Márquez limité par la Honda : "Même Superman ne peut rien faire"
Marc Márquez s'est "battu avec la moto" tout au long du Grand Prix de Malaisie et a dû se contenter de la septième place.
Après sa qualification en première ligne aux allures de tour de magie, Marc Márquez avait prévenu qu'il ne serait pas capable de reproduire une telle performance en course. L'Espagnol n'a perdu qu'une place pendant le premier tour, faisait les frais de l'excellent envol de Pecco Bagnaia, et a conservé la quatrième position en début d'épreuve, mais n'a ensuite pas pu résister à Fabio Quartararo, Marco Bezzecchi, Joan Mir, Álex Rins et enfin Jack Miller, qui a pris l'avantage dans le dernier tour.
Márquez a en revanche profité de la chute de Jorge Martín et de l'arm-pump de Mir, et c'est donc en septième position qu'il a franchi la ligne d'arrivée, au terme d'une course éprouvante. "C'était dur, c'était long, trop long !" a déploré le pilote Honda. "Mais quand on perd des positions, la course paraît toujours plus longue."
"On s'y attendait parce que [samedi], cette performance n'était pas normale. Comme je l'ai dit, sur un tour on pouvait le faire [mais] en rythme de course... J'ai eu un bon début dans les deux premiers tours, puis j'ai vu que le perdais beaucoup de temps dans les deux lignes droites. Au premier virage et dans le premier secteur, je prenais trop de risques. On peut faire quatre ou cinq tours comme ça, mais pas plus."
"J'ai essayé de trouver ma place. J'attendais de trouver mon rythme parce que quand on est doublé, ce n'est pas facile à comprendre. Quand Mir et Rins m'ont dépassé, j'ai senti que j'avais un bon rythme. Ils étaient un peu plus rapides que moi mais c'était conforme à nos attentes. On a fait le maximum."
Marc Márquez a senti que ses difficultés étaient le fruit d'une accumulation de faiblesses de sa machine. L'Espagnol était contraint de se montrer trop agressif en courbe, ce qui avait des effets tant sur la dégradation des gommes que sur sa condition physique, encore imparfaite.
"J'ai senti la moto lente toute le week-end et après on pousse plus en courbe, sur un tour c'est possible [mais] en course on sollicite trop le pneu. En le faisant, la dégradation était plus forte que d'habitude. Je n'avais aucune adhérence, pas parce qu'on n'avait pas de grip mais parce qu'on attaquait trop en courbe et qu'on usait trop le pneu. Tout a des conséquences. Je me suis battu avec la moto et physiquement, je me suis senti moins bien que dans les autres courses, pas parce que j'allais moins bien mais parce que je me battais contre la moto et que j'utilisais plus d'énergie."
Marc Márquez n'est pas resté longtemps devant les pilotes Suzuki et Marco Bezzecchi
"En Malaisie, si on a n'a pas de moteur et d'adhérence à l'arrière, même Superman ne peut rien faire", a résumé Márquez. "J'avais le grip pendant un tour mais sur la distance de la course, j'avais trop de difficultés. Pendant tout le week-end, je n'ai pas senti le contact à l'arrière et on perdait trop en ligne droite. C'était impossible de suivre les Ducati."
Les faiblesses du pilotage ajoutées à celles de la moto
Márquez a senti ces limites tout au long du week-end et a finalement décroché un résultat légèrement supérieur à ses attentes, mais facilité par les difficultés de Martín et Mir : "C'est un circuit où les faiblesses de mon pilotage sont exposées, mais aussi les faiblesses de la moto, donc c'est le pire scénario possible. On a quand même fini septièmes. [Samedi], je disais que notre rythme nous plaçait entre la huitième et la dixième place. On a fini septièmes parce que Martín est tombé, donc c'était notre position."
Marc Márquez a néanmoins pu se rassurer sur ses propres performances et notamment sa condition physique. Son bras droit manque encore de force mais il a senti une évolution nette par rapport à sa dernière apparition à Sepang, pour le test organisé sur le circuit malaisien en début d'année.
"C'était une course longue mais nous l'avons finie, trop loin des leaders. Le plus important, c'est que cet hiver, ici, j'avais le plus mauvais rythme des pilotes Honda, et [dimanche] le plus rapide. Mon objectif n'est pas d'être le meilleur Honda mais d'être devant, mais au moins c'est un signe qui montre qu'on travaille dans la bonne direction."
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