Márquez bluffé par Quartararo sur un tour

Marc Márquez a expliqué que Fabio Quartararo est capable de faire des choses sur un tour que le Champion du monde ne parvient pas à répliquer, lui qui a essayé ce vendredi un nouveau levier de frein arrière.

Marc Marquez, Repsol Honda

Marc Marquez, Repsol Honda

Repsol Media

À l'issue de la première journée du Grand Prix de Malaisie MotoGP, il faut descendre plus bas que d'habitude pour trouver trace de Marc Márquez dans le classement combiné. Le pilote espagnol pointe en effet au sixième rang, mais ne montre pas de signe d'inquiétude alors qu'il a notamment utilisé cette journée pour tester un nouveau levier de frein arrière sur sa Honda RC213V.

Habituellement, un pilote de MotoGP opère son frein arrière soit avec sa jambe droite, soit avec un petit levier présent au niveau du pouce gauche. La première solution n'est pas tout à fait du goût de Marc Márquez, cette dernière requérant en effet un petit travail d'équilibriste, notamment dans les virages à droite, lorsque la moto est fortement penchée. Le Champion du monde a alors demandé l'ajout sur sa machine d'un levier supplémentaire (visible en couleur argentée sur la photo ci-dessus), situé entre l'embrayage et la poignée, afin de pouvoir opérer son frein arrière dans toutes les circonstances.

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"On l'a essayé par le passé, mais je n'aimais pas le système, surtout les sensations qu'il me procurait. Le HRC a alors commencé à travailler d'une manière différente, et puis ils m'ont dit qu'ils avaient quelque chose de nouveau pour cette pièce. En général du côté gauche je suis rapide, du côté droit je suis 'ok', assez rapide mais pas incroyablement. C'est là que nous avons essayé de trouver quelque chose en plus. Mais c'est juste la prise de contact, les premières sensations."

Márquez a également expliqué très clairement pourquoi il n'utilise pas le frein "au pouce", notamment présent sur les Ducati officielles, tout en ajoutant qu'il n'utilisera pas son levier supplémentaire sur le reste du week-end : "Je n'aime pas [freiner] avec le pouce, j'ai besoin de sentir le guidon avec la main. Je fais beaucoup de motocross, et j'utilise l'embrayage et le frein avant, c'est plus simple pour moi. Pour le moment, ça n'est pas prêt, et demain nous reviendrons [à la base]. C'était un premier contact pour voir si ça peut être une possibilité de l'utiliser dans le futur s'il y avait un vrai potentiel, pour le moment ça n'est pas le cas."

La journée de Marc Márquez avait commencé par un sauvetage improbable dans le deuxième virage du circuit de Sepang. Le numéro 93 ne faisait qu'entamer son premier run de la journée, et a donc directement été victime d'un avertissement assez sérieux... "C'était seulement le deuxième tour de la journée ! Je ne m'y attendais pas, mais j'ai déjà eu un avertissement au premier virage sur le même tour, et puis un énorme sauvetage dans le virage 2. À partir de là, je me suis dit qu'il fallait changer le style de pilotage sur cette piste."

 

"On vient d'un circuit différent, et j'ai démarré avec le même style, mais j'ai vu que ça n'a pas fonctionné. Nous avons aussi changé les réglages, car ils n'étaient pas corrects. Mais j'ai quand même bien débuté, mon premier tour aurait été en 2'00"5 sans une erreur, ce qui est le rythme de course. J'avais ce potentiel de pouvoir être directement à la limite de la moto, dès le premier tour."

Quartararo, pas l'adversaire principal en course

C'est ce rythme, imprimé directement, qui permet au pilote Repsol Honda Team de rester optimisme malgré l'incroyable rythme imposé par Fabio Quartararo lors des deux séances. Le pilote français a en effet battu le record de la piste à chaque fois. Si la performance a de quoi impressionner, Márquez dresse plutôt un autre constat pour la course, et estime que le Niçois ne sera pas l'adversaire numéro 1 pour la victoire dimanche.

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"Quartararo a fait un tour spectaculaire, mais le plus fort pour la course est Maverick [Viñales]", explique-t-il. "Fabio est très rapide sur un tour depuis la pré-saison, même si heureusement en course, il n'a pas pu garder une telle vitesse. Je l'étudie en vidéo et je sais ce qu'il fait, je ne peux pas le dire mais je ne peux pas toujours le faire."

"Les quatre [Yamaha] sont très rapides, surtout en time attack, mais aussi en rythme de course. En EL1 c'était étrange car on dirait qu'ici le moteur est très important, mais les motos à l'avant étaient les Yamaha et les Suzuki. Les Ducati et Honda, les plus rapides en ligne droite, étaient plus lentes. Il y a deux longues lignes droites, mais il y a beaucoup de longs virages où il faut trouver le grip, et c'est là que nous devons encore travailler car au final ça n'est pas qu'à propos du couple, mais aussi de la manière dont on distribue ce grip. Et Yamaha, surtout au niveau du grip arrière, a quelque chose en plus sur certains circuits. Mais au niveau du rythme de course, nous sommes toujours un petit peu derrière, mais pas trop."

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