Márquez ni candidat au titre, ni prétendant à la victoire au Portugal

Marc Márquez estime ne pas faire partie des candidats au titre pour la nouvelle saison MotoGP, et il ne s'imagine pas se battre pour la victoire ou même le podium lors du premier Grand Prix au Portugal.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

À la veille du premier Grand Prix de la saison, Marc Márquez se veut très réaliste quant au niveau de sa Honda à l'heure actuelle. Un niveau encore éloigné de ses attentes alors qu'il espérait pouvoir profiter de ses progrès sur le plan physique pour repartir en quête de succès, mais l'Espagnol en appelle à la patience après un hiver assurément insolite dans le clan du HRC.

"On est une équipe, on gagne ensemble et on perd ensemble", rappelle le #93. "C'est vrai que ces trois dernières années ont été très dures, tant pour moi que pour Honda, et on ne sort pas de la meilleure situation. C'est la raison pour laquelle on n'est pas candidats au titre à ce jour, au premier jour à Portimão. Il faut qu'on continue à travailler, à faire grandir ce projet et qu'on essaye d'être plus compétitifs à l'avenir."

"Mon ambition est la même qu'en 2013", affirme Márquez, arrivé il y a dix ans dans la catégorie reine. "Je suis ici pour essayer de me battre pour les premières places. Je vais faire avec ce que j'ai entre les mains pour cela, et j'y crois. Je crois dans ce projet et dans Honda. Et puis, le championnat est très long, la situation peut changer d'un jour à l'autre. On l'a vu l'année dernière avec Pecco, qui n'a pas très bien débuté et a eu beaucoup de problèmes pendant la pré-saison, mais qui a commencé à avoir un bon niveau d'une course à l'autre et a gagné beaucoup de courses à la suite."

Alors que trois saisons se sont écoulées depuis le dernier titre de Marc Márquez, dont deux durant lesquelles Honda n'a pas remporté la moindre victoire, c'est bien Pecco Bagnaia qui fait aujourd'hui office de référence aux yeux de tous. Pour l'Espagnol, le constat est très clair : "On est trop loin pour penser à comment arrêter Pecco pour le moment. On doit d'abord continuer à travailler pour se rapprocher et ensuite on verra."

"Il est évident que Ducati a un package très fort à l'heure actuelle. C'est le cas de tous les pilotes Ducati, mais Pecco a été le plus rapide de ce groupe et de toute la grille", poursuit-il. "On est loin d'eux et encore plus de Pecco, qui a été incroyablement rapide pendant la pré-saison. On continue à travailler dans notre box, sur la moto, pour essayer de s'améliorer dans des domaines qui sont en gros les mêmes que l'année dernière. Sur ces points, on doit continuer à chercher comment progresser pour se rapprocher des premiers."

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Voilà dix ans que Marc Márquez court en MotoGP. Avec quel résultat à la clé cette saison ?

La nouvelle version de la RC213V n'a clairement pas séduit à sa sortie des cartons et Márquez lui-même jugeait son potentiel situé entre la cinquième et la dixième place après les essais de pré-saison. Mais force est de constater également que ces tests se sont déroulés de manière très singulière dans le stand Repsol Honda, où un nouveau directeur technique a fait son apparition, avec pour premier objectif de réussir à bien cerner la situation. "De nouvelles idées sont arrivées dans le box. On a travaillé sur des choses liées au concept et ce n'est que le dernier jour à Portimão que j'ai travaillé sur moi-même et sur la bonne moto. Même comme ça, on était loin des premiers", constate Márquez.

Le champion espagnol accepte le travail de fond réalisé ces dernières semaines, mais on sent aussi son impatience à l'idée de disposer désormais d'une machine plus à même de s'orienter vers la performance qu'il faudra livrer lors des Grands Prix. "Quand on est perdu et qu'on essaye de comprendre… Dans ce cas précis, quand Ken [Kawauchi] a commencé à travailler chez Honda en janvier, c'est normal qu'il ait voulu essayer de nouvelles choses. Il voulait comprendre le concept et il fallait que quelqu'un le fasse. Ils m'ont choisi et j'ai accepté parce que je suis celui qui a le plus d'expérience avec cette moto. Rins et Mir sont très expérimentés et ils sont très rapides en MotoGP, mais ils n'ont pas l'expérience de la Honda. Moi je l'ai, alors c'était à moi de le faire."

"J'ai été patient jusqu'à la dernière journée, où j'ai dit que j'avais besoin d'un jour pour moi, pour le team et pour comprendre l'équilibre de la moto. Entre Valence et Portimão, on n'avait même pas changé un ressort de suspension, alors le dernier jour on a commencé à travailler sur les réglages de la moto et on a progressé. Ça a été difficile, mais il faut le faire si on veut progresser à l'avenir."

"À l'heure actuelle, et surtout ici à Portimão on ne peut pas penser au podium ou à la victoire", assure Márquez, deux semaines après ces derniers essais dont il s'est classé 14e, "mais le championnat est très long. On travaille dur, [je le fais] pour m'améliorer et Honda et le team travaillent [aussi]. Le dernier jour à Portimão, on n'était pas mal, on a pu se rapprocher des premiers en termes de rythme, tandis qu'on est encore très loin des pilotes Ducati sur le tour lancé. On va voir comment se passe le week-end et surtout comment seront les trois ou quatre prochaines courses. C'est là que l'on comprendra si on peut se battre pour les premières places ou si on doit continuer à travailler pour se rapprocher."

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