Plusieurs frayeurs mais un bilan positif pour Márquez

Le pilote espagnol a failli chuter à trois reprises ce vendredi au Mans, parvenant néanmoins à chaque fois à rattraper le coup. Deuxième du jour et rassuré sur son niveau de performance, il peut désormais se projeter avec sérénité sur la suite du week-end.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Malgré sa position de leader au championnat et sa récente victoire plutôt facile à Jerez, Marc Márquez abordait ce Grand Prix de France avec prudence. Le Circuit Bugatti ne fait en effet pas partie des plus favorables aux Honda, et le numéro 93 ne s'y est imposé qu'à deux reprises, en 2014 et 2018.

Par ailleurs, un point d'interrogation subsistait quant à la véritable résolution de ses problèmes de frein moteur, qui l'avaient mis en difficulté en début de saison. Mais à l'issue de la première journée au Mans, le constat de l'Espagnol se voulait plutôt rassurant sur le sujet. "Nous débutons avec la même base qu'à Jerez, mais avec quelques modifications au niveau de l'électronique, car ici nous avons par exemple des virages en première vitesse, et c'est dans ce domaine que nous avons eu des problèmes à Austin", a expliqué le numéro 93 lors de son point-presse ce vendredi. "Mais ce n'est plus le cas, tout fonctionne très bien, et c'est très important."

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Cette première journée n'a cependant pas été sans quelques frayeurs pour le pilote Honda, qui a bien failli partir à la faute à trois reprises, rappelant ainsi la saison 2017 où il était coutumier du fait. Mais cette fois-ci aucune chute n'a été à déplorer, même si cela est passé près dans la matinée.

Besoin d'atteindre la bonne fenêtre de température

Interrogé sur le sujet, Márquez expliquait ces difficultés à garder le contrôle de sa machine par la nécessité de prendre des risques pour mettre ses gommes en température : "Ce matin j'ai fait un gros sauvetage quand je me suis retrouvé sur le vibreur. J'ai utilisé mon genou et mon coude pour m'en sortir. Dans l'après-midi, ça venait de l'arrière : j'utilisais le pneu arrière dur", a déclaré Márquez. "C'était bien, mais il y a deux ou trois tours où c'est très difficile de mettre le pneu en température, mais si vous ne prenez pas de risque la température n'arrive jamais. Cela a donc entraîné quelques glissades auxquelles je ne m'attendais pas, mais c'était toujours dans la limite."

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Au final, l'Espagnol boucle cette première journée à la deuxième place, derrière Maverick Viñales, qui a de nouveau démontré qu'il était redoutable sur le Circuit Bugatti. Et si le pilote Honda a réalisé son meilleur temps avec le pneu soft à l'avant et à l'arrière de sa machine, bénéficiant ainsi d'un maximum de grip, il n'exclut pas de recourir à la gomme la plus dure de l'allocation proposée par Michelin ce week-end, même si pour l'instant le tracé ne propose pas encore des conditions optimales pour son utilisation.

"J'ai utilisé le pneu dur aujourd'hui mais la piste n'était pas prête pour cela, c'était encore un peu trop frais, mais même comme cela j'ai été en mesure d'être rapide", a-t-il souligné. "Avec le medium et le soft, le rythme n'était pas mauvais, et quand j'ai chaussé le soft dans le dernier run le grip était un peu meilleur. Mais c'était important pour nous de comprendre [le comportement du pneu dur] en vue de dimanche, si c'est nuageux, froid. Nous avons récupéré des informations que nous devons analyser, et pour le moment je n'ai pas encore de réelles options pour la distance de course."

Dans l'ensemble, c'est donc un bilan plutôt positif que tire le tenant du titre au soir de la première journée en France. Une bonne forme partagée une fois n'est pas coutume par son coéquipier Jorge Lorenzo, quatrième du jour. "Je suis très content car il y a des circuits sur lesquels nous arrivons avec quelques doutes et l’an dernier cela s’était plutôt bien passé", poursuit-il. "Cette année cela se passe bien pour le moment, nous sommes rapides et réguliers, et c’est le plus important. Jorge a un peu de mal au niveau du rythme, mais il a fait un très bon tour. C’est ce que j’ai dit avant : lorsqu’il y a du grip, c’est là que les autres progressent le plus. À présent l’adhérence est bonne et nous pourrons aussi progresser un peu, mais il est vrai que c’est lorsqu’il y a moins de grip que nous nous en sortons mieux que les autres."

Avec Charlotte Guerdoux

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