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Luca Marini, candidat à un guidon Ducati en 2021 ?

Le départ d'Andrea Dovizioso de Ducati reste aujourd'hui hypothétique, et pourtant les spéculations vont bon train sur la manière dont l'échiquier Ducati pourrait être modulé par cette sortie. L'arrivée de Luca Marini en MotoGP fait notamment partie des mouvements évoqués comme de possibles conséquences indirectes.

Luca Marini, Sky Racing Team VR46

Luca Marini, Sky Racing Team VR46

Gold and Goose / Motorsport Images

En marge du week-end de Brno, les spéculations portant sur l'avenir d'Andrea Dovizioso ont pris de plus en plus d'ampleur. L'avenir du vice-Champion du monde avec Ducati n'étant toujours pas assuré, les rumeurs vont bon train pour imaginer, avant même le verdict de ces négociations bien lentes, comment pourraient s'organiser les différents line-ups des équipes fournies par le constructeur italien.

Pecco Bagnaia a fait s'avoir à son arrivée en République Tchèque que son avenir avec Ducati était désormais assuré, et qu'il ne restait qu'à déterminer dans quelle équipe il trouverait place. "Je n'ai pas encore signé de contrat, mais je suis content parce que je sais que je resterai avec eux en 2021, même si je ne sais pas dans quelle équipe", a-t-il indiqué, allant dans le sens des propos rassurant également tenus par son team manager, Francesco Guidotti.

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Seulement, si Bagnaia apparaît comme un candidat réel pour remplacer Dovizioso dans l'éventualité où celui-ci devait quitter le navire, le team Pramac aurait alors perdu ses deux pilotes, Jack Miller ayant lui déjà été promu il y a deux mois. On sait que Jorge Martín est pressenti dans l'équipe italienne, bien que l'officialisation n'ait pu se faire pour le moment, alors qui le rejoindrait si Bagnaia devait partir ?

Certaines spéculations concernent actuellement Luca Marini, le jeune frère de Valentino Rossi, en lutte cette année pour le titre en Moto2. Le #46 a déjà été interrogé sur la question, sans toutefois ne rien révéler de concret à l'exception d'un timing potentiellement favorable : "Je ne sais pas très bien, je pense que ce qui est important maintenant pour lui c'est de continuer à se battre pour le titre en Moto2 et d'essayer de gagner des courses. J'espère qu'il pourra avoir une bonne opportunité, qui pourrait être Ducati ou autre, pour l'année prochaine en MotoGP."

Francesco Guidotti, quant à lui, s'est contenté de sourire à l'évocation de nom de Luca Marini et de confirmer que c'est bien en Moto2 que Pramac ira recruter le ou les pilote(s) dont l'équipe aura besoin. "La seule chose sûre, c'est que Jack part dans l'équipe d'usine et que Pecco sera confirmé par Ducati, mais il n'est pas encore décidé s'il pilotera pour nous ou pour l'équipe factory. Cela dépendra aussi des discussions avec Dovi", a fait savoir le team manager au site officiel en marge du week-end. "Il est certain que pour Ducati, la priorité est la confirmation de Dovi. Si cela n'arrive pas, ils considéreront Pecco comme le premier choix."

"Au cas où Pecco va dans l'équipe factory, nous considérerons les choses à ce moment-là mais il est certain que nous regarderons dans l'environnement du Moto2", a ajouté Francesco Guidotti.

Marini "prêt pour le grand saut"

Luca Marini ne peut échapper à ces spéculations et les reçoit avec reconnaissance à défaut d'avoir des éléments concrets à communiquer à ce stade. "Sincèrement, il faut demander aux gars de Pramac. C'est un honneur, un rêve, d'être observé par les équipes du MotoGP", admet le jeune pilote, sixième du championnat Moto2 l'an dernier.

La perspective de partager la piste avec son frère, ainsi qu'avec ses collègues de la VR46 Riders Academy que sont Franco Morbidelli et Pecco Bagnaia l'enchante déjà : "Ce serait super, fantastique, un rêve. Et aussi, étant donné que je m'entraîne avec eux, je peux tout voir. J'essaie déjà maintenant de leur demander conseil car le MotoGP est le sommet dans notre sport et je souhaite comprendre autant de choses que possible, même si je me bats ici en Moto2."

Mais nous n'y sommes visiblement pas encore et, pour l'heure, cette option reste du domaine de la spéculation. Aussi Marini va-t-il tenter de rester concentré sur son championnat, alors qu'il a cette année une première chance réelle de titre. "Je pense avoir beaucoup travaillé pour être à 100% cette année car je voulais être aussi rapide et fort que je le pouvais et me donner à 100%. Je me sens très bien et je veux obtenir de très bons résultats en Moto2", assure-t-il.

"Je me sens prêt à faire le grand saut, je pense avoir désormais cumulé une très grande expérience en Moto2", souligne-t-il au micro de Sky Italia. "Et puis, je vois les autres pilotes qui ont fait le passage du Moto2 au MotoGP, et qui ont obtenu de bons résultats − Mir, Quartararo, Franco, Pecco… Cela donne bon espoir, mais le plus important pour le moment c'est d'obtenir des résultats en Moto2 et de m'amuser."

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Si les rumeurs se sont quelque peu emballées au sujet du jeune pilote italien, un autre joker est bien présent dans le groupe de Borgo Panigale en cas de besoin, un certain Johann Zarco qui ne fait pas de secret de ses ambitions alors qu'il obtient ses premiers succès avec la Panigale dans le team Avintia. Puisque Ducati a la main sur les recrutements et la manière d'organiser ses line-ups, il ne serait pas surprenant que le constructeur décide de promouvoir le Français dans l'équipe officielle, tout en maintenant Bagnaia sur une moto identique à celle du team factory, et de confier à Marini le guidon restant, dans l'équipe Avintia.

Il convient toutefois de ne pas oublier que Ducati martèle vouloir accorder sa priorité à Andrea Dovizioso et s'assurer que le vice-Champion du monde reste en poste, en dépit des profondes difficultés qu'il rencontre actuellement. C'est donc bien le destin du vice-Champion du monde qui devra d'abord être éclairci, avant que le reste du puzzle prenne forme.

Avec Guillaume Navarro et Matteo Nugnes

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