Márquez attend l'Europe pour confirmer son bon début de saison

L'arrivée du MotoGP en Europe sonne immanquablement comme un nouveau départ dans une saison tout juste entamée mais qui a déjà délivré de précieux points. Et force est de constater que le championnat 2018, s'il n'en est qu'à sa phase initiale, a pris une tournure bien différente d'il y a un an à pareille époque, alors que la manche de Jerez va marquer cette semaine le début d'une phase intense sur le Vieux continent.

Il y a 12 mois, les Yamaha caracolaient en tête – Rossi devant Viñales –, tandis que Márquez et Dovizioso apparaissaient à l'époque à 18 et 26 points du leader respectivement. Cette avance emmagasinée sur les premiers Grands Prix ainsi que des performances encore globalement satisfaisantes sur les cinq courses suivantes, malgré de premières alertes, allaient permettre au clan d'Iwata de garder les commandes du championnat jusqu'à Assen et la première prise de pouvoir adverse, signée Dovizioso.

Marc Márquez, lui, a dû attendre l'un de ses Grand Prix fétiches, en Allemagne, pour s'emparer de la place de leader. Nous en étions alors précisément à la mi-saison et la suite de la course au titre allait le voir batailler exclusivement contre Dovizioso, alors que les fers de lance Yamaha perdaient peu à peu le contact.

Avant Jerez, le futur Champion du monde possédait l'an dernier 38 points ; il en a aujourd'hui 45. Dans son bilan comptable, les GP d'Argentine et des Amériques lui ont rapporté autant de points qu'il y a un an, avec un score vierge pour l'un et une victoire pour l'autre, la différence se faisant au Qatar où le pilote Honda est monté cette année sur la deuxième marche du podium alors qu'il avait dû se contenter de la quatrième place l'année dernière. Mais au-delà de l'arithmétique pure, c'est la performance de sa machine qui rassure le défenseur de la couronne.

"C'est important de revenir au sommet du championnat après le zéro de l'Argentine – OK, je suis deuxième, mais je suis en bagarre pour la première place. Mais, pour moi, le plus important c'est comment je me sens avec la moto. Mes sensations sont bonnes, je prends beaucoup de plaisir", se félicite le pilote Honda. "Maintenant, le plus important c'est de voir comment ça ira en Europe. Les pistes y sont complètement différentes, étroites, plus petites. Peut-être qu'il faudra qu'on change les réglages."

"L'année dernière j'ai commencé à bien me sentir après Montmeló. Cette année on est très bien parti", notait Marc Márquez après sa victoire texane. "L'année dernière, [Austin] avait été la première course que j'avais commencée en me disant que Viñales pouvait peut-être me battre parce qu'il était très fort ici. Mais [cette fois] j'ai commencé la course fort d'une grande conviction, c'était clair, le rythme était là. Il est important maintenant que l'on reconfirme ce feeling en Europe, parce que ce sont des pistes différentes. Il est donc important de bien commencer à Jerez."