Márquez et la limite, une relation atypique

Les 27 chutes de Marc Márquez cette saison traduisent bien la relation que détient le quadruple Champion du monde avec la limite.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Toni Börner

Santi Hernandez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team, et son ingénieur Santi Hernandez
Santi Hernandez
Marc Marquez, Repsol Honda Team, et Santi Hernandez
Marc Marquez, Repsol Honda Team, et Santi Hernandez
Le Champion du monde Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le Champion du monde Marc Marquez, Repsol Honda Team fête son titre
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

O.P., Valence – Cette saison, seul Sam Lowes figure devant Marc Márquez au nombre de chutes, même si la situation des deux pilotes n'est pas comparable. L'Espagnol a en effet décroché six victoires et 12 podiums avant de remporter son quatrième titre en MotoGP, alors que son compère de chez Aprilia retrouvera l'an prochain le Moto2 après une première saison dans la catégorie reine à oublier.

"Si j'ai chuté autant de fois, c'est parce que j'essaie toujours de trouver la limite", est une phrase qui est devenue récurrente dans la bouche de Márquez, et qu'il a répétée à plusieurs reprises cette année, même si les conséquences de ces accidents en série n'ont jamais été fâcheuses, avec aucune blessure à déplorer. Au final, seules deux chutes l'ont en réalité empêché de marquer des points, en Argentine alors qu'il était en tête, puis en France.

Márquez est aussi connu pour le nombre d'accidents qu'il est parvenu à éviter, les derniers à Valence, à la fois en course et lors de la première journée d'essais. L'ensemble de ces sauvetages est significatif de sa relation avec la limite.

En Autriche et au Japon, Andrea Dovizioso a par ailleurs été capable de voir à quel point son rival de chez Honda était en mesure de prendre des risques pour le gain de la victoire. En ces deux occasions, le numéro 93 a tenté l'intérieur au prix d'un gros freinage, sur le mouillé au Japon, frisant la correctionnelle dans le dernier virage.

"Il y a des endroits où il est impossible de dépasser, mais Marc essaye", a déclaré Dovizioso, qui avait franchi la ligne d'arrivée à Spielberg avec une certaine forme d'acrimonie envers son rival espagnol.

"C'est le message de Marc. Les autres pilotes savent très bien qu'il va les pousser à la limite, donc s'ils essayent de le battre, ils seront dans l'inconnue. Si vous chassez sur son territoire, c'est à vos risques et périls", a expliqué l'ingénieur de course du quadruple Champion du monde, Santi Hernández, lors d'un entretien accordé à Motorsport.com.

La prise de risque comme mot d'ordre

L'un des plus beaux exemples de l'état d'esprit du pilote Honda reste sa victoire à Misano, où il n'a pas hésité à s'engager dans un duel à haut risque avec Danilo Petrucci sous la pluie et alors que les conditions de piste étaient piégeuses. "Qui sait, j'aurais peut-être besoin de ces points à Valence", avait alors déclaré Márquez.

"Marc aime jouer avec le feu. Il se sent fort et il n'a pas peur de dépasser la limite. C'est la force des champions. Et il est prêt. Je ne crois pas dans la chance. Il a démontré plusieurs fois que sa méthode fonctionne", considère Dovizioso. 

"Marc ne sait pas comment piloter d'une autre façon, et tout ce qu'il est parvenu à réaliser jusqu'ici est lié à ce style. Nous l'avons vu à Misano. Je m'efforce de lui dire qu'il ne doit pas changer. S'il venait à modifier son approche, il est certain qu'il perdrait alors ce qui fait chez lui la différence", ajoute pour sa part Hernández, qui est aussi conscient que le fait de subir autant de chutes implique plus de risques de se blesser.

"J'ai beaucoup chuté, et je n'aime pas ça car ça augmente les risques. En fait, c'est l'une des choses que je veux travailler à partir de maintenant", a confié Márquez en faisant allusion à l'an prochain.

"Il se sent plus à l'aise avec sa moto par rapport à l'an passé, mais il a encore besoin de savoir où se situe la limite, car il nous reste encore des choses à apprendre à propos du nouveau réglage moteur [en configuration big bang, ndlr]. L'idéal c'est de trouver la limite sans avoir d'accident, mais ce n'est pas toujours possible", poursuit Hernández, qui a commencé à travailler avec Márquez il y a sept ans mais est toujours surpris par son pilote : "Comment saurais-je où se situe la limite de Marc ? Lui-même ne le sait pas !" conclut-il en plaisantant.

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