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Márquez et sa stratégie au Qatar : "Attaquer pour me défendre"

Le numéro 93 a parfaitement géré sa première course de la saison sur le circuit de Losail, et a levé les doutes sur sa condition physique. Bien qu’il n’ait pas gagné, il en est passé tout proche, et cela est donc de bon augure pour le prochain Grand Prix, en Argentine.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

En 2018, Marc Márquez avait tout donné pour s’imposer face à Andrea Dovizioso et tenté un ultime dépassement dans le dernier virage qui n’avait pas suffi. L’Italien l’avait devancé de 0"027. En 2019, le même scénario s’est déroulé sous les yeux des spectateurs, et cette fois les deux hommes n’ont été séparés que de 0"023.

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La situation de l’Espagnol était cependant différente cette année. "L'an dernier j'avais senti que j'avais plus de chances que cette année. [Là] j'ai tenté parce qu'il le faut bien, mais je le savais déjà [que Dovizioso allait gagner]", a expliqué Márquez. "Il freinait tard et moi, avec le pneu medium, je n'arrivais pas à arrêter la moto comme j'aime le faire, alors j'ai essayé pour voir ce qui allait se passer, j'ai aussi préparé la sortie et je crois qu'on a terminé quatre millièmes plus proche de lui mais ça n'est encore pas assez. En tout cas, on a essayé, alors je suis content."

Les conditions étaient également différentes puisque, contrairement à l’année passée, où les deux hommes s’étaient battus en duel, cette fois ils étaient tout un groupe à pouvoir prétendre à la victoire. "C’était également une façon de me défendre contre ceux de derrière. ‘Attaquer pour me défendre’, c’était un peu ma mentalité dans le dernier tour car nous étions en groupe", a commenté le numéro 93.

Week-end étrange

Si le final de l'an dernier s'est vu reproduit quasi à l’identique, l’ensemble du week-end a en revanche été plutôt particulier pour Márquez qui n’a pas eu les mêmes sensations que les autres années. "J'ai piloté d'une manière étrange ce week-end, pas à cause de ma condition physique mais plus par rapport à la piste et à ses conditions", a-t-il commenté auprès du site officiel du MotoGP.

"Sur un tour je pilotais à ma manière, mais ensuite j'avais beaucoup de difficultés et je détruisais beaucoup le pneu avant. C'est la raison pour laquelle on a changé et opté pour un set-up très étrange pour nous, qu'on n'avait jamais utilisé, un style de pilotage très étrange, mais ça a fonctionné. Je suis content parce que, lorsqu'on a besoin de survivre, on survit, et aujourd'hui on a survécu avec 20 points."

Il s'est avéré également que la course s'est disputée sur un rythme plutôt lent (elle a duré 2"2 de plus que l'an dernier et 8"4 de plus que le record de cette épreuve). C’est le choix qu’a fait Dovizioso, leader d’une grande majorité du Grand Prix. Mais son principal adversaire ne s’en est pas plaint, bien au contraire : "Avant la course j'ai prié pour qu'on ait un rythme lent et Dovi m'a donné un rythme lent ! À la fin j'ai tenté, mais mon pneu arrière était fini parce que je ne pilotais qu'avec l'arrière." Heureusement, il a pu compter sur les progrès effectués par Honda, qui n'a plus à rougir de son moteur : "Le moteur m'a donné la deuxième place. […] La dernière fois que j'ai utilisé le pneu medium ici, j'ai terminé cinquième, alors le moteur m'a donné ce quelque chose en plus pour finir en seconde position."

Regard tourné vers l’Argentine

Le rythme imposé par le pilote italien a permis à Márquez de ne pas trop forcer sur son épaule et de se maintenir ainsi plus en forme que s’il avait dû attaquer plus fort tout au long des 22 tours de course : "Pour moi [le rythme] était mieux, à la fois pour ma condition physique et pour les pneus. Concernant mon épaule, bien sûr je sens que les muscles travaillent différemment, mais maintenant j'ai deux semaines de plus pour bien me préparer. En ce qui concerne mon style de pilotage, ça va."

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En effet, Marc Márquez sera de retour en piste le 29 mars pour la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Argentine, une épreuve qui l’a souvent vu faire le grand écart dans ses résultats bien qu'il y soit particulièrement performant. Il y compte en effet deux victoires, mais aussi deux abandons sur chute et une arrivée hors des points l'an dernier, après un épisode des plus polémiques.

L’objectif est donc d’être de nouveau aux avant-postes au passage du drapeau à damier et de faire oublier les mauvais souvenirs de 2018. "L'an dernier, l'Argentine a été l'une de mes meilleures courses en matière de vitesse, mais ça avait aussi été l'une de mes plus grosses erreurs parce que j'ai fait plusieurs fautes pendant cette course. On va essayer d'analyser ce qu'on a fait l'année dernière et se concentrer, parce que c'est un circuit qui, normalement, me plaît et qui convient bien à mon style de pilotage", conclut l'Espagnol.

Avec Léna Buffa

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