Márquez : "La priorité, c'était de prendre du plaisir sur la moto"
Pour le pilote Honda, retrouver de bonnes sensations sur sa machine a été la clé pour renouer avec un bon niveau de performance.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Dans la mythologie romaine, l'année 2017 de Marc Márquez pourrait être assimilée à Janus, célèbre dieu antique aux deux visages. Les chiffres sont en effet trompeurs : si le Champion du monde a remporté sa quatrième couronne avec finalement une large avance de 37 points, il y a bel et bien eu deux facettes dans sa saison.
Car 37, c'est aussi le retard qu'a compté, à deux reprises, l'Espagnol sur le leader du championnat lors de la première partie de l'année. En effet, avant de connaître le soulagement de Valence, Márquez a dû en passer par trois abandons, une première pour un pilote titré depuis le dernier sacre de Mick Doohan en 1998, dont deux sur chutes lors des cinq premières courses.
Une saison en dents de scie donc pour le numéro 93, même si l'issue a une nouvelle fois été heureuse. "Cela a bien sûr été une saison très difficile, avec beaucoup de hauts et de bas, beaucoup de moments compliqués, et des bons moments aussi", concède-t-il. "La première partie de saison en particulier a été vraiment très difficile."
Connu pour son caractère affable et avenant, le pilote Honda n'en a pas moins connu une passe difficile, surtout lors du premier tiers de la saison. "Je suis toujours souriant, je parais toujours content", reconnaît-il. "Mais à l'intérieur de moi... nous sommes humains, et la tension est là, nous sommes nerveux."
Un changement d'approche en cours de saison
Une pression que l'Ibère a finalement réussi à maîtriser, bon an mal an, en cherchant à retrouver l'essentiel : prendre du plaisir sur sa machine. "J'ai bien sûr changé mon approche, mais par-dessus tout j'ai changé mon feeling sur la moto", explique-t-il. "Nous avons apporté un grand changement sur la moto, et ensuite j'ai commencé à retrouver le bon feeling, et à reprendre du plaisir sur la moto. Jusque-là, je ne prenais pas de plaisir sur la moto, je pilotais juste parce que je devais le faire, mais il n'y avait pas de plaisir là-dedans. Donc ensuite, nous avons changé notre état d'esprit, et nous nous sommes dit que la priorité, c'était de prendre du plaisir sur la moto, et ensuite d'aller chercher les résultats."
Une situation qui n'a cessé de s'améliorer, surtout après l'introduction au Mugello, lors de la sixième manche de l'année, du pneu avant à carcasse plus rigide par Michelin. Dès lors, sur les 13 courses suivantes, le championnat s'est résumé à un mano à mano entre Dovizioso et Márquez, les deux hommes s'adjugeant 11 succès sur cette période.
Par ailleurs, le soutien de l'équipe Honda semble avoir été capital pour l'Espagnol, qui a su surmonter un nombre élevé de chutes, 27, soit le deuxième plus important total cette année. "Nous avons eu beaucoup d'accidents, et ce n'est pas facile pour un pilote de repartir de l'avant après chaque chute", a-t-il tenu à souligner. "Mais ça l'a fait grâce à l'équipe. Même quand vous êtes au fond du trou vous pouvez vous en sortir et aller de mieux en mieux, et pour moi la seconde partie de saison, c'était parfait : nous avons contrôlé tous les moments, et j'ai fini à chaque fois sur le podium, hormis en Malaisie [ainsi qu'à Silverstone, où il a été victime d'un problème mécanique], mais nous étions là."
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