Márquez l'assure : il ne reviendra que pour disputer tous les GP

Marc Márquez sera en piste avec une MotoGP pour la première fois depuis plus de trois mois lors du test de Misano, mais il affirme que son retour définitif ne se fera que lorsqu'il sera en mesure de participer à l'intégralité des Grands Prix.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Après plus de trois mois passés éloigné des circuits MotoGP, Marc Márquez va effectuer son grand retour en piste lors du test qui se tiendra à Misano mardi et mercredi de la semaine prochaine. L'Espagnol a reçu le feu vert des médecins, signe que la convalescence de son bras droit se déroule bien.

Nombreux sont ceux à déjà projeter sa participation au Grand Prix d'Aragón les 16, 17 et 18 septembre, d'autant plus qu'il y a roulé avec une moto de route cette semaine. Néanmoins, Márquez se montre très prudent. S'il a reconnu il y a deux semaines qu'il n'attendra pas d'être à 100% pour revenir, il affirme qu'il ne prendra pas non plus tous les risques.

Présent dans le box de l'équipe officielle Honda tout au long du GP de Saint-Marin, il a répondu aux questions des médias concernant sa convalescence et son retour lors d'un point presse.

Où en es-tu dans ta convalescence ?

C'est certain que la convalescence est en bonne voie mais d'un autre côté, le timing est le timing. Il y a deux semaines, je ne pouvais même pas trop pousser en salle, je travaillais avec des élastiques. La semaine dernière on a commencé à augmenter pas mal le travail en salle mais les muscles ont besoin de temps. Et au-delà des muscles, il y a un an et demi je roulais et vivais avec un bras cassé à 34 degrés donc je dois réadapter certains mouvements, même dans ma vie quotidienne, et aussi dans mon pilotage. Je dois réadapter certains mouvements afin d'essayer de comprendre la voie à suivre pour bien faire les choses. Je sens que les muscles se raidissent quand ce n'est pas utile ou que ça ne va pas.

Tout prend une bonne direction mais il faut du temps, et les médecins m'ont dit que je devrai peut-être passer le dernier cap lors de la pause hivernale. Le plus important est que j'aie un niveau acceptable pour commencer à piloter une moto, mais pas de la façon dont je le souhaite. C'est sur ce point que j'ai encore du chemin à parcourir.

La physiothérapie pour ton bras va-t-elle t'aider à te préparer et à revenir en piste en étant prêt ?

Mon intention est de participer au test mardi. Mercredi je ne sais pas, ça dépendra de comment je me réveillerai. Les médecins m'ont dit que c'est sûr à 100% car l'os est complètement fixé. Il ne s'agit que de temps, de kilomètres et d'heures passées en salle pour essayer de faire grossir le muscle. Dans cette transition, parfois on commence à pousser et, pour certaines raisons, on crée une autre douleur dans le muscle, à un tendon. On ne peut pas contrôler ça, c'est pourquoi je ne peux pas dire que je vais faire le test et courir au prochain Grand Prix. J'ai besoin de comprendre. Quand j'ai roulé avec la moto le premier jour, je me suis réveillé le lendemain en me disant que c'était impossible. Mais j'ai ensuite roulé à nouveau le vendredi et ça allait. Je n'ai fait que deux jours de moto donc c'est maintenant, avec une MotoGP, que je dois comprendre où j'en suis.

Marc Márquez au GP d'Italie, sa dernière apparition en MotoGP cette saison.

Marc Márquez au GP d'Italie, sa dernière apparition en MotoGP cette saison.

Tout le monde t'attend au GP d'Aragón. Est-ce que tu pourrais sauter les prochaines courses car deux à la suite seraient trop, et revenir, peut-être en Malaisie ou à Valence ? Est-ce que ça pourrait être une bonne idée si les choses s'améliorent ?

Lorsque je reviendrai, c'est parce que je voudrai faire toutes les courses, pas faire une course puis rester chez moi. Mais je ne suis pas sûr. C'est certain que j'ai beaucoup poussé et beaucoup progressé ces deux dernières semaines pour être ici, à ce test, parce que c'est important pour moi et pour Honda. Et au-delà de Honda, c'est mieux d'essayer de comprendre une moto durant un test en n'ayant aucune pression que lors d'un week-end de course. Ensuite, je comprendrai après ce test quel est mon niveau et comment mon bras réagit. Je comprendrai s'il sera possible de rouler en Aragón ou pas. Vous me connaissez, si c'est possible j'essayerai mais si ce n'est pas possible j'attendrai. On est à un moment où il faut y aller jour après jour pour comprendre comment est la situation.

Tu t'es retrouvé dans une situation particulière avec ton bras, qui te gênait aussi dans ta vie quotidienne. Qu'as-tu appris en roulant avec la Honda CBR600RR ?

C'était le principal problème avec la fracture à 34 degrés de l'humérus. Maintenant, je peux parvenir à cette position, m'en servir mais pas pour un long moment car les muscles ne sont pas encore assez forts et ne fonctionnent pas de la bonne façon. C'est pourquoi j'ai besoin de temps. Et la façon de comprendre mes besoins en muscles est de piloter une moto. Quand j'ai fait part aux médecins de mon intention, ils étaient complètement d'accord mais ils m'ont dit que je pouvais très bien reprendre, arrêter puis reprendre à nouveau car on ne sait jamais avec une convalescence. C'est très important de comprendre mon corps chaque semaine.

Lorsqu'il s'était lourdement blessé, Mick Doohan avait dû complètement revoir son style de pilotage mais il avait à nouveau gagné des courses par la suite. Est-ce une chose que tu peux envisager de faire ?

J'ai évidemment beaucoup parlé à Mick et je lui en parlerai à nouveau. Il m'a expliqué la situation avec sa jambe et c'est ce que j'ai à moitié fait l'an dernier. Avec un bras cassé à 34 degrés, j'ai dû m'adapter. On parlait d'un nouveau style plus doux et j'ai gagné trois courses. Cette année, je suis encore le premier pilote Honda donc le niveau est encore là et j'essayerai de m'adapter. La voie prise avec l'opération n'est pas en lien avec le pilotage mais avec ma vie parce que souffrir tous les jours n'était pas normal. On pouvait le voir sur mon visage. Ce n'est pas que maintenant je souris et qu'avant j'étais sérieux, c'est que quand on souffre, le caractère change.

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