Márquez : Des "risques inutiles" pris avec le départ tardif
Les efforts des pilotes MotoGP pour tenter de modifier l'heure de départ du GP du Qatar n'ont pas amené à un changement, au grand regret de plusieurs pilotes.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Des chutes lors des essais de pré-saison sur le tracé de Losail avaient généré des craintes de la part de nombreux pilotes concernant une heure de départ de la course à 20h00 (heure locale), en raison de la propension de la piste à voir la température diminuer de manière importante et rendre les conditions d'adhérence particulièrement délicates.
En réaction à ces préoccupations, la Dorna, promoteur du championnat MotoGP, avait initialement semblé disposé à avancer la course à 19h00, comme en 2018, avant de finalement prendre la décision de ne faire aucun changement sur le programme prévu pour cette édition 2019, et ce, en dépit d'une réunion de la commission de sécurité à laquelle la majorité des pilotes a pris part vendredi.
"C'est si étrange : on ne comprend pas les conditions dans lesquelles on court. On sait qu'il fait frais mais cela peut changer tour après tour", décrit Cal Crutchlow, habituellement pas réellement impressionnable, et qui a tout de même signé une belle performance en se hissant sur la seconde ligne de la grille de départ. "Ce qui se passe est que nous ne faisons pas les règles. Je pense que nous avons été assez fermes avec eux concernant ce que nous voulions, mais au final, nous ne pouvons pas le changer [l'horaire de départ] et c'est comme ça", regrette-t-il.
"Que peut-on faire ? Si l'on reste assis et que tout le monde dit : 'OK, on ne court pas', il y aura toujours trois gars qui piloteront et finiront sur le podium. C'est comme ça. Si l'un d'eux sort dans la pitlane, tous en sortiront. Je ne pense pas que les conditions soient assez bonnes à huit heures mais ce n'est pas moi qui fais les règles."
Pas les meilleures conditions
Crutchlow est rejoint par Marc Márquez, dont la position n'a pas non plus fait pencher la balance en faveur des requêtes des pilotes. Le champion du monde espagnol juge que le MotoGP "prend un risque qui n'est pas nécessaire" en faisant partir la course si tard. Le pilote Honda a été l'un des pilotes à finir à terre ce week-end, chutant en EL4 tout comme Álex Rins, Bradley Smith et Johann Zarco.
Le Français a chuté une nouvelle fois en qualifications, durant lesquelles Jorge Lorenzo, Tito Rabat et Jack Miller sont venus enrichir la liste des pilotes ayant goûté d'un peu trop près au bitume. Toutes les chutes, à l'exception de celle de Márquez, sont intervenues au Virage 2, qu'Aleix Espargaró décrit comme l'endroit le plus piégeur.
" Le Virage 2 est incroyable : c'est de la glace", illustre-t-il. "Tu freines et peu importe la lenteur avec laquelle tu arrives dans le virage, tu dois vraiment être prudent". Pour l'Espagnol, il aurait été "vraiment préférable" de voir l'heure de départ de la course avancée. Le vent cause en effet autant de problèmes aux pilotes que la température en elle-même.
"C'est un mix entre les effets du vent et le fait que le pneu refroidisse", décrit-il. "Même si la température de la piste n'est pas très basse, c'est peut-être encore pire avec le vent. Parfois, il est mieux d'avoir une piste un peu plus fraîche mais pas de vent."
Avec Oriol Puigdemont
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires