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Márquez, "un capitaine" pour son équipe

Le pilote Repsol Honda a mis en place une certaine façon de travailler avec les membres de son équipe, qui fonctionne extrêmement bien au vu de ses résultats en piste. Rien ne serait cependant possible sans son caractère particulier, très apprécié par ses proches.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Bien que déjà septuple Champion du monde, Marc Márquez continue d’impressionner, en témoigne sa victoire lors du Grand Prix d’Argentine, qu’il a remportée avec près de dix secondes d’avance et sans jamais être inquiété par ses rivaux. L’Espagnol affole les compteurs et fait tomber les records, pourtant le public n’est pas le seul à s’enthousiasmer devant ses performances. Son caractère et sa façon particulière d’appréhender les courses fascinent jusque dans son entourage.

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Un pilote à part

"Marc m’a surpris dès le premier jour où j’ai travaillé avec lui, en raison d’un commentaire qu’il a fait sur la moto et de sa façon de s’exprimer", explique son ingénieur de piste, Santi Hernández. "C’est un sentiment bizarre que j’ai eu dès le Moto2, de me dire ‘Ce gamin a quelque chose’, et maintenant qu’il est en MotoGP, c’est pareil", précise-t-il dans une interview récemment accordée au podcast officiel du MotoGP.

À ses côtés depuis 2011, Hernández connaît parfaitement le numéro 93 et sa façon de fonctionner, pourtant il continue d’être étonné, même après huit ans de collaboration : "Il me surprend chaque jour. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il a besoin d’améliorer. C’est un pilote qui est constamment en train d’apprendre, et il est capable de tirer des enseignements de ses erreurs. Parfois, j’apprends plus de lui qu’il n’apprend de moi, et c’est également bien."

Décrit comme curieux et travailleur, le pilote catalan est également précis et méticuleux, jusque dans les retours qu’il formule aux ingénieurs. "Il se donne toujours à 100% sur la piste, mais il vous fournit aussi la donnée qui vous permet de comprendre ce qu’il se passe sur la moto, et c’est comme aller chez le médecin. Si vous lui expliquez correctement les choses, il est plus à même de savoir ce qu’il se passe. Sinon, il doit vérifier plein de choses. Là, c’est pareil", explique Hernández.

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Sa précision joue un rôle important dans ses performances, et fait souvent la différence en piste ; une façon de faire qui a étonné dès son arrivée en MotoGP en 2013, avec une troisième place acquise à l’ouverture de la saison, au Qatar. Mais du côté de ses proches, tous les résultats étaient envisagés. "Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’il finisse sur le podium dès la première course, mais tout peut arriver avec Marc, et au fond de moi je savais qu’il pourrait faire de très bonnes choses", continue Hernández.

"On ne s’attend évidemment pas à un podium, mais on n’a jamais vu un pilote comme lui auparavant. Il s’adapte très rapidement et comprend beaucoup de choses, pour moi c’est incroyable." Pourtant, Santi Hernández a du métier et a côtoyé les plus grands dans le paddock. Il a en effet été, entre autres, technicien de suspension pour Álex Crivillé, et a remporté le titre avec lui en 1999. Mais pour lui, Márquez est vraiment à part : "En 20 ans j’ai travaillé avec beaucoup de pilotes, et je n’ai jamais eu un pilote comme ça".

Marc Marquez, Repsol Honda Team, et Santi Hernandez

Marc Marquez, Repsol Honda Team, et Santi Hernandez

Photo de: Gold and Goose / LAT Images

Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team

Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / LAT Images

Un bon capitaine

Néanmoins, le numéro 93 partage un trait de caractère avec son aîné, Crivillé, celui de prendre soin de son équipe. Hernández ne tarit en effet pas d’éloges sur le premier Champion du monde espagnol en 500cc, qu'il décrit comme "un excellent pilote et, au-delà de tout, une belle personne". Il explique : "Je me souviens à quel point il nous traitait bien, comment il travaillait, et surtout de quelle façon il nous faisait nous intégrer au groupe".

Un élément qu’il met également en avant pour Márquez : "Il a du respect pour tout le monde. C’est important de respecter l’équipe, les ingénieurs, car le travail est dur, mais avec Marc ça devient très facile." L'aisance avec laquelle ce dernier parvient à gérer et motiver son équipe est justement le point clé de beaucoup de choses, selon Hernández : "En piste c’est un sport individuel, mais ça reste avant tout un sport d’équipe, et même si on est intelligent et très rapide, il faut savoir gérer le groupe dans le box."

S’il s’agissait de football, Marc serait le capitaine car il sait gérer les bons moments, mais surtout les mauvais.

Santi Hernández

"S’il s’agissait de football, Marc serait le capitaine car il sait gérer les bons moments, mais surtout les mauvais. Dans les bons moments tout le monde est heureux et c’est facile de travailler, mais il faut savoir comprendre comment est chaque personne pour gérer les mauvais moments, et Marc y parvient très bien."

Très lié à ses proches et aux membres de son staff, le Catalan a d’ailleurs imposé une partie de son équipe de Moto2 à Honda lors de son arrivée dans la catégorie reine, dont Santi Hernández : "Il y a eu beaucoup de bons moments, dont les titres, forcément, mais mon meilleur souvenir personnel reste le moment où il m’a dit que je montais avec lui en MotoGP. Cela a été une surprise. Il avait une chance d’y aller, d’arriver dans une équipe d’usine, et il a insisté pour que je vienne avec lui, il croyait en moi."

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Fidèle et lié à son entourage, Márquez fait partie de ces pilotes qui ont besoin d’avoir leur clan autour d’eux pour être performants, et se considère comme un membre à part entière d’une équipe, qui gagne et qui perd de façon soudée. "Les mauvais moments sont évidemment les chutes, mais à titre personnel, je ne pourrais pas oublier la course en Australie en 2013, où j’ai commis une erreur de tours. Nous nous battions pour le titre et avions pris une pénalité, mais Marc avait su quoi me dire", conclut Hernández.

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