Márquez admet que la victoire s'annonce compliquée à Losail

Marc Márquez se présente sur le Grand Prix du Qatar moins de deux semaines après y avoir conclu les essais d'une intersaison particulièrement complexe pour Honda.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Mirco Lazzari

Marc Marquez, Repsol Honda Team
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Néanmoins, la dernière fois qu'il a arpenté le bitume de Losail, l'Espagnol a témoigné d'une solution miracle identifiée en toute fin de séance. Puisqu'il est l'heure de retrouver la piste, il s'agit de valider les options testées à l'époque, pour continuer à aller de l'avant.

"J'ai hâte de reprendre la piste", assure le pilote Honda. "Franchement, on a eu beaucoup de mal pendant la pré-saison, il n'y a qu'en Australie que ça a été différent. Ici aussi, on a eu du mal et ce n'est que dans la dernière heure que l'on a sauvé un peu la situation. On veut désormais reconfirmer ce feeling."

"On sait que, même si l'on y arrive, on pourrait ne pas être en position de se battre pour la victoire sur ce circuit, mais au moins on pourrait se battre pour le podium", prévient prudemment Marc Márquez. Il faut dire que Losail n'est pas, sur le papier, le circuit qui promet les meilleures performances à la RV213V. "On sait qu'on sera en difficulté sur cette piste, parce que c'est l'une des pires pour nous, mais la motivation et l'ambition liées à la course peuvent compenser cela", tente d'espérer l'Espagnol.

Quelles sont ces modifications miraculeuses testées à la toute fin des essais qataris ? "Il ne s'agit pas d'un élément en particulier, c'est un changement sur l'équilibre de la moto. C'était nécessaire, parce qu'on travaillait encore comme on le faisait avec les pneus Bridgestone", explique Márquez. "La pré-saison n'a pas été facile, comme le montrent les résultats. Pour autant, on a suivi une courbe progressive, et c'était le plus important. Ici au Qatar, on a réalisé d'énormes progrès et on s'est rapproché", promet-il.

Le Champion du monde 2013-2014 est désormais déterminé à définir un set-up stable. "Si la base que l'on a fonctionne plus ou moins dès notre arrivée sur toutes les pistes, alors cela signifie que l'on pourra se battre pour le titre, ou au moins que l'on aura une bonne arme pour bien se défendre. Mais si l'on doit changer de nombreuses choses sur tous les circuits, alors les week-ends de course seront plus compliqués. On y travaille", indique-t-il.

Des qualifications plus compliquées avec Michelin ?

La reprise de la compétition vient donner un nouvel élan au travail de chacun, et ce alors qu'Honda a connu un hiver particulièrement compliqué. Aux prises avec une machine toujours jugée trop agressive par ses pilotes, la marque a perdu un temps précieux à essayer de régler la nouvelle électronique. Il faut ajouter à cela le fait que les pneus ont également changé la donne. C'est le cas en particulier pour Marc Márquez, grand adepte d'un pilotage sur l'avant rendu possible par la fiabilité de la gomme fournie jusqu'à présent par Bridgestone.

"Là où ça me coûte le plus pour le moment, c'est peut-être sur le tour de qualification, qui était mon point fort avec les Bridgestone", constate-t-il. "Maintenant, c'est l'inverse parce que la course était plus difficile avec Bridgestone, tandis qu'avec Michelin il semble que j'arrive à mieux maintenir mon rythme."

Conscient que les nouveautés techniques ont réduit les écarts, Márquez sait que sa marge de manœuvre est réduite. "Il faut se concentrer et essayer de se donner à 100%, parce que je sais que, si l'on n'a pas les meilleurs réglages sur certaines courses, là où l'année dernière on finissait 4e ou 5e, cette année ce peut être 7e ou 8e et ça nous coûtera donc beaucoup de points", analyse-t-il.

Márquez sait aussi qu'il a perdu gros l'an dernier en attaquant trop fort lorsque les circonstances n'étant pas à son avantage. "L'homme est le seul animal qui réédite ses erreurs", suggère-t-il, tout en promettant qu'il a su en tirer les leçons : "J'espère ne pas refaire la même chose. On va essayer d'utiliser cette expérience, mais il faut malgré tout prendre des risques, essayer de gagner les courses : ces cinq points entre la première et la deuxième place sont importants. Avoir une bonne base - une moto aussi bonne que celle que l'on avait sur la seconde moitié de saison l'an dernier - est beaucoup plus simple que de prendre des risques."

Quant à ce qui a pu le déconcentrer en fin d'année dernière, Marc Márquez redouble d'effort en cette rentrée pour ne pas l'aborder. "J'essaye de me concentrer sur 2016, c'est mon objectif", assure-t-il, déterminé à battre chacun de ses vingt adversaires et pas uniquement Valentino Rossi.

Avec Federico Faturos

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