Márquez : "J'avais toujours Austin dans un coin de ma tête"

Le leader du championnat a rendu une copie parfaite lors du Grand Prix d'Aragón, tout en gardant de la réserve par peur de trop en faire et de gâcher une victoire qui lui tendait les bras.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Cette fois, Marc Márquez n'a pas faibli. Le pilote Honda gardera sans doute longtemps dans un coin de sa tête sa déconvenue d'Austin, où une victoire à portée de main lui a échappé sur une chute. Cet épisode, qui lui vaut sa seule absence à l'une des deux premières places cette saison, ne s'est pourtant pas répété sur ses autres pistes fétiches, qu'il s'agisse du Sachsenring où il s'est imposé en juillet, où du MotorLand Aragón où il a conquis aujourd'hui sa huitième victoire de la saison.

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Ce passif qu'il a du mal à digérer inspire toutefois au #93 l'approche calculée et prudente à laquelle il se tient désormais. Aussi, bien que la victoire ait semblé déjà acquise vendredi lorsqu'il a écrasé les premiers essais libres du week-end, Márquez a établi une stratégie réfléchie et s'y est tenu cet après-midi pour ne pas se faire piéger. Il s'agissait de s'échapper d'emblée, d'atteindre une avance confortable puis de la gérer, sans prendre de risques inconsidérés.

"La stratégie en course était intelligente, j'en étais convaincu et j'ai beaucoup poussé dans les trois ou quatre premiers tours, puis j'ai juste essayé de gérer mon avance", explique Márquez, qui au terme du premier tour, comptait déjà plus d'une seconde d'avance. Après le cinquième tour, cette marge était de 2"9 et s'il a dès lors cessé de tourner en 1'48, son avance a pourtant continué à augmenter : 4"7 au bout de huit tours, 5"5 peu après la mi-course… Elle allait atteindre 6"8 dans l'avant-dernier tour avant que le #93 ne relâche réellement.

"Dès que je suis sorti du stand, j'ai eu un bon feeling. J'étais convaincu de ma stratégie et c'est ce que j'ai fait au début, en me creusant une avance de quatre ou cinq secondes, puis en n'attaquant plus mais juste me maintenant là. Et puis j'ai vu que dans une partie du circuit Viñales était rapide, alors j'ai attaqué pendant deux ou trois tours, mais la différence est tout de même restée stable", explique-t-il.

"Bien sûr, le principal objectif pendant toute la course était d'être concentré, patient, de ne pas trop pousser, d'économiser mes pneus – j'économisais le pneu arrière, mais aussi l'avant car avec le medium j'étais un peu en difficulté sur le flanc gauche. J'avais toujours dans un coin de ma tête l'expérience d'Austin, alors j'ai juste continué et essayé de gérer l'écart. Ce que j'ai appris à Austin c'est que ça n'importe pas de gagner avec quatre secondes d'avance ou 12 ou une, le plus important ce sont les 25 points."

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Après avoir laissé ses adversaires sans voix en dominant les premiers essais libres du week-end avec 1"6 d'avance, Márquez reconnaît qu'il a compris dès lors que son Grand Prix était parfaitement bien embarqué, mais rappelle qu'il n'y a pas, contrairement aux apparences, de victoires faciles.

"Ça a été un week-end parfait. On a fait du super boulot pendant tout le week-end, dès le début où on a bien commencé. Juste pour vous faire comprendre à quel point ce week-end s'est bien passé, on a couru avec les réglages qu'on a utilisés en EL1. C'était la première fois cette année que ça arrivait", révèle-t-il. "Honnêtement, j'étais très à l'aise, je pilotais d'une bonne façon, je sentais tout ce que la moto faisait, elle était super à piloter. […] Je suis content de cette victoire. Ça parait facile, mais on a travaillé très dur et je suis tombé vendredi, alors on pousse. Mais Dovizioso n'abandonne jamais."

Andrea Dovizioso ne baisse en effet jamais les bras, en témoigne encore sa deuxième place chèrement acquise aujourd'hui, néanmoins cette victoire permet à Marc Márquez d'embarquer pour la tournée outre-mer avec 98 points d'avance sur le pilote Ducati et de se présenter dans deux semaines en Thaïlande avec une première opportunité de remporter le titre puisqu'il lui "suffirait" de quitter Buriram avec une marge de 100 points. "Je veux le valider le plus tôt possible, mais sans devenir fou", prévient-il toutefois.

Avec Michaël Duforest

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