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MotoGP GP d'Émilie-Romagne

Un podium inespéré pour Márquez, "cadeau" de Bagnaia

Avec ou sans prise de risque, Marc Márquez se voyait terminer le GP d'Émilie-Romagne à la quatrième place. Il n'a donc pas cherché à repousser ses limites et c'est finalement Pecco Bagnaia qui lui a offert, bien malgré lui, le podium.

Marc Marquez, Gresini Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Marc Márquez a ajouté un nouveau podium à son butin de la saison, le septième depuis qu'il pilote la Ducati. Bien moins à l'aise qu'il y a deux semaines sur un circuit de Misano qui offrait cette fois une excellente adhérence à tout le monde, l'Espagnol avait une nouvelle fois parfaitement ciblé le niveau qui serait le sien en course et il s'y est tenu. Le seul facteur qui fait qu'il ait pu terminer plus haut que la quatrième place qu'il visait aura été une part de chance, avec la chute inattendue de Pecco Bagnaia.

"J'ai commencé la course avec un objectif clair : la quatrième place", explique Márquez au site officiel du MotoGP. "Dans la première partie de la course, j'essayais justement de contrôler Acosta et Bezzecchi, qui étaient les deux qui avaient le rythme pour se battre avec moi pour cette quatrième place."

"Je savais qu'en prenant beaucoup de risques, ça aurait donné une quatrième place à, peut-être, quatre secondes des leaders ; et en prenant peu de risques, ça aurait été une quatrième à huit secondes des leaders, donc c'était pareil au final. C'est ce qu'on a fait et, heureusement pour nous, Pecco a commis une erreur et nous a fait le cadeau de cette place sur le podium. Je suis content pour l'équipe, qu'on soit une nouvelle fois sur le podium pour leur course à domicile."

Sixième à l'issue du premier tour, Márquez a d'abord grimpé d'un cran dans la hiérarchie avec la sortie prématurée de Brad Binder, qui n'a pas eu le temps de suffisamment entrer dans sa course pour révéler s'il aurait pu, ou non, prétendre au podium à l'issue des 27 tours. Dès lors, le pilote Gresini s'est focalisé sur Acosta et Bezzecchi, avec qui il faisait jeu égal. La Ducati VR46 a été la première à lâcher du lest, puis le pilote Tech3 est parti à la faute au tiers de la course, laissant alors le #93 solidement ancré à cette quatrième place qu'il voulait faire sienne.

C'était sans compter sur Bagnaia, dont il a soudain vu la silhouette se rapprocher, puis tout aussi soudainement s'éloigner à nouveau. "Je n'ai pas compris. [Au début] il était en tête de la course, puis Martín a été agressif et il s'est mis à perdre des places. À un moment donné, je me suis mis à le rattraper, et Acosta aussi. Mais tout à coup, d'un tour à l'autre, alors que je tournais en 1'31"5 ou 1'31"4, il a été une demi-seconde plus rapide que moi !" s'étonne le pilote espagnol.

"Je me suis mis à perdre une demi-seconde au tour, sans rien changer. Il s'était mis à attaquer fort, parce qu'il se sentait de le faire, mais il a peut-être surpiloté et il est tombé", suppose-t-il. Et quand on lui dit jusqu'où sont descendus les chronos de Bagnaia, Márquez réagit dans un hoquet : "C'est mon tour de qualifs !" Mais, tout en se doutant que l'Italien a certainement été gêné par un problème, il ne peut qu'accueillir volontiers la troisième place offerte sur un plateau avec sa chute.

En deux week-ends à Misano, Marc Márquez a réussi à empocher 52 points, à peine moins qu'Enea Bastianini qui l'a devancé lors des deux sprints puis ce dimanche et en profite pour repasser devant au championnat, d'un cheveu.

Lire aussi :

VIDÉO - Le résumé du GP d'Émilie-Romagne

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