Márquez s'attendait "à mieux" malgré son meilleur temps

Marc Márquez est entré en piste pour la première fois depuis son opération, et a terminé le premier jour du test de Sepang en tête.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Marc Márquez n’est pas à 100% physiquement, pourtant il a inscrit le meilleur chrono de cette première journée de test en attaquant pile lorsqu’il le fallait. Après un premier run timide, il a ensuite eu de bien meilleures sensations et a pu aider pleinement au développement du nouveau matériel.

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L’état physique du septuple Champion du monde était le grand point d’interrogation de ce premier test de l’année sur le circuit de Sepang. Opéré en décembre d’une clavicule qui ne cessait de se déboîter, il a connu un hiver long et assez ennuyeux où il n’a pas pu s’entraîner comme à son habitude et a dû, au contraire, souffrir et travailler dur. L’objectif principal était le Grand Prix du Qatar, en mars prochain, mais il reconnaît que "dans [sa] tête [il pensait] à la Malaisie" car "c’est un test très important dont la saison dépend beaucoup."

Pas question, donc, de faire office de figurant à Sepang, et la motivation de l’Espagnol est visible : "Lorsque je suis remonté à moto, j’étais bien évidemment content, mais je m’attendais à mieux. Les autres s’attendaient à pire mais je suis toujours positif." Il reconnaît néanmoins qu’il a pu noter qu’il lui reste "encore beaucoup de travail à faire". Il n’a donc pas pris de risques inconsidérés aujourd’hui et n’a pas beaucoup roulé. Il n’a effectué que 29 tours, soit en moyenne la moitié de ce qu’ont parcouru les autres. L’explication est simple : "Si jamais [ma clavicule] s’enflamme, je ne pourrai pas rouler les deux autres jours donc j’y vais petit à petit."

Pas de prise de risques

Ce premier jour a été l’occasion de constater sa forme physique et sa capacité à piloter une MotoGP en ayant une épaule affaiblie, mais également de découvrir de nouveaux aspects de son pilotage. "C’est une situation bizarre car je pilote à l’inverse de la façon dont je sais piloter, mais cela sert pour comprendre des choses", a-t-il raconté. "Tout n’est pas négatif […]. Par exemple, je passe dans certains virages à droite plus rapidement que je ne le fais durant les Grands Prix, et je passe les gauches plus lentement car je manque un peu de force, et en pilotant de cette façon, je ne sors pas mal. C’est important."

Márquez a dû modifié son style de pilotage le temps de sa convalescence, et l’aspect principal réside en un freinage anticipé, surtout aux virages 9 et 15, et particulièrement dans le numéro 9, qui est là où il se sent le moins bien. "Sur un tour je peux attaquer comme je le veux, mais c’est juste sur un tour, je ne peux pas prendre de risques actuellement", a-t-il commenté avant de préciser le travail qu’il va effectuer ces deux prochains jours avec son physiothérapeute. "Il y a des muscles qui ne sont pas activés à 100% et c’est sur ce point qu’il faut travailler."

Même s’il n’a pas forcé, le pilote espagnol a terminé en tête du premier jour, avec plus de deux dixièmes d’avance sur la Suzuki d’Álex Rins. Il s’est économisé ce matin pour effectuer la majorité de ses tours en début d’après-midi, juste avant que les températures n’augmentent. Un très bon choix puisque personne n’a été en mesure d’améliorer son temps de 1'59"621.

Un développement presque sans encombre

Pour lui, la qualité du package de Honda est fondamentale dans la réalisation de ce chrono et il a pu démarrer avec une bonne base qui l’a fortement aidé : "Lorsque j’ai essayé la première ‘évolution’, disons-le comme cela, à Valence et à Jerez, j’ai eu un rythme assez bon. Lorsque l’on essaye une nouvelle moto, c’est important d’être au même niveau ou un peu mieux. Car parfois on essaye et c’est pire, et il faut arriver au niveau d’avant. Nous avons démarré au même niveau, voire un peu mieux. Là ils ont apporté la nouvelle évolution et, boum, c’est un peu mieux." Il a cependant nuancé ses propos : "Il y a bien évidemment des points négatifs que nous devons essayer de comprendre, mais le plus important est qu’il y a une bonne gestion de l’équipe de test, une bonne gestion au sein de l’équipe et je crois que tout le Repsol Honda Team est uni et cela se voit lorsque l’on essaye les pièces."

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L’axe central de développement de Honda cette année est le moteur. La version 2019 contient "un ensemble de différences" comparé à celle de 2018 mais le numéro 93 estime qu’il y a encore "beaucoup de travail à effectuer", notamment pour obtenir "plus de couple, de contrôle à l’ouverture des gaz et au freinage." Il y a du positif et du négatif : "Pour l’instant nous gagnons sur certaines choses mais nous perdons sur d’autres, donc il est temps de tout analyser."

La blessure de Márquez n’altère pas son jugement dans les retours qu’il fait aux ingénieurs, sauf en entrée de virages, où il a dû, nous l’avons vu, modifier son style de pilotage. Il le reconnaît : "Il faut que je sois prudent sur ce point. Peut-être que j’essaye des choses qui fonctionnent bien actuellement mais qui ne fonctionneront plus lorsque je reviendrai à mon style habituel. Je dois faire attention à cela mais sur le reste de la piste je peux piloter normalement."

 

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