Imaginer Márquez d'emblée vainqueur avec Ducati, une tactique selon lui
Marc Márquez en connaît un rayon en matière de stratégie et de jeu psychologique. Aussi, lorsqu'il entend les actuels leaders du championnat pronostiquer ses succès immédiats avec Ducati, il sourit de la pression qu'on voudrait déjà lui faire ressentir.
Marc Márquez est attendu de pied ferme par l'ensemble du clan Ducati. À trois semaines de ses débuts sur la moto italienne, l'excitation monte, tant pour l'Espagnol lui-même, qui voit enfin approcher le bout de son calvaire au guidon de la Honda, que pour ses futurs collègues réunis dans l'ensemble des équipes partenaires du constructeur.
Dès l'annonce de ce transfert retentissant, certains ont fait part de leur pronostic : Pecco Bagnaia imagine tout bonnement le #93 sortir leader du test qui sera organisé le 28 novembre à Valence et qui marquera sa découverte de la moto, et Jorge Martín le voit en lutte pour le prochain titre sous les couleurs du team Gresini.
"C'est ce que je dirais si quelqu'un passait sur une bonne moto", souligne malicieusement Marc Márquez au sujet de ces déclarations, interrogé par le site officiel du MotoGP. "Je mettrais la pression sur lui. Je dirais 'oui, il va être super rapide', parce qu'en faisant comme ça, j'enlève de la pression de mes épaules et je la mets sur les siennes. C'est ce qu'ils disent mais bon, j'ai 30 ans et j'ai beaucoup d'années de MotoGP derrière moi."
Pour autant, le pilote espagnol sait qu'il est attendu au tournant, et ce à juste titre. S'il n'a plus fait figure de référence du championnat depuis sa saison record en 2019, en partie à cause de ses blessures, puis de la baisse de niveau de sa Honda face aux motos européennes, il ne s'est résolu à ce transfert que dans le but de gagner à nouveau.
"C'est super difficile d'enfourcher une moto et de gagner d'emblée, dès la première année. Mais au vu des résultats, il est vrai que je passe à la meilleure moto. Le premier, le deuxième et le troisième pilote du championnat pilotent cette moto donc, au final, il n'y aucune excuse : la moto est là", admet l'octuple Champion du monde.
"Il faut parfois prendre certaines décisions : s'agit-il des bonnes décisions ou pas ? Le temps répondra à cette question", ajoute le pilote espagnol, qui veut aussi retrouver le plaisir et se prouver à lui-même qu'il n'a pas perdu son talent pur. "Quand vous rencontrez des moments difficiles en piste, que vous pensez être performant mais que les résultats n'arrivent jamais, alors vous commencez à avoir des doutes. Depuis 2020, mes années ont été des cauchemars."
"Quand on est athlète, on doit survivre lorsque l'on rencontre un moment difficile. On a des doutes, bien sûr, on doute de soi, mais l'année prochaine je vais y répondre : est-ce que ce sont vraiment des doutes [justifiés] ou bien est-ce que ça va ?"
"Penser que je vais enfourcher la moto et gagner toutes les courses, c'est im-pos-si-ble !" reprend-il. "Après, bien sûr, je mentirais si je vous disais 'non, mais ça va'… C'est une nouvelle motivation et ça veut dire qu'on veut comprendre beaucoup de choses. Déjà, ça veut juste dire retrouver ces papillons dans le ventre au moment d'arriver au circuit, ressentir cette pression supplémentaire et, peut-être pas à toutes les courses, mais au moins être compétitif et figurer parmi les premières places sur certaines pistes."
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