Márquez : La nouvelle Honda, la meilleure de ces dernières pré-saisons

Très content des premiers essais de 2018, qu'il a effectués il y a quelques jours en Malaisie, Marc Márquez se montre plutôt optimiste en comparaison des années précédentes à pareille époque.

On se souvient particulièrement d'il y a deux ans, lorsque l'introduction de l'ECU unique avait poussé l'équipe Repsol Honda à tester à nouveau son moteur de l'année précédente lors des derniers essais de la pré-saison, au Qatar. Quant à l'année dernière, la marque à l'aile dorée avait décidé de changer la configuration d'allumage de son moteur, passant du screamer au big bang, et il avait fallu attendre d'avancer dans la saison pour voir les performances de la RC213V s'améliorer, particulièrement après la pause estivale.

"Par rapport aux derniers hivers, c'est la meilleure moto que j'ai eue, oui", assure le Champion du monde en titre. "On est partis d'une base que l'on peut piloter, parce qu'il y a eu des années où… Il y a deux ans, on s'est rendu sur le premier test et le moteur a flanché dans la ligne droite. Cette fois, tout s'est bien passé dès les premiers tours avec la nouvelle moto, on a bien pu rouler et on a été en mesure de tester de nouvelles choses. Nous avons mieux commencé."

Marc Márquez s'est classé septième de chacune des trois journées de cette première séance de l'année, améliorant son chrono chaque jour pour atteindre les 1'59"382. Cela lui a valu la huitième place au classement combiné, à une demi-seconde du tour canon de Jorge Lorenzo.

Son coéquipier, Dani Pedrosa, après avoir dominé la première journée, s'est finalement classé deuxième, à moins de deux dixièmes du temps de référence. Lui aussi constate que la nouvelle version de la RC213V génère moins de doutes que ses devancières à cette époque de l'année.

"Il est difficile de trop s'aventurer, nous n'avons fait des essais qu'en Malaisie, qui est une piste sur laquelle la chaleur masque habituellement quelques défauts", souligne le numéro 26. "Mais il est vrai que le moteur a plus de puissance, qu'il répond mieux à bas régime, et cela nous permet de disposer d'un peu plus de marge si nous en avons besoin à un moment donné."

"Ces dernières années, nous avons un peu manqué de puissance et, en en ayant maintenant un peu plus, nous pensons que ça ira mieux sur les circuits qui ont plus de lignes droites", ajoute Pedrosa.

Après la puissance, la douceur

Le gain de puissance est une évolution que les deux pilotes officiels s'accordent à souligner après ces premiers tests, néanmoins Márquez est tout aussi prudent que son coéquipier pour rappeler qu'il est trop tôt pour dresser des conclusions qui vaudront sur tous les types de circuits.

"Nous continuons à chercher des choses", explique-t-il. "Pour le moment, nous avons pas mal progressé en ce qui concerne la puissance, on a plus de vitesse de pointe, mais il faut maintenant qu'on se concentre pour gagner un peu plus de douceur au premier contact avec les gaz. Le moteur est un peu agressif pour le moment."

"C'est, entre guillemets, une de mes préoccupations. En Malaisie, il fait très chaud et les moteurs tournent moins, mais en Europe, avec des circuits plus petits et des températures plus normales, le moteur est normalement plus agressif", prévient Márquez.

C'est toutefois hors d'Europe qu'il faudra prendre les décisions qui scelleront le choix de moteur pour l'intégralité du championnat. Le prochain test, prévu en Thaïlande dans quelques jours, donnera l'opportunité aux pilotes espagnols de rendre un verdict définitif quant à la version du moteur dont ils souhaiteront disposer pour la saison à venir, entre les deux évolutions qu'ils ont testées.

Avec Jose Carlos de Celis