Fier de sa course, Márquez préfère sa chute à "finir dixième"

Marc Márquez se réjouit d'avoir retrouvé un niveau qu'il n'avait pas connu depuis longtemps au Grand Prix de France, même si sa course s'est conclue sur une chute.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Marc Márquez n'a pas vu l'arrivée au Mans mais il a passé la quasi-totalité de la course au premier plan. Auteur du holeshot depuis la deuxième place sur la grille, il a ensuite cédé face à Jack Miller, qu'il a facilement suivi. Un dépassement agressif de Marco Bezzecchi, pour lequel le futur vainqueur a ensuite dû rendre une position, l'a fait dégringoler au quatrième rang, mais il a ensuite profité des positions perdues par Miller et a repris l'avantage sur Martín.

Le duel entre les Espagnols a duré une grande partie de la course mais Márquez était toujours deuxième à deux tours de l'arrivée. Martín a pris l'avantage au virage du Musée, où le #93 a chuté dans la foulée. Plus que cet abandon, il préfère retenir sa capacité à se battre pour les premières places dès son retour, sept semaines après sa blessure au pouce.

"Sincèrement, je suis très, très content de la course", assure Márquez "C'est dommage des pas avoir décroché un bon résultat après notre gros travail. Je suis tombé à un tour et demi de la fin mais je pilotais bien. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu cette sensation avec moi-même, pas la moto. Je pilotais bien, je pouvais glisser dans les virages, je freinais tard. J'ai pu me battre avec les autres pilotes, je suis content de ça."

 

"Évidemment, je suis mécontent du résultat mais le seul problème est peut-être que le podium était proche et que je n'étais pas prêt à le jouer. Mais en tout cas, je préfère perdre une course comme ça que finir dixième. J'ai pris du plaisir mais on doit continuer à travailler pour progresser."

"Vous me connaissez et vous connaissez mon style et je pense que vous avez apprécié la course aujourd'hui", a ajouté Márquez. "Si quelqu'un me doublait, je répondais et je me battais, j'ai été un combattant."

Márquez attribue plus sa chute au comportement encore difficile de la Honda, malgré un châssis Kalex qui a apporté des progrès sur ce point, qu'à une prise de risques de sa part : "On était à la limite et aujourd'hui je gérais cette limite mais dans ce virage 7... Je suis tombé au virage 7 mais la chute au commencé au virage 6, parce que j'ai eu une grosse secousse et que la moto bougeait beaucoup à l'accélération. On doit progresser parce que c'est notre principal problème. C'est pour ça que je suis tombé."

Une fin de course éreintante

Marc Márquez se sentait à court de forme avant même le départ, pas tant à cause de sa blessure mais surtout de son incapacité à maintenir son programme d'entraînement habituel ces dernières semaines. Le rythme des premiers tours lui a permis de tenir le coup mais il a commencé à fatiguer en fin d'épreuve.

"Ce matin, quand je me suis levé je me sentais comme le troisième jour en Malaisie parce que je n'avais pas piloté de moto depuis un mois et demi et que je ne m'étais pas bien entraîné. J'étais fatigué et dans les derniers tours, je me contrôlais."

"Dans la première partie de la course, Miller était devant et c'était parfait parce que le rythme n'était pas très élevé, puis j'ai eu cette frayeur avec Bezzecchi. Je suis revenu et j'ai utilisé mon énergie, et en attaquant j'ai roulé en 1'31"9, 1'32"0. J'ai utilisé beaucoup d'énergie parce que la moto bougeait beaucoup mais c'est la seule façon de piloter la moto."

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez était sous la pression des pilotes Pramac avant sa chute

"Dans les six ou sept derniers tours, j'ai commencé à avoir de l'arm-pump, pas parce que j'ai un problème d'arm-pump mais parce que mon corps n'acceptait pas ce rythme. Mais même dans cette situation, je pouvais bien me défendre. J'ai manqué de chance en sortant large au virage 7 et Jorge m'a doublé, mais le podium était là et Zarco était au contact."

"Quand on se dit qu'il va doubler en ligne droite, c'est ce qu'il se passe, on essaie d'attaquer plus dans les virages et à deux tours de la fin, avec un pneu usé, on perd l'avant. Mais ça va, c'est de l'expérience, et le plus important pour moi est que j'ai fait toute la course. J'ai fait l'intégralité de la course et c'est le plus important."

Márquez a donc quitté Le Mans avec un maigre bilan comptable, les cinq points pris en course sprint, mais il est rassuré sur sa capacité à briller : "C'était un très bon week-end pour construire ma confiance parce que quand on traverse un moment difficile, on a du mal à croire en soi. C'était le meilleur week-end pour reprendre la compétition parce qu'avant ces trois semaines de pause, je me suis dit : 'Je suis là, la vitesse est là et je me sens rapide, je peux doubler et je peux me battre.' C'est plus difficile avec cette moto mais on va l'améliorer."

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