Pas de blocage pour Márquez en retrouvant le lieu de son accident

Après les premiers essais du Grand Prix d'Espagne, Marc Márquez peut s'estimer soulagé d'avoir retrouvé le plaisir de piloter à Jerez, sans barrière mentale causée par la chute dans laquelle il s'y est blessé l'an dernier.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pour la première fois depuis son accident de juillet dernier, Marc Márquez a retrouvé la piste de Jerez ce vendredi à l'occasion des premiers essais libres du Grand Prix d'Espagne. Une reprise que le pilote espagnol a souhaitée prudente, toutefois il assure ne pas avoir eu de barrière mentale à l'idée de repasser dans le virage 3, celui qui l'a vu lourdement chuter l'an dernier.

"La première fois, j'ai été prudent et il m'a fallu deux ou trois tours pour le passer normalement", admet le pilote espagnol qui, en se plongeant dans les données après les EL1, a vite compris que le traumatisme était derrière lui. "En EL1, j'étais le plus rapide parmi les Honda, surtout dans les virages 3 et 4. Ce sont des virages à gauche, des virages que j'adore. Dans mon premier tour, j'y suis passé en me disant 'OK, on passe…', mais ensuite j'ai piloté normalement et en EL1 j'ai été le plus rapide des Honda dans ces virages en particulier. Le premier secteur est celui où je suis le plus fort pour le moment, et ces virages en font partie. D'un point de vue mental, je n'avais donc aucun problème pour rouler [à cet endroit]."

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Malgré tout, le souvenir de cette chute reste bien présent, puisque la blessure que cela a entraîné sur son bras droit dicte aujourd'hui encore son approche des Grands Prix. Ainsi, le pilote Honda explique avoir cherché avant toute chose à se préserver au cours de cette journée, et notamment en ne réalisant pas de time attack à la fin des EL2 même si cela l'écarte pour le moment de la Q2, puisqu'il n'est que 16e. Malgré un manque de force durant la seconde séance, il assure se sentir bien mieux qu'il y a deux semaines, lorsqu'il a repris le guidon de sa MotoGP après huit mois d'absence.

"J'ai fait très attention à ce qu'a été l'évolution de mon corps entre les EL1 et les EL2. En EL1 je me suis senti tout de suite OK, mais en EL2 j'ai senti que quelque chose avait changé. En EL1 j'ai pu piloter comme je le voulais, avec le coude, en jouant avec mon corps. Mais en EL2, dès que je suis sorti, j'ai senti que je ne pilotais pas comme d'habitude. J'ai fait quelques tours pendant lesquels j'ai simplement piloté pour comprendre ma position sur la moto et j'ai immédiatement senti un manque de force dans les muscles, particulièrement dans le triceps à l'arrière de l'épaule, et la position du coude n'était pas la même. C'est juste une question de temps, pour que j'habitue les muscles. Mais quand je veux les utiliser, je le peux, et quand je veux attaquer je le peux."

Marc Marquez, Repsol Honda Team

"Il faut qu'on utilise l'expérience de Portimão", explique Márquez, qui indique avoir adopté une approche "complètement différente" par rapport au Grand Prix du Portugal. "À Portimão, quand j'ai commencé le vendredi, j'ai attaqué dans tous les tours et j'ai bien piloté. Aujourd'hui, je me sens bien, mais je n'ai poussé que sur quelques tours et je n'ai pas attaqué en pneus neufs, car ça stresse plus le physique", souligne-t-il, ajoutant que ce n'est "pas le jour et la nuit" concernant l'évolution de son bras depuis le précédent Grand Prix.

"En EL2, le plan était de commencer en pneus neufs et de les conserver pour toute la séance, de ne pas en mettre de neufs à la fin car c'est là que je me sens le moins bien et que j'utilise plus d'énergie", explique-t-il. "Aujourd'hui on avait un plan pour essayer des choses. Ce plan est fait, on a fait de bons essais, on a compris des choses, et on a déjà décidé de la voie à suivre. Pour demain on a un autre plan", poursuit-il. "Demain il sera temps de faire plus de tours, bien sûr, mais aujourd'hui c'était vendredi. Et là je me sens bien mieux que vendredi après-midi à Portimão."

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"La stratégie, c'est que quand je ne me sens pas bien, il faut juste que j’essaye d'économiser de l'énergie. Demain viendra le moment de pousser plus fort parce que j'ai besoin d'évaluer mon rythme, de plus travailler sur les détails de la moto. On verra si demain je me réveille en allant pas trop mal et si je garde ensuite mes forces dimanche. L'expérience de Portimão est que je suis arrivé le dimanche en n'ayant pas d'énergie ; ici, j'arriverai dimanche avec un petit peu plus d'énergie pour être meilleur et mieux piloter en course."

Arrivé au drapeau à damier au Portugal après une fin de course solitaire, loin de toute bagarre, Marc Márquez peine pour le moment à comprendre de quoi il sera capable dans deux jours. "À Portimão, j'ai juste cherché à finir la course, mais à la fin j'étais simplement sur la moto [sans la pousser]. Ici, j'ai du mal à certains endroits, mais quand je veux faire un bon tour, je le fais. Ce que je ne sais pas, c'est si je vais devoir ralentir à certains moments. Dimanche, si la course est très rapide, ce sera plus difficile pour moi."

Avec German Garcia Casanova

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