenir dans l'après-midi. Malheureusement pour nous, il a plu dans l'après-midi. Piloter est en tout cas le meilleur entraînement, et ça permet aussi de comprendre la nouvelle moto. C'était la première fois que je pilotais cette nouvelle moto."

"La bonne chose, c'est que la vitesse est là. Quand j'ai attaqué le matin et à la mi-journée, la vitesse était là. Mais, [samedi], j'ai fait deux petites erreurs, et [dimanche] je me suis dit que je ne voulais pas commettre à nouveau les mêmes erreurs, alors j'ai ralenti et j'ai roulé de façon relax. L'après-midi, quand c'était humide, j'ai pris à nouveau la piste pour comprendre la moto et j'ai à nouveau été rapide."

"Je suis très content de ceux deux jours, même si je suis fatigué. J'étais très content d'être ici en Malaisie, c'est vrai que j'ai souffert mais la pré-saison c'est le bon moment pour souffrir avant d'essayer de prendre du plaisir en course", souligne le pilote espagnol, qui va enchaîner dès vendredi avec un autre test de trois jours.

"Je pense que le test le plus difficile était celui-ci, en Malaisie. C'est une piste très physique, très exigeante, et c'était le test le plus difficile, d'autant que c'était le premier. Maintenant on a quatre jours pour se reposer avant de revenir et de rouler pendant trois jours à Mandalika. J'ai hâte de remonter sur la moto et de faire plus de tours."

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