Márquez récupère les points perdus par Lorenzo et Rossi

Lors d'un entretien avec Motorsport.com pendant l'intersaison, Marc Márquez assurait que la saison passée lui avait appris plus que ses deux premières en MotoGP, celles qui lui avaient permis de devenir le Champion le plus jeune de l'Histoire et le deuxième pilote à être couronné dès sa première saison en catégorie reine.

"J'ai probablement plus appris en 2015 que pendant la saison de mes débuts", expliquait-il. "L'année dernière, par contre, j'ai dû subir la pression que l'on ressent quand on ne gagne pas. Si tu fais une faute, il ne se passe rien, mais tu en fais une, puis une autre, et encore une autre… alors les gens commencent à remettre certaines choses en question."

"J'ai fait des fautes, (…) en particulier durant la première partie de la saison, par exemple au Mugello ou à Montmeló. Je n'étais pas prêt à l'attaque, mais il était difficile de ne pas le faire après avoir remporté deux titres de suite", ajoutait-il. "Je suis convaincu que le fait d'avoir vécu cela me sera très bénéfique."

Cette réflexion menée pendant l'hiver l'a mené à un changement d'approche, en particulier lorsqu'il a réalisé que les victoires n'avaient actuellement rien d'acquis, contrairement à 2014 lorsque sa moto se montrait au-dessus du lot.

Il ne faut pas être mathématicien pour voir qu'en 2015, l'Espagnol a gâché ses chances de se battre pour le titre durant le premier tiers du championnat, en se montrant trop ambitieux au guidon d'une moto qui n'était pas prête pour ce qu'il lui demandait. Mais celle qu'il pilote aujourd'hui n'est pas beaucoup plus compétitive que la précédente - c'est peut-être même l'inverse - néanmoins son changement de mentalité l'a mis dans une situation complétement différente.

Une régularité payante

L'an dernier à pareille époque, Márquez avait enregistré trois scores vierges (Argentine, Italie et Catalogne) et occupait la cinquième position au championnat avec 69 points. Cette fois, il a quitté Montmeló en tête du championnat, avec un total de 125 points, soit 56 de plus que le capital qu'il affichait il y a un an.

Au cours des sept premières manches de la saison, le Catalan n'est tombé qu'une fois, au Mans, et il a pu se relever, reprendre la course et sauver trois points. Le Grand Prix de France constitue le seul point noir d'une saison jusqu'ici immaculée, qui lui a rapporté six podiums sur les sept possibles, avec deux victoires consécutives en Argentine et au Texas.

Il apparaît que ces 56 points de plus qu'il affiche par rapport à l'année dernière correspondent presque exactement à ceux que ses adversaires principaux ont perdu à ce stade de l'année. Lorenzo occupe actuellement la deuxième place de la hiérarchie, comme l'an dernier mais avec 22 points de moins. Quant à Rossi, troisième, il menait le championnat il y a un an avec 35 points de plus qu'aujourd'hui.

Le retard de points des pilotes Yamaha vient de leurs deux scores vierges, une situation qui contraste avec la régularité qu'ils affichaient l'an dernier puisqu'aucun d'eux n'avait alors manqué les points.